Information syndicales
Montée des AESH à Paris : appel aux dons
Les AESH étaient nombreux dans les rues de Rennes et de toute la France lors de la grève dans l'Education Nationale jeudi 23 septembre. Ils continueront de porter les revendications suivantes lors de leur montée à Paris mardi 19 octobre :
• la création d'un véritable STATUT (corps de fonctionnaires d'état) pour tous les AESH ;
• une rémunération qui permettra enfin de vivre décemment au-dessus du seuil de pauvreté ;
• la mise en place de formations qualifiantes, continues et en lien avec les spécificités des profils d'élèves accompagnés ;
• un recrutement massif, le maintien de toutes les structures spécialisées et la fin de l'organisation en PIAL.
Les AESH invitent les autres personnels travaillant dans l’éducation nationale à les rejoindre dans cette action car l’inclusion systématique et la mise en place des PIAL ont des conséquences néfastes sur l’ensemble des personnels et des élèves.
Vous souhaitez participer à cette grande manifestation nationale ? Des cars sont en cours de réservation (5€ de participation). Réservez votre place dès maintenant en contactant le SNUDI-FO 35.
Tous les personnels qui ne pourraient pas monter à Paris aux côtés des AESH mardi 19 octobre, mais qui souhaitent tout de même participer financièrement à cette journée de lutte peuvent le faire par différents moyens :
• https://www.papayoux.com/fr/cagnotte/montee-des-aesh-a-paris-le-19-octobre
• en envoyant un chèque au SNUDI FO 35 en inscrivant au verso : AESH montée au ministère
Pour information, les dons sont destinés à payer la journée de grève des AESH puis le car si la somme récupérée le permet.
L’Assemblée vote la proposition de loi Rilhac…
Prenons position pour organiser la résistance !
La proposition de loi Rilhac a été votée par l’Assemblée nationale le 29 septembre alors que de nombreux collègues manifestaient à l’appel des syndicats SNUDI-FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education pour exiger son abandon. Ce texte constitue un basculement dans le fonctionnement de l’Ecole publique.
En effet, l’article 1 indique : « Il (le directeur) bénéficie d’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école qu’il dirige. Il dispose d’une autorité fonctionnelle permettant le bon fonctionnement de l’école et la réalisation des missions qui lui sont confiées. »
Ainsi, alors que le ministre Blanquer prépare la suppression du corps des IEN dès 2023, le directeur bénéficierait d’une « délégation de compétences de l’autorité académique » et d’une « autorité fonctionnelle ». Et la députée Rilhac ose prétendre qu’« il n'est aucunement objet d'instaurer une autorité hiérarchique » !
Toujours dans l’article 1, le texte voté à l’Assemblée précise « Le directeur de l'école préside le conseil d'école qui réunit les représentants de la communauté éducative, entérine les décisions qui y sont prises et les met en œuvre. » et transforme le directeur en exécutant des décisions prises lors du conseil d’école, ce qui ne fera qu’aggraver les pressions locales, déjà subies par les personnels, directeurs et adjoints.
D’autre part, la proposition de loi Rilhac tourne le dos aux revendications sur la direction :
• Aucune augmentation des quotités de décharge n’est prévue. Pire, à la lecture de l’article 2, celles-ci pourraient être attribuées selon les « spécificités » de l’école, donc au bon vouloir de l’IA-DASEN !
• Pas de création d’une aide administrative statutaire mais un article 2 bis qui indique « Lorsque la taille ou les spécificités de l’école le justifient, l’État et les communes ou leurs groupements peuvent, dans le cadre de leurs compétences respectives, mettre à la disposition des directeurs d’école les moyens permettant de garantir l’assistance administrative et matérielle de ces derniers » et n’apporte ainsi aucune garantie sur l’existence d’une telle assistance !
• Pas un mot sur une augmentation indiciaire !
• Rien sur l’allègement des tâches mais au contraire leur alourdissement certain dans le cadre de « la délégation de compétences de l’autorité académique » !
Le SNUDI-FO le réaffirme : la proposition de loi Rilhac doit être abandonnée et ne pas être promulguée ! L’expérimentation Macron à Marseille, qui pousse la logique de la loi Rilhac à son terme en confiant aux directeurs la responsabilité de recruter les enseignants de l’école doit être abandonnée !