Une détermination qui ne se dément pas
Tel était le titre de l'éditorial de Jean Claude MAILLY, secrétaire général de la Confédération Force Ouvrière au lendemain des manifestations du 16 et du 19 octobre. Détermination des salariés à obtenir le retrait du projet de loi sur les retraites, rejoints par les étudiants et les lycéens.
En réponse à cette détermination, l'intersyndicale nationale CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA a pris tout son temps pour décider dans un communiqué commun (Cf. lien suivant), d'appeler à deux nouvelles journées d'action et encore une fois ne pose pas franchement la question de la grève et encore moins celle du retrait du projet de réforme des retraites.
Qu'on en juge : elle demande aux sénateurs de ne pas voter la réforme "en l'état", demande "l'ouverture de négociations" et l'instauration d'un "large débat public" et décide "d'interpeller" le gouvernement sur les questions d'emploi, de salaires, de conditions de travail, d'avenir des jeunes.
Tout devient plus clair : à la détermination des salariés répond la duplicité des directions syndicales, qui donnent dans leur communiqué tous les signes d'une volonté d'abandonner le mouvement, ce que pour l'instant la mobilisation des salariés les a empêchées de faire. Particulièrement symbolique de la volonté de l'intersyndicale de donner des gages au gouvernement, cette phrase terrible du communiqué commun : "Elles (les organisations syndicales) veilleront au respect des biens et des personnes."
Force Ouvrière et Solidaires ne sont pas signataires du communiqué commun.
Force Ouvrière sera néanmoins dans l'action le 28 octobre et le 6 novembre (Cf. communiqué en lien suivant), car nous ne pouvons pas les laisser faire. En manifestant en toute indépendance le 15 juin à Paris, en organisant des AG, en appelant à la grève, en participant aux manifestations depuis le 7 septembre, Force Ouvrière a déjà emporté une bataille, celle de rendre visible et audible le mot d'ordre, maintenant repris partout et par tous, bien au-delà des militants FO, "retrait du projet de réforme des retraites" (Cf. la motion de l'AG départementale du 19 octobre, adoptée à une large majorité, malgré l'opposition des appareils de la FSU et de la CGT qui ont refusé de prendre part au vote).
La Confédération Force Ouvrière l'a confirmé, et l'ensemble de ses fédérations, de ses syndicats également : nous n'accepterons pas la réforme, elle n'est pas négociable et doit être retirée !
Le SNUDI FO estime, avec la Confédération FO, avec la FNEC FP FO (Cf. Appel du congrès du 19 octobre 2010 en lien suivant), avec l'UD FO 35, que seule la grève générale interprofessionnelle peut faire céder le gouvernement.
- Le SNUDI FO 35 confirme et maintient son mot d'ordre de grève reconductible, dès la rentrée et appelle l'ensemble des enseignants du premier degré d'Ille et Vilaine à prendre toute disposition pour pouvoir répondre à cet appel et se mettre en grève si la situation l'exige.
- Il appelle à manifester le jeudi 28 octobre pour le retrait du projet de réforme des retraites.
- Il appelle les enseignants du premier degré à se réunir dès la rentrée et à multiplier les motions s'adressant aux directions syndicales, tant nationales que départementales pour qu'elles appellent ensemble à la grève jusqu'au retrait du projet de réforme des retraites.