Informations syndicales
La fusion des AESH et des AED est abandonnée !
Un groupe de travail concernant l’ « Ecole pour tous » s’est réuni lundi 13 mai. Les représentants du ministère reconnaissent que la question de l’Ecole inclusive systématique est sensible : « On ne cherche pas à minimiser. On est d’accord qu’il y a des insatisfactions, des insuffisances. » C’est un euphémisme ! La FNEC FP-FO a réuni des milliers de collègues lors de réunions syndicales. Le constat est le même partout. La politique d’inclusion systématique et forcée conduit à des situations catastrophiques ! Suite à la conférence nationale du 17 novembre 2023, plus de 5000 personnels ont participé à la manifestation nationale à Paris le 25 janvier 2024.
Un premier résultat : abandon de la fusion programmée des AESH et des AED
Le gouvernement avait annoncé vouloir fusionner deux fonctions totalement différentes (AED et AESH qui seraient devenus les ARE). Il prétendait ainsi lutter contre la précarité des personnels, en particulier AESH, pour effectuer en plus de leur fonction des fonctions d’AED. Cette annonce avait suscité la colère des personnels. Le gouvernement a décidé d’abandonner ce projet. La mobilisation des personnels, AESH en particulier, n’y est pas pour rien ! La FNEC FP-FO y a pris toute sa place ! Pour autant, les revendications des personnels AESH demeurent : un statut de fonctionnaire, un vrai salaire !
* Lire le communiqué en intégralité
Groupe de travail sur la « simplification » des tâches des directeurs d’école : Le ministère refuse de répondre aux revendications !
Jeudi 2 mai, un énième groupe de travail s’est tenu au ministère quant à la « simplification des tâches des directeurs d’école ».
Le SNUDI FO fait remonter les revendications des directrices et directeurs d’école
En préambule, le SNUDI-FO est intervenu pour rappeler que les directrices et directeurs d’école ne voulaient pas d'une vague « simplification » mais bien d’un allègement des tâches ! Simplifier une tâche, c’est donner lapossibilité à l’administration d’en ajouter toujours plus ! Le SNUDI-FO a également rappelé qu’actuellement les directrices et directeurs d’école voyaient leurs conditions de travail se dégrader du fait de l’inclusion scolaire systématique et forcée, de la gestion quotidienne du manque de remplaçant, des tâches chronophages (enquêtes, sorties scolaires, PPRE, REE, AFFLENET…) sans parler des nouvelles mesures dont ils portent l'entière responsabilité : protocole Phare, Pacte, sécurisation des écoles… Pour le SNUDI-FO, le ministère doit répondre aux revendications légitimes des collègues en augmentant les décharges de direction, en créant des postes statutaires d’aide administrative, en accordant une réelle revalorisation (100 points d’indice pour tous) et en abrogeant la loi Rilhac tout en rétablissant le décret de 1989 sur la direction d’école.
« Vis ma vie » de directeur d’école !
Refusant de répondre à la moindre revendication, le ministère a indiqué souhaiter mettre en place un nouveau cycle de discussions et de groupes de travail pour faire le point sur la question des tâches administratives…
Il propose même que des IEN ou des inspecteurs généraux passent plusieurs jours en immersion dans les écoles, pour apprécier le quotidien des directeurs d’école, déterminer les tâches utiles ou non ! Le ministère entend donc lancer une nouvelle opération de communication, une sorte de « vis ma vie » de directeur d’école, méprisant ainsi les organisations syndicales qui représentent les personnels !
Recrutement des professeurs des écoles : une réforme qui remet en cause le statut et qui ne répond pas au manque d’attractivité du CRPE !
Alors que le ministère a indiqué que depuis la mise en place de la masterisation et le passage du concours de Bac+3 à Bac+5, il y avait 45% d’inscrits en moins au concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE), le projet Belloubet, qui place le CRPE à Bac+3, répond-il aux revendications ? En aucun cas !
Ce concours serait proposé aux étudiants inscrits (dès la terminale, après avoir postulé sur Parcoursup) dans la nouvelle pseudo-licence mise en place par le ministère, la licence « parcours préparatoire au professorat des écoles ». Pour être admis, il faudrait avoir validé des tests durant l’année de L3 et réussir les épreuves orales d’admission. Cette pseudo-licence serait une impasse pour ceux qui échoueraient aux tests ou au concours.
Quant aux étudiants qui auraient suivi une autre licence disciplinaire, ils devraient, eux, passer les épreuves écrites du concours ! Ainsi, un même niveau de diplôme n’ouvrirait pas les mêmes droits au concours !
Des lauréats du concours qui seraient contractuels et non stagiaires !
En M1, après leur réussite au concours, les étudiants seraient contractuels alternants avec une indemnité de 900€ par mois : une remise en cause du statut de la Fonction publique qui garantit aux lauréats d’un concours un statut de fonctionnaire stagiaire ! En M2, les étudiants deviendraient fonctionnaires stagiaires, en responsabilité de classe à 50%, avec une rémunération de 1800€ par mois.
C’est donc un véritable parcours du combattant qui se met en place pour devenir professeur des écoles !
Pour le SNUDI-FO, cette réforme ne satisfait pas les revendications des personnels et ne permettra pas de répondre au manque d’attractivité du CRPE.
Des résultats d’admissibilité au concours CRPE 2024
déjà en deçà des postes à pourvoir !
Les résultats de l’admissibilité au CRPE 2024 viennent d’ailleurs d’être rendus publics : seuls 744 candidats sont admissibles dans l’académie de Versailles alors que 1230 postes sont offerts ; à Créteil, ce sont 733 admissibles pour 1037 places et 61 pour 152 en Guyane. Déjà au moins 881 postes de professeurs des écoles non pourvus !
FO et l’UNSA interpellent ensemble l’ARS sur le choc de l’inclusion en Ille-et-Vilaine
LE CHOC DE L’INCLUSION
L’UNSA Éducation et la FNEC-FP FO lancent
un SOS à l’ARS !
Combien de fois des élèves devront-ils brandir un couteau de cuisine dans une classe pour que l’on s’intéresse enfin à la santé mentale de nos élèves ?
L’ILLE-et-VILAINE est malade. L’ARS doit absolument AGIR !
En effet, comment qualifier autrement un système dans lequel on refuse les soins pendant des années à des élèves qui ont des troubles psychiatriques ? Rappelons que, dans le 35, il manque toujours 1200 places en structures médico-éducatives pour les accueillir ! 1200 places ! Ces élèves ont obtenu des droits ouverts par la MDPH ; en attente d’un accueil en ITEP et/ou en IME, ils sont en grande souffrance et ont un besoin URGENT de soins. Pourtant, ils restent dans les classes en milieu ordinaire sans prise en charge adaptée à leur handicap, certain.es traumatisant et parfois violentant les enseignant.es, les AESH et/ou d’autres élèves !
Tous les jours, les personnels sont les témoins et les victimes de la situation de maltraitance et de mise en danger institutionnelle des élèves confrontés à une inclusion à marche forcée sans les soins auxquels ils ont droit.
Il y a urgence à prendre en compte la santé mentale des élèves, il y a urgence à ce que l’Ille-et-Vilaine bénéficie d’un rattrapage de places pour mettre en œuvre les notifications décidées par la CDAPH !
* Télécharger le courrier adressé à l'ARS
La presse en parle :
* Ouest France
* Agendaou.fr