Canicule : l'Etat employeur doit prendre ses responsabilités !

Publié le

Alors que l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) considère "qu'au-delà de 30 °C pour une activité sédentaire, et 28 °C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés" et donc à plus forte raison pour des enfants, la seule mesure prise par notre ministère face à la canicule annoncée , c'est une nouvelle fois une Note de "recommandations" aux directeurs et une affichette, les mêmes conseils que d’habitude qui ne règlent évidemment rien et qui permettent à la hiérarchie de se défausser de ses responsabilités sur les directeurs. En Ille-et-Vilaine, les températures annoncées dépassent 35°C (37°C à Rennes jeudi et vendredi).

Rappelons que lors de la canicule de juin 2017, des collègues et des élèves ont été très fortement incommodé-es par la chaleur dans les locaux. Il n’est pas  acceptable que cela se reproduise et des mesures sérieuses doivent être prises par l’employeur afin de protéger la santé des personnels et des élèves.

En effet, c’est « l'employeur [qui] prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, notamment par la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés » (article L4121-1 du Code du Travail) quand bien même les locaux ne lui appartiennent pas.

C’est donc à l’Éducation Nationale, via l’Inspection Académique ou le Rectorat de garantir des conditions de travail acceptables en contactant les collectivités locales responsables des locaux dans lesquels nous exerçons.

FO réitère donc publiquement sa demande au Directeur Académique qu’une instruction du Préfet d'Ille-et-Vilaine soit donnée aux maires pour fournir, partout où cela s'avèrera nécessaire, des climatiseurs mobiles et de l’eau fraîche tant que la température ne sera pas retombée à un niveau supportable (Cf. courrier en lien suivant).

Si des mairies ne sont pas en mesure de fournir ce matériel alors la décision de fermeture des écoles doit être prise. 

Si la Direction Académique et le Préfet ne veulent pas prendre les mesures de sécurité qu’appelle la situation de canicule, la question du  droit de retrait sera posée car il n’est pas envisageable de travailler par des températures présentant un danger pour la santé.

Que faire face à une température insupportable ?

Le SNUDI-FO 35 vous invite

- à faire un SIGNALEMENT  de DANGER GRAVE ET IMMINENT (Fiche en lien suivant) en indiquant la température relevée, l'heure du relevé, et toutes précisions sur la situation dans votre école.        

Ne pas hésiter à renouveler le signalement en cours de journée (par exemple un signalement à 11h, un autre à 15h) puis à nouveau le lendemain… car l’Administration a pour habitude de jouer la montre en pareille situation.

Ne pas se laisser désarçonner par l’argument spécieux que le relevé de température n’est pas réalisé avec un thermomètre « homologué » et dans ce cas demander que la mairie ou l’IEN vienne relever la température.

Transmettre le signalement à la mairie, à l'IEN,
au DASEN, Président du CHSCT 35 (ce.cab35@ac-rennes.fr)
et aux représentants FO au Comité d'Hygiène et de Sécurité (snudifo35@wanadoo.fr)

ATTENTION : en cas d’incident(s) grave(s) résultant d’une chaleur excessive dans les locaux, l'absence de signalement pourrait engager votre responsabilité.

Faire un signalement, c’est aussi se couvrir, quelles que soient les fonctions occupées (directeur ou adjoint) si un incident grave survenait à cause de ces fortes chaleurs

- à appeler le SAMU à la moindre suspicion d'un coup de chaleur, à faire un signalement de tout malaise ou hyperthermie (à la mairie, à l'IEN, au Président du CHSCT et aux représentants FO au Comité d'Hygiène et de Sécurité).

- à saisir le Médecin scolaire, le DDEN, à alerter les parents.