Compte rendu du CTPD du 6 septembre 2011
Ce CTPD de rentrée a étudié les propositions d'ajustement de carte scolaire de l'Inspecteur d'Académie.
C'est donc sur la base de la dotation départementale de 17 postes, dont nous avions en mars dénoncé l'insuffisance, que l'IA a fait ses propositions. C'est au final un solde positif de 16 ouvertures de classes que l'IA a présenté à la presse, pour 500 élèves supplémentaires, soit encore une fois un accompagnement a minima de la croissance démographique (sachant que les enfants de deux ans ne sont pratiquement plus comptabilisés).
Nous ne disposons pas pour l'instant de toutes les données pour analyser cette rentrée, mais nous pouvons néanmoins dresser un certain nombre de constats :
- De nouvelles ouvertures (14), des annulations de fermetures (9) ont été prononcées. La plupart des situations avaient été signalées dès le mois de mars. Les prévisions des directeurs se sont avérées exactes, on aurait pu gagner beaucoup de temps et d'énergie. En effet, dans certains cas, il a fallu batailler ferme pour obtenir ne serait-ce qu'un comptage à la rentrée.
Le SNUDI-FO se félicite de ce que 11 des dossiers difficiles qui lui avaient été remis ont connu une issue favorable. Certains dossiers ont été défendus depuis le mois de mars, en CTPD, CDEN, en audience (le 17 mai et le 7 juillet), appuyés par la mobilisation des enseignants, des parents d'élèves. Goven, maternelle et élémentaire, Retiers maternelle, Saint Sulpice des Landes, Montreuil sur Ille... Tous ont obtenu satisfaction.
- Les moyennes d'effectifs par classe affichées par l'IA (24 élèves par classe), masquent une réalité beaucoup plus sombre : les niveaux multiples à 28 élèves ou plus en élémentaire, à plus de 30 (souvent sans TPS) en maternelle, ne sont pas rares. La situation des RASED reste catastrophique, les conditions de scolarisation des handicapés également, les moyens de remplacement insuffisants. A cela s'ajoute l'indigence de la formation continue (le manque de personnels spécialisés est particulièrement frappant, manque qui n'a pas été anticipé, alors que les besoins explosent, ce malgré les alertes des syndicats, dont le SNUDI-FO, depuis de nombreuses années).
- Dans le second degré, la situation est catastrophique. on pousse les murs pour faire entrer les élèves. On manque de personnels à tous les niveaux : enseignants, personnels d'encadrement, surveillants, personnels administratifs.
Parce que le SNUDI FO ne se place pas du point de vue de la réduction de la dette, parce qu'il estime que cette dette n'est pas celle des salariés, ni des élèves, et qu'ils n'ont pas à la payer, il s'oppose à toutes les suppressions de postes.
Toutes les ouvertures de classe exigées par les parents, les enseignants sont légitimes. Seule la mobilisation des personnels, avec leurs organisations syndicales permet de gagner, comme à l'école maternelle de Retiers, pour la réouverture d'une classe, comme à l'hôpital Guillaume Régnier pour l'octroi d'une décharge complète pour le coordonnateur pédagogique.
Le SNUDI FO n'entend pas "peser dans le débat", ne réclame pas de "sommet social" pour décider avec l'Etat et le patronat des modalités de remboursement de la "dette", contrairement à l'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires, qui dans son communiqués du 18 août s'est déclarée prête à "examiner avec le gouvernement les mesures à prendre pour réduire la dette et (...) pour la maîtrise des déficits publics".
Contre les conséquences de la RGPP, contre les mesures d'austérité, c'est donc la mobilisation sur les revendications, en toute indépendance, sans prendre en compte les logiques financières de la "réduction des déficits publics", qu'il faut organiser.