Informations syndicales
Conditions de rentrée : point sur les nouvelles dispositions
On ne peut que constater qu’en trois semaines, rien n’a été fait pour assurer la protection des personnels et des élèves, qui reprennent le chemin de l’école dans une situation épidémique quasi-identique. Le ministre persévère dans l’irresponsabilité. Dans un long courrier aux personnels, il réaffirme en préambule que les élèves sont de moindre contagiosité, comme l’attesteraient de nouvelles données scientifiques. Quelles sont ces études? Nul ne le sait. Un tel mépris et une telle instrumentalisation de la science s’exerçant à un tel niveau de responsabilité sont consternants. Rien n’a été fait pour recruter des personnels en urgence, pour permettre d’assurer les remplacements et diminuer les effectifs. Rien n’a été fait concernant la vaccination des personnels volontaires, hormis annoncer qu’ils seraient prioritaires alors qu’il n’en est rien. Rien n’a été fait pour systématiser les tests, ou équiper les locaux en purificateurs d’air.
Voici les principales modifications des consignes ministérielles, qui contiennent quelques avancées, mais se heurtent à un cruel manque de moyens.
Brassage interdit en cas de non-remplacement
L’accueil des élèves est désormais suspendu en cas d’absence non remplacée et la répartition des élèves strictement interdite. S’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des enseignants absents, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux faute de moyens mis en œuvre par l’État pour faire face aux besoins. Aucune consigne précise n’a pour l’heure été donnée alors que cette nouvelle directive soulève de nombreuses questions : que faire si des parents refusent ou ne peuvent garder leur enfant ? Que deviennent les enfants des personnels prioritaires ? Comment gérer les élèves qui viennent seuls à l’école, ou en transports en commun, ou qui fréquentent la garderie le matin ? Que faire des enfants présents dans l’attente du remplaçant, ou pendant que l’on tente de joindre les parents, ou de ceux dont les parents ne sont pas joignables ? Comment les directeurs et directrices non déchargés vont-ils gérer leur classe et cette organisation ? Comment vont s’organiser les équipes éducatives et de suivi : faut-il en déduire qu’elles doivent désormais avoir lieu hors temps scolaire pour éviter tout brassage ?
Nous invitons tous les collègues à nous avertir au plus vite des difficultés rencontrées et les signaler également à la hiérarchie et au comité hygiène et sécurité en remplissant une fiche SST.
Fermeture de classe dès le premier cas chez les élèves
Les élèves seront considérés comme cas contact dès le premier cas avéré, ce que nous exigions depuis septembre. Encore faut-il que les élèves soient testés, notamment en maternelle, où le ministère recommande le recours aux tests salivaires pour les enfants sans toutefois les rendre obligatoires. Le personnel n’est toujours pas systématiquement considéré comme cas contact.
Vaccination des personnels
Alors que la vaccination venait d’être élargie à toute personne de 55 ans et plus, le ministère a cru bon d’annoncer que les enseignants de plus de 55 ans seraient prioritaires pour être vaccinés. Après avoir sans cesse repoussé la date d’ouverture à la vaccination pour les personnels, initialement prévue mi-mars, puis mi-avril et désormais mi-juin, 3 semaines avant les congés d’été, c’est une provocation de plus et un mépris supplémentaire de la part du ministère. Bien que volontaires et soit disant prioritaires, de nombreux collègues désireux de pouvoir être vaccinés n’ont pas encore pu le faire, faute de rendez-vous disponibles.
Nous continuons d’exiger la vaccination immédiate de tous les personnels volontaires, sans conditions d’âge.
Autotests fournis aux personnels
La FAQ ministérielle confirme que les personnels des écoles pourront bénéficier de deux tests par semaine à réaliser à domicile. Si cette décision va dans le bon sens, on peut s’interroger sur leur acheminement réel. Il arrive encore que les masques ne soient pas fournis partout et à tous les collègues (!) et les tests salivaires sont déjà très insuffisamment déployés. Attention également à la fiabilité des autotests qui est réduite chez les personnes asymptomatiques : ces tests ne devraient donc servir que pour obtenir une première indication rapide en cas d’apparition de symptômes, et être complétés par une réelle politique de dépistage massif en RT-PCR.
Capteurs de CO2
La nouvelle FAQ encourage l’utilisation de capteurs de CO2 « il est préconisé de surveiller la qualité de l’air intérieur, par exemple par des capteurs de CO2 ». Pourtant, le gouvernement n’a débloqué aucun moyen pour l’acquisition de ces équipements, qui est donc renvoyé au bon vouloir et aux moyens des collectivités territoriales. Quant aux purificateurs d’air, ils ne sont même pas mentionnés.
Activités sportives
La pratique d’APS à l’intérieur n’est plus autorisée, y compris la piscine. La motricité en maternelle ne rentre pas dans le cadre des APS et est donc toujours autorisée.
Pour remplir le registre santé et sécurité au travail (SST) dématérialisé :
Suivre le lien vers l'application ARENA :
https://portail.ac-rennes.fr/arena/pages/accueill.jsf
Choisir la rubrique "Intranet, référentiels et outils" dans le bandeau de gauche.
Puis "Registre santé et sécurité au travail (RSST)" dans la partie droite.
Cliquer ensuite sur "ajouter un nouveau signalement".
CHSCT académique : FO continue d’exiger un plan d’urgence
Lors du CHSCT qui s’est tenu au lendemain de la fermeture des écoles, FO a continué d’exiger qu’un véritable plan d’urgence soit immédiatement mis en œuvre :
– Recrutement massif et immédiat d’enseignants pour assurer le remplacement des personnels malades ou en ASA, allègement significatif des effectifs des classes, avec le maintien de la totalité des heures d’enseignement dues aux élèves, notamment par le recrutement de tous les candidats inscrits sur les listes complémentaires et la prolongation jusqu’à la fin de l’année et la titularisation des contrats de tous les enseignants contractuels recrutés ;
– Fourniture, a minima, de masques chirurgicaux de type II R (résistants aux
éclaboussures) à raison de 3 masques par jour, à tous les enseignants et
AESH du département, et de masques FFP2, les seuls reconnus par le Code du travail, pour tous les personnels en activité qui le souhaitent ;
– Fourniture dans les écoles de masques pédiatriques jetables, de gel et de lingettes virucides en nombre suffisant, équipement des salles en purificateurs d'air ;
– Vaccination immédiate de tous les enseignants volontaires ;
– Entretien et désinfection des locaux donc plan d’urgence de recrutement de personnels territoriaux supplémentaires ;
– Arrêt des observations en classe organisées dans le cadre « des constellations » et affectation des TR sur les remplacements d’enseignants absents ;
– Réquisition de locaux partout où il y a besoin de salles pour alléger ou dédoubler tout en maintenant toutes les heures de classe pour tous les élèves ;
– Tests gratuits systématiques dans tous les établissements scolaires, sur temps de travail, pour tous, élèves comme enseignants et agents territoriaux, pris en charge totalement par des personnels de santé qualifiés (aussi bien le travail administratif de recensement que les tests eux-mêmes) ;
– Recrutement immédiat d’infirmières et de médecins de l’Éducation nationale fonctionnaires d’Etat.
* Lire le communiqué de FO suite au CHSCT académique.
Toutes et tous ensemble : manifestons le 1er mai !
Depuis plus d’un an, le monde entier est bouleversé par la pandémie de Covid-19. Cette crise a de nombreuses conséquences dans le domaine de la santé mais aussi sur les questions économiques, sociales et démocratiques :
• La réforme de l’assurance chômage, qui entrera entre en vigueur au 1er juillet, va frapper très durement plus d’un million de salariés privés d’emploi, l'objectif gouvernemental étant de faire plus d'un milliard d'économies sur le dos des plus fragiles. Le décret paru le 30 mars prévoit même un " mécanisme de plancher" qui vise à ce que les pertes journalières ne dépassent pas 43 % !
• La réforme des retraites revient dans les projets du gouvernement.
• Cela passe aussi par des projets de lois (sécurité globale, laïcité, ...) répressives, anti-démocratiques, liberticides et stigmatisantes pour une partie de la population.
Dans tous les domaines, il y a nécessité de rompre avec les politiques et les logiques économiques qui nous ont menées là où nous sommes et de répondre de manière progressiste aux besoins de la population :
• réinvestir dans les services publics,
• relocaliser les productions industrielles, dans un cadre respectueux de l’environnement permettant de créer des emplois et d’augmenter les salaires,
• faire des vaccins un bien commun de l’humanité,
• s’attaquer aux réels problèmes auxquels est confrontée la jeunesse.
Cela n’est pas utopique car les sources de financement existent alors que :
• la crise sanitaire a bénéficié aux plus riches (le conseil d’analyse économique a montré qu’en France les 20 % les plus riches ont connu une augmentation de leur épargne - alors que les 20 les plus pauvres ont désépargné), la fortune des milliardaires ayant même augmenté de 30% lors de la première vague du Covid-19 !
• certaines entreprises connaissent des profits sans précédent, les entreprises du CAC 40 (qui ont toutes bénéficié des aides publiques) s’apprêtant à verser 51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires (soit 22 % de plus que l’an dernier) !
À RENNES, rendez-vous pour manifester
dans le quartier de Villejean
10h30 devant l'École de Santé (EHESP),
15 av. Pr Léon Bernard
(passage devant : université, EHPAD, école, poste,
lieux de culture…)
• Pour un véritable plan de rupture qui conjugue emploi, progrès social et enjeu environnemental
• Pour l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices et celles qui bénéficient des aides publiques
• Pour le retrait définitif des lois de réforme des retraites et de l'assurance chômage, de la loi de sécurité globale
• Pour l'abandon des lois et textes liberticides
• Pour l'augmentation des salaires et la réduction du temps de travail
* Lire la déclaration commune CGT – FO – FSU 35
* Télécharger l’attestation de déplacement dérogatoire
Mouvement - Accusés de réception
Les accusés de réception du mouvement ont été communiqués le 23 avril via I-prof. Ce premier accusé de réception constitue la preuve de votre participation au mouvement intra-départemental et ne contient pas encore de barème. Vérifiez bien que vos vœux ont été pris en compte et qu’il n’y a pas d’erreur.
Si vous ne l'avez pas reçu, il vous faut avertir au plus tôt le service de la DSDEN dédié au mouvement (02 99 25 35 01 ou ce.35div1aff@ac-rennes.fr).
Le 21 mai, un second accusé de réception précisant le barème, la priorité et les bonifications retenues pour chaque vœu sera envoyé aux participants sur I-prof. Vous aurez alors jusqu’au 4 juin pour demander la rectification des erreurs éventuelles.
Vous recevrez ensuite le 11 juin un accusé de réception définitif.
N’hésitez pas à contacter le syndicat en cas de problème.