INFORMATIONS SYNDICALES
Carte scolaire
Calendrier prévisionnel :
- Vendredi 2 février 2024 de 9h à 12h : GT sur la carte scolaire 2024
- Mardi 6 février 2024 de 14h30 à 17h30 : CSA SD
- Jeudi 15 février 2024 de 17h à 20h : CDEN
Prévision d’effectifs et fiche de suivi du syndicat
Après la provocation des 2 500 suppressions de postes imposés à coup de 49-3 pour la rentrée 2024, les 2 000 postes supprimés en 2023, les 7 900 postes supprimés dans le second degré depuis le premier quinquennat Macron et l’annonce du « choc des savoirs », le ministre Attal avait dû se livrer à une opération de déminage lors du Comité Social d’Administration du 21 décembre.
Dans le 1er degré, le nombre de suppressions de postes passe de 1 709 à 650. Dans le 2nd degré, au lieu des 484 suppressions de postes prévues, le ministre avait annoncé la création de 594 postes.
Un ministre sous pression contraint de revoir ses mesures…
Pour le SNUDI-FO, ce recul de l'ex-ministre est à mettre au compte de la colère qui monte des écoles et des établissements face à l’aggravation constante des conditions de travail des personnels. Cette colère s’est exprimée en particulier dans les centaines de réunions que le SNUDI-FO a organisés dans le pays sur la question de l’inclusion systématique et forcée, et qui ont abouti à l’appel à la grève et à la manifestation nationale jeudi 25 janvier. Pour autant, et même si le ministre est contraint de revoir ses ambitions de destruction de l’École publique à la baisse, ces dernières annonces ne répondent pas aux revendications loin s’en faut.
Malgré ce recul du gouvernement, ce sont 55 postes qui seront supprimés dans le 1er degré à la rentrée 2024 dans l’Académie de Rennes, et le recteur envisage de retirer 3 postes à notre département (décision prise lors du CSA Académique du jeudi 18 janvier).
Face à un P/E (taux d’encadrement) de l’Académie de Rennes bien inférieur aux autres académies, le recteur avance que les moyens sont attribués à ceux qui en ont le plus besoin. Il fait ici référence aux bons résultats des élèves de notre académie. Il faut donc comprendre qu’il serait acceptable de voir les résultats baisser et les conditions de travail des personnels se dégrader avec des classes toujours plus chargées. Ces propos sont inadmissible pour FO alors que dans le même temps, les enseignants sont mis à mal par l’inclusion à marche forcée et que le Ministre avec son « Choc des savoirs » compte remettre en cause la liberté pédagogique des enseignants notamment en finançant certains manuels labellisés pour les classes de CP en français et mathématiques.
Préparez dès maintenant la mobilisation pour empêcher la fermeture de classe, pour obtenir l'ouverture de classe nécessaire ou obtenir la transformation de l'aide pédagogique en véritable classe.
Contactez le SNUDI-FO 35 !
Tous à Paris le 25 janvier,
sous les fenêtres de la ministre Oudéa-Castéra,
pour défendre l’Ecole publique !
Interrogée par les médias, voici ce qu’a déclaré la ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Mme Oudéa-Castéra à propos de ses enfants qui étaient scolarisés à l’École publique avant de rejoindre l’école privée, plus précisément un établissement
catholique qui a d’ailleurs fait l’objet d’une enquête par le ministère : « La frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquet d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui ont fait un choix d’aller chercher une solution différente. »
Quel mépris insupportable de l’École publique et de ses personnels, que Mme Oudéa-Castéra est pourtant censée représenter !
« Des heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » ? La FNEC FP-FO rappelle à Mme Oudéa-Castéra que depuis des années, les ministres qui se sont succédé avant elle sous les différents gouvernements Macron n’ont eu de cesse, à grands coups de contre-réformes et de suppressions de postes, de s’en prendre à l’École publique.
Rappelons que :
- lors du premier quinquennat Macron, M. Blanquer a supprimé 7900 postes d’enseignants dans les lycées et collèges ;
- M. Ndiaye a supprimé 2000 postes d’enseignants à la rentrée 2023 ;
- M. Attal a programmé la suppression de 650 postes d’enseignants dans les écoles publiques pour la rentrée 2024.
Pour que les absences des enseignants soient « sérieusement remplacées » au sein de l’École publique, la ministre Oudéa-Castéra entend-elle revenir sur ces suppressions de postes et créer les postes nécessaires ? Ou au contraire entend-elle prolonger la politique de destruction de l’École publique mise en œuvre par ses prédécesseurs, au plus grand bénéfice de l’école privée qu’elle semble particulièrement apprécier ?
Et parmi les postes qui manquent aujourd’hui, comment ne pas citer les milliers d’enseignants spécialisés qu’il faudrait nommer, les 23 000 places qui font défaut dans les établissements sociaux et médico-sociaux selon l’aveu même de l’ex-ministre Attal ?
Oui l’École publique est aujourd’hui menacée, par les suppressions de postes, par l’avalanche de mesures inacceptables qu’elle subit depuis des années, par le sort réservé aux élèves en situation de handicap ou en grande difficulté… autant de mesures qui rendent insupportables les conditions de travail des personnels !