Informations syndicales

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Réunion d’Information Syndicale : conditions de la reprise (sécurité sanitaire, droit de retrait...)

mercredi 3 juin à 14h

en visio-réunion

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COVID 19 et réouverture des écoles : ne pas "faire au mieux", signaler toutes les difficultés par le registre SST et le registre de signalement de danger grave et imminent

La reprise s'est effectuée dans les conditions imposées par le protocole ministériel, décliné localement.
Le SNUDI FO et la FNEC FP FO n'ont eu de cesse de dénoncer ce protocole :

- l'insuffisance des garanties de protection sanitaire : pas de masque FFP2, les seuls reconnus suffisamment protecteurs par le code du travail, pas de dépistage systématique ;

- l'impossibilité d'appliquer strictement ses prescriptions : mesures barrières, règles de distanciation, conditions matérielles (salles trop petites...), manque de personnels (médecins, infirmières scolaires)...

Compte tenu de ces conditions, l'encouragement adressé aux personnels de l’Éducation Nationale, enseignants, AESH, à "faire au mieux" est inacceptable. Certes on leur assure qu'ils ne seront pas poursuivis en cas de problème, que l’État se substituera... on leur annonce aussi qu'ils sont susceptibles de sanctions disciplinaires s'ils n'appliquent pas, volontairement, le protocole. Qui fixera la limite entre le "faire au mieux" et la non application volontaire du protocole ? Pas question d'accepter cette épée de Damoclès !

Pour le SNUDI FO, il n'y a qu'une solution : signaler chaque problème : manque de matériel, locaux inadaptés, impossibilité de faire respecter les gestes barrières ou la distanciation par les élèves, insuffisance du nettoyage (le protocole en prévoit plusieurs, donc au moins deux, par jour)... à  l'aide des fiches Santé et Sécurité au Travail ou  Signalement de Danger grave et Imminent. Les enseignants et AESH ne seront pas responsables des problèmes qui surviendraient, à l’État employeur d'assumer sa décision de rouvrir les écoles sans apporter les garanties nécessaires de sécurité sanitaire!

 

Territorialisation de l'école, casse des statuts, autonomie des écoles et pseudo statut de directeur : la bonne aubaine de la crise sanitaire !

En imposant un protocole sanitaire à la fois insuffisant et inapplicable (absence de masques réellement protecteurs, de dépistage systématique, impossibilité de faire respecter strictement les gestes barrières), en laissant le libre choix aux parents de mettre ou non leurs enfants à l'école, en renvoyant aux municipalité la responsabilité d'ouvrir ou non leurs écoles, le ministère ne cherche en réalité qu'à dérèglementer les missions des enseignants et territorialiser l’école publique.

Car le président de la République et son ministre pouvaient faire d'autres choix. Ils pouvaient, dès l'annonce de la fermeture des écoles, préparer leur réouverture dans de bonnes conditions sanitaires, et donc dans des conditions de fonctionnement beaucoup plus normales (ne serait-ce qu'en faisant respecter l'obligation scolaire).

Les conditions de la reprise entrainent la remise en cause des obligations de service, des missions d'enseignement et du groupe classe, le télétravail imposé en dehors du cadre règlementaire ainsi que la territorialisation, la réouverture et le fonctionnement des écoles étant décidés par les mairies... Autant d' "innovations", en principe temporaires pour faire face à l’épidémie, mais dont le ministre indique déjà qu'elles constituent "l'école de demain".

De plus, profitant de la crise sanitaire, dans le droit fil de la politique du gouvernement qui organise la territorialisation/destruction de l’école publique et remet en cause le statut des enseignants, plusieurs députés ont déposé une proposition de loi créant une fonction de directeur d’école qui serait un premier pas vers la création d’un statut de directeur, et la mise en place d'écoles autonomes.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir et à faire valoir toutes leurs revendications :

- Non à la territorialisation de l’école

- Respect des statuts, des missions, des obligations de service, des conditions de travail et de la santé des personnels

- Des mesures de sécurité et de protection pour tous (dépistage systématique, masques FFP2, désinfection des locaux…), respect des droits notamment dans le cadre des CHS-CT

- NON au statut de directeur et à la mise en place d’écoles autonomes, OUI à la satisfaction des revendications sur la direction d’école :

- augmentation financière significative : 100 points d’indice pour tous

- amélioration des décharges pour tous les directeurs, y compris ceux exerçant dans les petites écoles

- aide administrative statutaire dans toutes les écoles

* Lire le communiqué direction du SNUDI FO

* Lire le communiqué de la FNEC FP FO

* Lire le courrier de FO au ministre de l’Education

 

Stagiaires : La FNEC FP-FO revendique toujours la titularisation pour tous

Lors du CHSCT ministériel du 21 avril, la FNEC FP-FO a déposé l’avis suivant : « Considérant que la carrière des personnels ne saurait être impactée par la crise sanitaire actuelle, considérant que les fonctionnaires-stagiaires ont travaillé comme tous les personnels, faisant preuve comme tous les personnels d’un dévouement sans pareil, malgré les conditions et les incertitudes qui pèsent sur eux, le CHSCTM demande que les titularisations de ces collègues soient prononcées en juillet, sans aucun retard au 1er septembre 2020.» (Pour : FO, UNSA ; Contre : FSU)

Après les premières réponses du ministère, la FNEC FP FO continue de revendiquer la titularisation de tous les stagiaires dès le mois de juillet, avec effet au 1er septembre.

* Lire le communiqué de la FNEC FP FO

 

Réforme des concours et de la «formation des enseignants» : un concentré de  territorialisation et de contractualisation

Dans ce domaine comme dans d’autres, la crise du Covid-19 n’a aucunement infléchi les projets du ministère : en effet la nouvelle présentation le 14 mai du projet d’arrêté «fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters MEEF» enkyste la «masterisation», accroît la contractualisation et constitue une attaque en règle contre les concours et les statuts.

* Lire le communiqué de la FNEC FP FO

 

Quand des hauts fonctionnaires du ministère stigmatisent ce que FO ne cesse de dénoncer depuis des années

Le 14 mai, un groupe d’une quinzaine de hauts fonctionnaires de l’Education nationale (Dasen, inspecteurs généraux, cadres du ministère), certains de « droite » et d’autres « de gauche », faisait parvenir une tribune à différents médias. Ils y déclarent observer « consternés, un système éducatif détourné de ses fondements républicains et de ses valeurs ».
Les réformes réactionnaires et ultralibérales de l’école, le musellement de toute voix dissidente, la privatisation de l’enseignement ou le mépris des personnels, dénoncés dans cette tribune, sont autant de dérives contre lesquelles le SNUDI FO ne cesse de se battre depuis des années en alertant les collègues, en défendant les dossiers individuels et en oeuvrant à la construction d’un mouvement collectif nécessaire pour obtenir la fin de pratiques mortifères pour notre système éducatif.

* Lire le document de synthèse du SNUDI FO 35 relatif à la tribune du groupe Grenelle