Informations syndicales
Des postes sous statut à hauteur des besoins
Après une année scolaire marquée par le non-remplacement quasi-systématique des enseignants en congé, par un nombre inédit de fermetures de classe, par un manque toujours aussi patent d’enseignants spécialisés et de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux, la rentrée 2022 s’annonce bien pire que la précédente.
D’une part, comme le SNUDI-FO le signale depuis des mois, le nombre de postes prévu par l’ex-ministre Blanquer, et désormais confirmé par le nouveau ministre Ndiaye, est bien insuffisant et ne pourra que dégrader encore la situation.
D’autre part, toutes les places aux concours ne trouvent pas preneurs faute de candidats, en particulier dans les académies de Versailles, de Créteil, de Paris…
Alors que, face à ce constat indiscutable, le ministre n’envisage rien d’autre que l’Uberisation, les jobs dating, en tentant de recruter massivement des contractuels précaires et sous-payés, le SNUDI-FO continue de défendre inlassablement les revendications afin de recruter immédiatement des enseignants sous statut.
* Lire le communuqué du SNUDI-FO
En Bretagne, ce sont seulement 9 places sur les 32 ouvertes au concours en langue régionale qui seront pourvus alors même que l'IA-DASEN décide d'ouvrir 6 classes bilingues en Ille-et-Vilaine à la rentrée prochaine et que de nombreux postes n'étaient déjà pas pourvus cette année par des enseignants spécialistes de la langue bretonne. De plus, 45 lauréats sont reçus sur liste complémentaire, la FNEC FP FO 35 intervient en CHSCT, aujourd'hui, pour exiger leur recrutement immédiat.
Venez soutenir les jeunes reçus sur liste complémentaire au concours qui veulent devenir stagiaires.
Venez revendiquer le recrutement de personnels pour que l’année scolaire prochaine ne se passe pas dans les mêmes conditions que l’année qui s’achève.
RASSEMBLEMENT
Mercredi 6 juillet à 15h
au rectorat de Rennes, rue d’Antrain.
Les personnels refusent les évaluations d’école et exigent leur abandon !
Les écoles reçoivent actuellement la confirmation par l'IA-DASEN qu'elles sont désignées volontaires pour subir une évaluation d’école en 2022-2023.
Le SNUDI-FO rappelle que ce dispositif, véritable outil de privatisation et de mise en concurrence des écoles, s’attaque frontalement au statut des personnels en mettant en œuvre :
• une auto-évaluation où l’école serait évaluée par les personnels, les parents, les élèves, les « partenaires », les élus...
• une évaluation externe où un audit de l’école serait rédigé entre autre par « une personnalité extérieure ».
En Ille-et-Vilaine, des personnels réunis en RIS avec le SNUDI-FO ont exprimé le refus d'être soumis à ce dispositif qui ne se base sur aucun texte réglementaire et qui n'améliorera en rien les conditions de travail dans les écoles. Au contraire, elles seront source de tâches administratives supplémentaires. Les collègues appellent les écoles du département à prendre position pour refuser les évaluations d'école lors de conseil des maitres.
* Lire le communiqué intégral du SNUDI-FO
* Télécharger une motion type pour refuser les évaluations d'école
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNUDI-FO, CGT-Educ’action, SNALC, Sud-Éducation s’opposent au pilotage par les résultats qui ont pour conséquence la mise en concurrence des écoles. Ce dispositif vient considérablement alourdir la charge de travail des personnels des écoles, particulièrement pour les directrices et directeurs, qui se retrouvent au centre d’un dispositif qui n’est pas souhaité. Il constitue une marche supplémentaire dans la généralisation du « tout évaluation » dans l’Éducation nationale, via une évaluation et d’un contrôle plus strict des écoles. Par ailleurs, les évaluations d’école ne doivent pas être le prétexte pour instaurer la rémunération au mérite.
* Lire le communiqué intersyndical
Une « augmentation » qui ne compense même pas l’inflation !
Le gouvernement a annoncé une augmentation du point d’indice de 3,5 %. Avec la FGF-FO, la FNEC FP-FO rappelle que la perte de pouvoir d’achat depuis 20 ans s’élève à 25 %. De plus, l’inflation est de 5,2% en un an de mai 2021 à mai 2022 ! Les agents publics devraient donc se résigner à subir l’inflation et perdre de l’argent ?
Et dans l’Education nationale ?
Le ministre Ndiaye a effectué ses annonces ce week-end dans la presse. Il indique vouloir « passer le salaire des jeunes au-dessus des 2000 € net » (en parlant des seuls enseignants). La FNEC FP-FO a questionné le ministre : doit-on s’attendre à un plafonnement du salaire pendant les 15 premières années d’exercice ? et les autres personnels ? Et les AESH par exemple, qui malgré les 3,5% généreusement octroyés par le gouvernement, resteront sous le seuil de pauvreté !
Le ministre est resté évasif et a juste répondu que les discussions ne concerneront pas uniquement les débuts de carrière mais aussi le milieu de carrière… Faut-il en déduire que bon nombre de collègues seraient écartés de cette « revalorisation » ?
Une revalorisation insuffisante de l'ISSR
Lors du groupe de travail préparatoire au comité technique du 6 juillet, le ministère a présenté son projet de revalorisation de l’Indemnité de Sujétion Spéciale de Remplacement (ISSR) avec modification du décret 89-825 et de son arrêté.
Cette revendication d’une revalorisation significative de l’ISSR était portée par la FNEC FP-FO à travers des motions de réunions syndicales, une pétition nationale, de multiples interventions en audience, dans les instances, auprès du ministère.
Pour autant, cette revalorisation n’est pas pour la FNEC FP-FO à la hauteur des attentes des personnels. Elle va de + 3,64% pour la plus basse tranche de 0 à 10 km (passage de 15,38€ à 15,94€) à + 7,84% pour la tranche de plus de 60 km (passage de 45,66€ à 49,24€).
Face à l’explosion des prix des carburants et d’entretien des véhicules, on est donc loin du compte ! Rappelons que les frais de déplacement du décret Fonction publique de 2006 ont été revalorisés de 10%, ce qui constituait pour la FNEC FP-FO un minima de revalorisation pour l’ISSR.