CTSD du 09/02/17 : Déclaration préalable

Publié par SNUDI-FO 35

CTSD : déclaration préalable – 9 février 2017

 

136 postes pour rattraper le P/E national (5,23), c'est la revendication portée depuis plusieurs mois par l'intersyndicale FO – CGT – SUD – SE-UNSA – CNT. La décision de l'administration de créer 61,5 postes sur le département malgré une prévision de baisse des effectifs de l'ordre de 80 élèves (ce qui permettrait de ramener le P/E à 5,18) semble aller dans le bon sens.

 

Malheureusement, avec 49 fermetures et 47 ouvertures définitives, il n'est pas prévu que ces créations de postes se traduisent concrètement, sur le terrain, par l'ouverture de classes. Or pour le SNUDI-FO 35, l'amélioration des conditions d'enseignement et d'apprentissage passe nécessairement par l'ouverture de classes afin de pouvoir accueillir dans des conditions acceptables tous les élèves du département :

   - il faut remédier aux situations des classes maternelles surchargées qui ne peuvent pas accueillir les TPS, les familles migrant alors vers les écoles privées qui, elles, accueillent leurs enfants ;

   - il faut que la spécificité des écoles avec ULIS soit prise en compte puisque les élèves d'ULIS sont la majorité du temps présents dans les classes d'inclusion : les effectifs des classes dans les écoles avec ULIS doivent être revus à la baisse ;

   - d'une manière générale, il est indispensable de diminuer le nombre d'élèves par classe dans un contexte ou les collègues sont confrontés à des situations de plus en plus difficiles : une classe de 27 élèves, avec 1 élève notifié MDPH et son AVS, 2 élèves dont les famille ont refusé les propositions de l'équipe de constituer un dossier MDPH ou une orientation en ULIS et 3 autres élèves en grande difficulté scolaire n'est pas une classe où les conditions d'enseignement et d'apprentissage peuvent être jugées satisfaisantes. La situation décrite ici n'a rien d'exceptionnelle. Elle se rencontre dans nombre d'écoles du département, et pas seulement en éducation prioritaire.

 

Pour le SNUDI-FO 35, l'ouverture de classes est une condition absolument nécessaire à la sauvegarde de l'école publique. Si l'on ne veut pas d'une fuite organisée des familles les plus aisées vers un enseignement privé qui bénéficie déjà largement d'un financement public au détriment d'une école publique accueillant tous les élèves, notamment les plus fragiles, dans des conditions sans cesse dégradées, il faut ouvrir des classes et accorder des moyens à l'enseignement spécialisé.

 

Pour le SNUDI FO 35, la dotation accordée au département pour la rentrée 2017 doit être utilisée pour commencer à répondre aux revendications :

   - de baisse significative des effectifs par classe : aucune classe surchargée,

   - de création des postes de titulaires remplaçants nécessaires,

   - de rétablissement de RASED complets,

   - de création des postes spécialisés nécessaires à la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers,

   - de développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans dans tout le département,

   - de défense et de promotion de l'école publique, seule école de la République.