Informations syndicales
Une fois de plus, l’accueil des élèves a dû être organisé en toute hâte, suite aux annonces du président de la République, dans la confusion la plus totale, les consignes contradictoires du ministère évoluant au fil des jours par voie de presse.
Il aura ainsi fallu attendre plusieurs jours un protocole sanitaire qui n’en a que le nom puisque, fait inédit, il invite clairement les personnels à ne pas le respecter. Le DASEN a refusé notre demande de permettre aux équipes de disposer d’un temps banalisé pour la réorganisation matérielle des écoles, considérant que cela était contradictoire avec l’objectif d’accueillir plus d’élèves. Pour le SNUDI FO 35, cet objectif, cet empressement, à deux semaines des vacances, est absurde. Une fois de plus, le ministère se repose sur la bonne volonté des équipes pour « faire au mieux », et mettre en œuvre des dispositions qui n’ont d’autre justification que des considérations économiques, au mépris des personnels et de leurs conditions de travail.
Les personnels vulnérables auront été tenus toute la semaine dans l’incertitude quant à leur retour à l’école, puisque ce n’est que jeudi soir que le rectorat a enfin communiqué les consignes les concernant. Nous n’avions obtenu aucune réponse claire à nos demandes répétées auprès de la direction académique, alors même que les consignes ministérielles étaient pourtant parues (circulaire DGRH). Certains collègues ont été informés à tort par leur IEN qu’ils n’étaient plus autorisés à être maintenus à domicile, subissant parfois des pressions, ce qui a généré pour eux un stress énorme. A l’heure tardive où les consignes rectorales sont parvenues jusqu’aux collègues, combien de personnels vulnérables auront ainsi été poussés à la reprise par leur hiérarchie?
Les personnels vivant au foyer d’une personne vulnérable apprenaient par la même occasion qu’ils devaient retourner en classe, ce qui semble tout à fait aberrant d’un point de vue de santé publique.
Pendant toute cette période de crise sanitaire, le SNUDI FO 35 n’a eu de cesse que de dénoncer l’incurie du ministère, livrant les personnels à eux-mêmes. Nous nous sommes adressés à de nombreuses reprises à l’administration pour porter nos revendications et obtenir des réponses précises face au manque de consignes ou leur imprécision.
Assez de mépris, assez de pressions, d'injonctions contradictoires,
de consignes intenables, assez de contre réformes !
Respect des statuts, satisfaction des revendications !
Tous au rassemblement intersyndical
mercredi 24 juin 2020 à 15 heures
devant le rectorat à Rennes
Jeudi 25 juin : meeting public Force Ouvrière
13h, place de la République à Rennes
« La crise sanitaire que nous vivons, signe majeur des errements du système capitaliste qui détruit les hommes et l’environnement, est l’occasion pour les rapaces de la haute finance de rêver à leur "monde d'après" : baisse des salaires, remise en cause des congés, plans de licenciements massifs, liquidation définitive de la Sécurité Sociale, retraites par points à 67 ans, privatisations, télétravail imposé… Les idées réactionnaires se propagent comme un virus mortifère, dans les « milieux autorisés » et les coulisses du pouvoir. » Fabrice Lerestif, secrétaire général de l’UD FO 35.
Pour Force Ouvrière, pas question de se résigner à l’intolérable. Nous sommes assignés à résistance ! Personne ne fera taire Force Ouvrière, personne ne nous fera renoncer aux revendications !
" Proposition de loi créant la fonction de directeur d'école : plus que jamais elle doit être abandonnée ! "
La proposition de loi créant l’emploi fonctionnel de directeur d’école est examinée depuis le 22 juin en première lecture à l’Assemblée Nationale. Elle sera votée mercredi 24 juin avant son passage au sénat.
Face à la colère suscitée par ce projet, la commission des affaires culturelles et de l’éducation a introduit des modifications pour tenter de rendre le texte plus acceptable avant son examen, mais elles ne changent en rien l’essence même de la proposition de loi :
- placer les directeurs sous tutelle de l’administration
- mettre fin à la collégialité dans les écoles en dotant les directeurs d’une autorité hiérarchique et d’un pouvoir de décision y compris sur le plan pédagogique
- soumettre les directeurs aux élus locaux, puisqu’ils devraient leur rendre des comptes et appliquer les décisions du conseil d’école.
Rien n’empêche que de nouveaux amendements viennent aggraver la proposition de loi lors de son examen. Personne n’a oublié que les EPSF, absents du projet de loi Blanquer, avaient été introduits par un amendement de la députée Rilhac, avant d’être retirés face à la mobilisation.
Le SNUDI-FO appelle les personnels :
● A participer nombreux aux rassemblements organisés le 24 juin, jour où la proposition de loi doit être votée à l’assemblée nationale, pour exiger l’abandon de ce projet ! Rendez-vous à Rennes à 15h devant le Rectorat.
● A signer massivement la pétition intersyndicale SNUDI-FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education : « Nul besoin de cette proposition de loi, nul besoin d’emploi fonctionnel pour répondre aux revendications des personnels ! »
En ligne : https://direction-des-reponses-immediates.fr/?fbclid=IwAR2h2jc2HCUn7q3XivxFjBPf2E0JBa6ZI75je9tDRrATX_edQ57muZh3Ieg
En téléchargement : Pétition intersyndicale SNUipp-CGT-FO-SUD
Le SNUDI-FO revendique :
● L’augmentation des quotités de décharge de tou-te-s les directeurs-directrices, dans l’intérêt du fonctionnement des écoles et de tous les personnels qui y travaillent collectivement
● Une augmentation significative de la rémunération des directeurs et directrices, comme des autres personnels
● Une aide administrative statutaire et gérée par l’Education nationale dans toutes les écoles
● Un réel allègement des tâches des directions d’école
* Lire le communiqué du SNUDI-FO
Temps partiels : formulez les recours, contactez le SNUDI FO 35
Les entretiens sur les temps partiels ont été conduits par les IEN. Si vous avez maintenu votre demande initiale, que votre temps partiel a été refusé, vous pouvez formuler un recours, en précisant explicitement dans votre courrier que vous souhaitez que la CAPD soit saisie de votre demande. Adressez une copie au SNUDI FO.
* Télécharger le modèle de recours
Mouvement intra 2020 : toujours plus loin dans le mépris des droits des personnels !
Dans le cadre de la Loi de Transformation de la Fonction Publique dont FO demande l’abrogation, le ministre a retiré cette année le mouvement du champ de compétences des CAPD.
Le jour de la parution, en accédant via mvt1d, les candidats connaîtront leur école, la nature du support sur lequel ils seront affectés et les modalités d’affectation (définitif ou provisoire) ainsi que si l’affectation s’est faite via l’écran 1 (vœux précis ou géographiques) ou l’écran 2 (vœux larges). S’ils n’ont pas obtenu satisfaction sur leur premier vœu, ils auront connaissance de leur rang formulé par rapport à leur premier vœu et le classement du collègue qui a obtenu le vœu.
Les recours qui permettent l’intervention du syndicat sont les recours contre des décisions individuelles défavorables, c’est-à-dire lorsque l’enseignant n’obtient pas de mutation ou s’il est muté sur un poste hors des vœux formulés.
En cas d'affectation sur un autre vœu que le premier, un recours peut être fait sans possibilité d'être représenté.
Les recours ne permettront pas de modifier le mouvement. Aucune personne ne peut être «démutée. » Le résultat reçu par mail ou sur SIAM vaut décision officielle. Même si l’arrêté est pris après, le mail est créateur de droit (vérifié avec la DAJ), il ouvre le délai de deux mois pour les recours.
C'est le collègue qui s'estime lésé qui doit formuler le recours et l’envoyer par courrier ou courriel (modalités propres à chaque recteur et DASEN) en précisant l’organisation syndicale choisie et le nom du représentant. S’il n’y a pas de nom de représentant, il sera défendu par une des personnes sur la liste définie par le syndicat mandaté.
Si le recours est accepté, les Recteurs ou Dasen choisissent les modalités de gestion : par exemple gérer la personne en fin de mouvement, en phase d’ajustement ou prévoir une bonification de points pour l’année suivante. Il n’y a aura donc pas de modifications des résultats pour les autres collègues, ni de personnes « démutées ». Le MEN refuse de fixer les modalités de réparation pour les collègues lésés par des erreurs de l’administration.
Les professeurs des écoles ne peuvent accepter une telle dégradation de leurs droits !
● Abrogation de la Loi Dussopt de Transformation de la Fonction Publique !
● Abandon du logiciel Mvt1d !
● Retour du contrôle des opérations du mouvement et maintien du contrôle de l’avancement par les délégués du personnel en CAPD !
* Lire le compte rendu de la réunion au ministère du 12 juin
* Lire le communiqué du SNUDI FO
* Télécharger le modèle de recours
LSU : un bulletin de fin d’année sans aucun sens
Si le Décret n° 2015-1929 du 31 décembre 2015 stipule que le livret scolaire doit être transmis « plusieurs fois par an, selon une périodicité définie par le conseil des maîtres », il indique également que son but est de tenir les parents « régulièrement informés de l'évolution des acquis scolaires de leurs enfants et du respect par ceux-ci de leurs obligations scolaires ».
Après un second semestre qui n’aura pas permis d’enseigner de manière normale (ni même d’enseigner à tous les élèves) et encore moins de mener une quelconque évaluation, le bulletin de fin d’année n’a aucune raison d’être. Le SNUDI-FO s’est donc adressé au DASEN pour lui demander de ne pas exiger des enseignants qu’ils renseignent le LSU en fin d’année, mais notre demande n’a pas été satisfaite.
Le DASEN demande que le LSU soit renseigné. Il nous a indiqué qu’il avait donné comme unique consigne « de ne pas pénaliser les élèves ». Il nous affirme également faire entièrement confiance aux enseignants, qui connaissent leurs élèves. « Il ne s’agit pas de faire semblant », nous a-t-il déclaré. Bien des collègues, compte tenu des conditions de cette fin d’année, ne partagent pas ce point de vue.
Le SNUDI FO a rappelé que le contexte actuel, les mois de confinement, puis de reprises successives dans des conditions extrêmement difficiles, ne permet pas de renseigner véritablement le LSU. Par ailleurs, le SNUDI FO a rappelé son opposition à ce livret obligatoire, son exigence de respect de la liberté pédagogique, et donc du libre choix par les enseignants de leurs outils d’évaluation. Le SNUDI FO a demandé qu’aucune pression ne s’exerce sur les collègues qui ne renseigneraient pas, ou a minima, le LSU.
Le SNUDI FO 35, s’il invite les collègues à ne pas s’exposer à une situation de service non fait, soutiendra bien évidemment tous ceux qui se refuseraient de participer à une telle mascarade.