Informations syndicales
Attaques contre les droits statutaires dans l’Éducation Nationale : tous concernés : grève et manifestation jeudi 19 avril 2018
La situation du remplacement en Ille-et-Vilaine est critique :
● 1 896 demi-journées d'absences non remplacées en décembre,
● 1 548 en janvier,
● 1 960 en février.
Arguant de cette situation, le DASEN a refusé à 2 collègues syndicalistes l'autorisation de participer au congrès fédéral de leur fédération (voir ci-dessous). Au-delà de la gravité de cette atteinte au droit syndical, il convient de voir que tous les autres droits sont menacés. Aujourd'hui l'administration s'en prend aux syndicats, et demain ? Se verra-t-on refuser des demandes d'autorisation d'absences (pour se rendre à des funérailles, par exemple) sous prétexte que la situation du remplacement est tendue ?
Déjà, l'administration a prévenu : l'année scolaire 2018-2019 verra le recrutement de contractuels et/ou le refus de temps partiels sur autorisation pour pallier le déficit de brigades remplacement ainsi que la mise en place d'un service d'astreinte le mercredi matin pour les brigades.
Remplacement problématique ou non, le recrutement de contractuels est de toute façon voué à se généraliser si les enseignants ne se mobilisent pas massivement contre, le gouvernement Macron ayant en effet comme objectif pour 2022 de faire basculer la fonction publique des statuts vers les « contrats statutaires ».
Certains collègues pourraient alors être tentés de se sentir à l'abri : « Les contrats, ce sera pour les nouveaux embauchés, nous on restera fonctionnaires jusqu'à la retraite. » Peut-être, mais dans quelles conditions ?
● Que deviendraient les règles statutaires de mobilité des fonctionnaires quand les écoles recruteraient des contractuels en dehors de tout mouvement ?
● Peut-on envisager l'évolution favorable des conditions d'avancement, de rémunération... quand les fonctionnaires ne représenteraient plus qu'une fraction (de plus en plus faible au fil des années) de la masse des enseignants ?
Chaque collègue doit avoir conscience de l'objectif de casse de la fonction publique du gouvernement actuel, de ses conséquences néfastes pour tous et de la seule option viable : la mobilisation. Une mobilisation massive et déterminée, avec tous les secteurs déjà en lutte : cheminots, facteurs, étudiants et lycéens...
La date du 22 mars devra être retenu comme le commencement d'un mouvement qui aura permis de stopper la politique libérale de mise à mort de la fonction publique.
Le jeudi 19 avril sera l'occasion, par la grève et la manifestation interprofessionnelle, de poursuivre et d'amplifier ce mouvement.
Jeudi 19 avril
grève et manifestation interprofessionnelle,
à l’appel des organisations syndicales
FO, CGT, FSU, Solidaires d'Ille-et-Vilaine
La FNEC-FP FO d'Ille et Vilaine adéposé un préavis de grève couvrant l'ensemble des personnels de l'Education Nationale.
La déclaration préalable de grève doit être adressée à son IEN avant lundi soir.
* Télécharger la pétition intersyndicale " non au recrutement de contractuels dans le premier degré"
* Télécharger le modèle de déclaration préalable de grève
* Lire le communiqué des fédérations de la fonction publique
Défense des libertés syndicales : stop aux entraves à l'exercice du droit syndical ! Stop aux intimidations !
Près de 150 syndicalistes se sont rassemblé.e.s le mercredi 4 avril devant l’Inspection académique à Rennes, à l'appel des syndicats de l'Education Nationale Sud, CFDT, CGT, CNT, FO, FSU, avec le soutien de camarades d'autres secteurs (cheminots, facteurs, action sociale...), pour défendre les libertés syndicales dans l'éducation nationale qui sont aujourd'hui gravement remises en cause dans le département de l'Ille-et-Vilaine.
Dans un contexte social extrêmement tendu, les entraves au droit de grève, de manifester, à l'exercice du droit syndical se multiplient, la répression sous de multiples formes de l'action syndicale tend à se banaliser. Cette brutalité va de pair avec celle des politiques d'austérité menées par les gouvernements successifs, obsédés par l'exigence absurde d'atteindre à tout prix leurs objectifs de réduction des dépenses et de la dette publiques.
Dans ce contexte, les autorités académiques à Rennes ne sont pas en reste : au prétexte des nécessités de service, elles ont décidé de s'en prendre aux droits des personnels. Disponibilités, temps partiels, droit syndical, tout sera bon pour ne pas recourir à la seule solution acceptable : le recrutement, à hauteur des besoins, dans le cadre statutaire, d'enseignants du premier degré !
A l'origine de la mobilisation du 4 avril, le refus de l'IA d'accorder une autorisation d'absence à deux militants de Sud Education mandatés pour participer au congrès national de leur syndicat, et la convocation de l'une des camarades par l'IENA chargé du premier degré.
Le front syndical est uni (le SE-UNSA ayant rejoint le mouvement) pour dire non aux menaces, aux tentatives d'intimidation, à l'entrave à l'exercice du droit syndical. Uni pour la défense des libertés fondamentales, pour le droit à revendiquer et à agir pour la satisfaction des revendications. Uni pour apporter son soutien et témoigner sa solidarité à la camarade de Sud inquiétée par l'autoritarisme académique ! Une intersyndicale se tiendra ce soir, dans les locaux de Solidaires pour discuter des suites.
Astreinte des mercredis matins : inacceptable !
Le DASEN entend mettre en place à la rentrée une forme d'astreinte pour les titulaires remplaçants, les mercredis matins.
C'est inacceptable à plusieurs titres : les collègues auront déjà effectué leur service hebdomadaire de 24 heures d'enseignement. Une multitude de mercredis matins travaillés rendrait quasi impossible toute forme de récupération. Pour notre part, nous avons de toute façon toujours été opposé l'annualisation du temps d'enseignement des titulaires remplaçants.
L'astreinte empêchera par ailleurs les collègues d'anticiper la garde de leurs enfants, ce qui occasionnera pour eux une dépense supplémentaire.
Pour définir les actions à mener pour s'opposer aux mesures envisagées par l'administration, le snudi-FO invite tous les collègues brigades à se réunir :
réunion des titulaires remplaçants
jeudi 19 avril à 17h30
dans les locaux de FO (35 rue d'échange à Rennes)
Rythmes scolaires : Réunion d'information syndicale à Rennes
mercredi 11 avril 2018, de 9h à 12h*
dans les locaux de FO, 35 rue d'Echange à Rennes (métro Ste Anne)
* Il est possible de ne pas assister à la totalité de la réunion (les retardataires ainsi que celles et ceux qui devront partir plus tôt seront néanmoins les bienvenus).
Chaque collègue peut participer à trois demi-journées d'information syndicale (9h) dans l'année, dont une sur temps de classe, les autres pouvant être imputées aux 108 heures annualisées.
Pour connaître la démarche à adopter pour participer à une RIS et télécharger le courrier à envoyer à votre IEN pour le prévenir de votre participation, cliquez sur le lien suivant : RIS
Pour exiger le retour à un calendrier national de 4 jours par semaine sur 36 semaines, signez et faites signer la pétition du SNUDI-FO (déjà 320 signatures en ligne) :
* Télécharger la pétition papier
* Signer la pétition en ligne
Maternelle : sa place est au sein de l'Éducation nationale
"L’identité professionnelle des enseignants de maternelle apparaît aujourd’hui marquée par l’unicité du corps des enseignants du premier degré (instituteurs, puis professeurs des écoles). Ils connaissent la même formation, reçoivent la même rémunération, vivent le même déroulement de carrière et sont représentés par les mêmes organisations syndicales" (extrait du rapport de France Stratégie, service du Premier ministre, de mars 2018)
Alors qu'il fermait plus de 850 classes de maternelle à la rentrée 2018/2019, le gouvernement organisait des "assises de la maternelle" au cours desquelles a été dévoilé un projet de refondation intégrant :
● la participation des communes aux frais des écoles privées pour les enfants de 3 à 6 ans (via l'obligation de scolarisation dès 3 ans) ;
● le transfert de compétences pédagogiques de l'Éducation nationale vers les collectivités territoriales ;
● la transformation des ATSEM en ATSEM-AESH...
Le SNUDI-FO n'acceptera pas la transformation de l'école maternelle en simple structure territoriale d'accueil. Pour le SNUDI-FO, la place de la « maternelle de demain » est au sein de l'Éducation nationale.
► Avec des programmes nationaux ; avec des PE, fonctionnaires d'État, et une ATSEM par classe.
► Pour une école maternelle relevant de la seule Éducation nationale gratuite et laïque.
* Lire le communiqué du SNUDI-FO
* Lire l'article de Pascal Grandet, ancien secrétaire départemental du SNUDI FO 53
* Télécharger le rapport de France Stratégie (service du Premier ministre)
PPCR : l'arbitraire érigé en règle !
Pour le SNUDI-FO, il y a urgence à ce que ces modalités et ces règles de promotion, issues de PPCR, soient abandonnées.
Abrogation du décret du 5 mai 2017 (décret PPCR)
Non à l’arbitraire !
Déroulement de carrière qui permet à tous d’accéder à l’indice terminal de la classe exceptionnelle après une carrière complète.
* Lire le communiqué du SNUDI FO
Laïcité : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte." (article 2 de la loi de 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat).
En déclarant devant la conférence des évêques de France vouloir "réparer" le lien entre l'Eglise catholique et l'Etat français, en affirmant "qu'un président de la République prétendant se désintéresser de l'Église et des catholiques manquerait à son devoir", Emmanuel MACRON a gravement porter atteinte au principe de laïcité, constitutif de la République française.
Rien ne saurait justifier une telle prise de position, que le SNUDI FO 35 dénonce vigoureusement.
Ces déclarations du président de la république font malheureusement écho aux annonces ministérielles de janvier sur la laïcité, qui avait conduit fort justement la FNEC FP FO à rappeler que "le respect de la loi de 1905 qui écarte le fait religieux du fonctionnement de l’école publique, constitue la meilleure protection pour les personnels eux-mêmes, la FNEC-FP FO continuera à s’opposer à toute tentative de contournement ou d’abandon de la loi de 1905."
* https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000508749
* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO