INFORMATIONS SYNDICALES

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Le choc du ministre se heurte à la réalité du terrain

Le 5 décembre, le ministre Attal s’est adressé aux personnels dans le cadre de « la mobilisation absolue pour l’élévation du niveau de nos élèves » et du « choc des savoirs ». Le ministre indique : « C’est avec les professeurs, par les professeurs, grâce aux professeurs, que nous relèverons le défi de l’élévation du niveau. »

Il aurait pu rajouter « C’est avec moins de professeurs » !

Comment ne pas mettre en relation les résultats de cette enquête PISA avec l’état de délabrement dans lequel se trouve notre école publique ? Quelques éléments factuels et indiscutables :

   • 2 500 suppressions de postes d’enseignants pour la rentrée 2024, dont plus de 1700 sont programmées pour les écoles
   • 4 500 suppressions de postes en deux ans décidées à coups de 49-3
   • Plus de 11000 suppressions de postes depuis 2017 !

Feignant d’ignorer cette situation,
le ministre Attal poursuit la feuille de route du président Macron,
avec une méthode largement éprouvée : des annonces choc !

Peut-on « élever le niveau » et créer un « choc des savoirs » avec 4 500 enseignants de moins, avec des effectifs par classe toujours plus chargés, avec des enseignants non remplacés quand ils sont absents (95 classes sans enseignant le vendredi 30 novembre en Ille-et-Vilaine), avec toujours moins d’enseignants spécialisés pour prendre en charge les élèves en difficulté, avec des RASED décimés, avec une inclusion à marche forcée, avec une médecine scolaire exsangue, avec un management permanent qui maltraite les personnels, avec des salaires toujours aussi bas ? Poser la question c’est y répondre !

Et tout cela dans une situation où le gouvernement impose l’Acte 2 de l’Ecole inclusive (dont le ministre confirme la mise en œuvre dans son message) qui entend dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et limiter drastiquement l’accompagnement des élèves en situation de handicap à travers la mise en place des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui détermineraient le nombre d’heures d’accompagnement des élèves à besoin particulier par les AESH, en lieu et place de la MDPH !

C’est bien à l’aune des suppressions massives de postes, de la liquidation de l’enseignement spécialisé, des conditions salariales des enseignants qu’il faut considérer les annonces du ministre.

Et que dire de l’injonction faite aux collègues de « recommander, voire prescrire, à leurs élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure », stages que les personnels pourraient encadrer dans le cadre du « Pacte » alors que le ministre de la Fonction publique annonce le gel de la valeur du point d’indice pour 2024 ?

N’oublions pas que les milliers de suppressions de postes financent le « Pacte » rejeté par tous les personnels.

Respect de notre statut de professeur des écoles
et de notre liberté pédagogique !

Le ministre annonce par ailleurs une « labellisation » des manuels scolaires et le financement par l’Etat des manuels de lecture et de mathématiques en CP et en CE1. Il promet de nouveaux programmes pour la rentrée prochaine de la maternelle au CE2 en précisant « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. »

Les enseignants ne souhaitant pas utiliser ces manuels auront-ils encore la possibilité de recourir au budget fourni par les mairies pour l’achat d’autres manuels ? Rien n’est moins sûr …

Comment ne pas voir dans ces annonces l’instauration d’une pédagogie officielle et donc la remise en cause de la liberté pédagogique de chaque enseignant, pierre angulaire de leur statut ?

Ensemble en grève jeudi 25 janvier, tous à Paris !

Face à la nouvelle opération de communication du ministre, véritable menace contre notre statut et nos conditions de travail, le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :
• Annulation des 2 500 suppressions de postes prévues à la rentrée ! Création des postes nécessaires !
• Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et abandon du « pacte » !
• Respect de notre statut et de notre liberté pédagogique !

Et alors, que le gouvernement confirme sa volonté avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive de faire de nouvelles économies sur le dos des élèves les plus fragiles, le SNUDI-FO appelle tous les personnels à préparer la grève et la montée à Paris jeudi 25 janvier pour exiger :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
• Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
• Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !

Télécharger le communiqué du SNUDI-FO national

Préparation de la grève
et de la manifestation à Paris le 25 janvier !

Vendredi 17 novembre, 230 délégués représentant des milliers de personnels réunis dans toute la France appelaient à une journée de grève et de manifestation au ministère jeudi 25 janvier pour exiger :
   • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
   • Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
   • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
   • Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !

Quelques jours après, lors d’un groupe de travail, le ministère confirmait qu’avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, il entendait dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et réduire drastiquement l’accompagnement dû aux élèves en situation de handicap avec les pôles d’appui à la scolarité (PAS).

Ces mesures d’économie sur le dos des élèves les plus fragiles et des conditions de travail des personnels sont insupportables ! Elles expliquent sans doute l’écho considérable que rencontre dans les écoles l’appel à la grève du 25 janvier et la manifestation sous les fenêtres du ministre.

Des actions préalables à une mobilisation massive !

D’ores et déjà, les premiers collègues, enseignants comme AESH, se réunissent, adoptent des motions pour dénoncer la situation actuelle et réaffirmer leurs revendications, décident la grève et s’inscrivent auprès du syndicat pour la montée.

La situation catastrophique de l’inclusion à marche forcée en Ille-et-Vilaine ne peut plus durer ! Ces conditions sont dénoncées dans des actions qui prennent divers formes à l’image de l’action des AESH soutenus par les enseignants et les parents d’élèves à l’école de Dol de Bretagne, des actions d’écoles ou au collège sur le PIAL du Rheu ou plus récemment l’école Villeneuve à Rennes en grève reconductible.

Une réaction collective est nécessaire face à la violence provoquée par l’inclusion systématique d’enfants qui ont besoin de soins avant toute autre chose . Il n’est plus possible d'accepter qu'un enfant et sa famille doivent attendre 5 à 6 ans pour avoir une place en établissement spécialisé. Pendant tout ce temps, la pédagogie et l’accompagnement ne peuvent se substituer aux soins !

Dans notre département, les syndicats de la FNEC FP-FO 35 ont réservé un bus au départ de Rennes afin de favoriser le déplacement du plus grand nombre de personnels de l’enseignement, du médico-social et de parents d’élèves. Une caisse de solidarité va être prochainement mise en place pour aider au financement du déplacement.

Le SNUDI-FO 35 appelle tous les personnels à préparer dès maintenant la grève et la manifestation nationale à Paris jeudi 25 janvier !

Stop au chaos et à la mise en danger des personnels et des élèves
dans les établissements scolaires !

Non à l’inclusion systématique et forcée !
Non à l’Acte 2 de l’Ecole inclusive !

Tract FO 35 montée à Paris
Voir l’action des AESH de Dol

Communiqué du SNUDI-FO national

Faire la demande du "Forfait Mobilité Durable"

La circulaire relative au "Forfait Mobilités durables" a été envoyée aux personnels sur Iprof. Cette aide est accessible aux agents stagiaires, titulaires, contractuels, AED et AESH, les assistants étrangers et apprentis, les contrats aidés employés par les EPLE employeurs.

Depuis le 1er janvier 2022, un minimum de 30 jours par an d’utilisation d’un ou plusieurs moyens de transport éligibles est nécessaire au lieu de 100 jours auparavant.

Télécharger la circulaire

La demande est à réaliser avant le 31 décembre 2023 via le portail colibris pour les déplacements effectués pendant l’année 2023. Le lien de connexion au portail est présent en page 3 de la circulaire ci-dessus.

Si l'attestation suffit au versement du FMD, l’administration peut demander  des justificatifs complémentaires pour l'utilisation d'un cycle, d'un engin de déplacement prévu par la réglementation ou du covoiturage.

Depuis le 1er janvier 2022, le montant annuel est porté à :
•    100 € pour une utilisation entre 30 et 59 jours
•    200 € pour une utilisation entre 60 et 99 jours
•    300 € pour une utilisation d’au moins 100 jours

Les moyens de transport éligibles sont :
   -  Le covoiturage en qualité de conducteur ou de passager
   -  Les cyclomoteurs, motocyclettes, cycles, cycles à pédalage assisté, engin de déplacement personnel motorisé ou non ou sans station d'attache et accessibles sur la voie publique, à condition qu'il soit équipé d'un moteur non thermique ou d'une assistance non thermique lorsqu'il est motorisé.
   -  Le service de mobilité partagé lorsque les véhicules sont à faibles émissions.
   -  Les transports publics (sous conditions)

Il est possible dans certaines conditions de cumuler le Forfait Mobilités Durables avec la prise en charge partielle du prix des titres d’abonnement de transport en commun (portée à 75% depuis le 1er septembre 2023).

Le remboursement est cumulable avec le FMD, à condition que cette demande ne concerne pas le même abonnement. Par exemple, un agent pourra utiliser successivement pour un même trajet le train, puis son vélo ou un service de mobilité partagée et ainsi prétendre au remboursement partiel de son abonnement et au Forfait Mobilités durables.

informations syndicales

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Conférence nationale sur l'inclusion scolaire :
Toutes et tous à Paris le 25 janvier

Vendredi 17 novembre, une délégation de 3 personnels brétiliens enseignants et AESH, mandatée par les personnes réunies avec FO lors de la réunion publique au Rheu le 18 octobre, s'est rendue à Paris pour participer à la conférence nationale inclusion scolaire, et pour porter les revendications et les perspectives discutées en Ille-et-Vilaine.

Plus de 230 délégués (Enseignants, AESH, parents d'élèves, personnels administratifs, personnels soignants en pédo-psychiatrie, personnels du médico-social...), venus de toute la France se sont donc retrouvés pour dresser un constat partagé des conséquences dramatiques d'une inclusion systématique, érigée désormais en dogme. Partout les AESH sont malmenés, partout des centaines d'élèves en attente d'une place en établissement spécialisé, partout souffrance et culpabilisation... et une conclusion unanime : ça ne peut plus durer !

C'est en ce sens, qu'un appel a été adopté à l'unanimité, et appelant à la grève le 25 janvier avec une perspective inédite : obtenons satisfaction en nous rendant à Paris, au ministère !

Télécharger l'appel adopté par les 230 délégués à Paris le 17 novembre

D'ores et déjà, vous pouvez vous inscrire et faire inscrire les collègues de votre école pour le déplacement à Paris le jeudi 25 janvier 2024 en envoyant un mail à l’adresse snudifo35@orange.fr

POUR DÉFENDRE
L’enseignement spécialisé et adapté
Le droit de chaque enfant à disposer d’un enseignement,
de soins adaptés à ses besoins

POUR OBTENIR
Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH
Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements médico-sociaux et la création de postes pour répondre à toutes les notifications de la MDPH
Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finance créant les PAS

 


Les évaluations d’école, c’est toujours NON !

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance »,les autorités académiques imposent aux personnels les évaluations d’école, composées d’une auto-évaluation que doivent mettre en œuvre les équipes, et d’une « évaluation externe », qui peut parfois s’apparenter à un véritable audit, menée par des groupes d’évaluateurs constitués par les DSDEN. […]

Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

Les évaluations d’école sont ainsi perçues par les personnels ayant été contraints de les mettre en œuvre (souvent sous les pressions hiérarchiques) au mieux comme inutiles, infantilisantes et chronophages, au pire comme maltraitantes. […]

Ainsi, les organisations syndicales FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC continuent à exiger l’abandon des évaluations d’école, la fin des pressions hiérarchiques et des menaces de sanctions visant les équipes et les personnels s’y opposant ou refusant d’entrer dans un tel dispositif.

Elles invitent les collègues à continuer de résister aux pressions visant à tenter d’imposer ces évaluations d’école et à organiser collectivement la résistance, dans un cadre intersyndical. Elles continuent également de soutenir et d’accompagner les équipes qui subissent des pressions.

Nos organisations syndicales ont ainsi décidé de demander audience en commun auprès du ministre pour porter ces exigences et nos revendications sur ces questions.

Télécharger le communiqué intersyndical
 

Fort de ce communiqué commun, la FNEC FP-FO a proposé l’avis ci-dessous au vote lors du CSA FS ministériel (ancien CHSCT) le 23 novembre 2023.

AVIS n°3
La Formation Spécialisée du CSA ministériel se prononce pour l'arrêt des évaluations d’établissement.
VOTES = Contre SGEN - Abstention FSU/UNSA/SNALC/CGT -
Pour FO/SUD

Cet avis n’a pas été soutenu par certaines organisations syndicales de manière surprenante !

 


Classe exceptionnelle :
de nombreux collègues lésés
par les modifications imposées par le ministre !

Lors du comité social d’administration (CSA) ministériel du 7 novembre, le ministère a décidé de modifier les critères permettant aux personnels de prétendre à la classe exceptionnelle. Jusqu’à cette année, pour pouvoir accéder à la classe exceptionnelle, les personnels devaient appartenir :

  • soit au « vivier 1 », c’est-à-dire être au moins au 3ème échelon de la hors-classe avec au minimum 6 ans de fonctions ou d’affectations particulières, notamment les postes de directeurs d’école ou d’Education prioritaire ;
  • soit au « vivier 2 », c’est-à-dire d’être au moins au 6ème échelon de la hors-classe.

Dorénavant, pour pouvoir accéder à la classe exceptionnelle, il faudra être au moins au 5ème échelon de la hors-classe, sans conditions particulières.

Le SNUDI-FO n’était pas favorable à PPCR et à l’accès élitiste et fonctionnel de la classe exceptionnelle. Pour autant, les règles fixées ainsi par le ministère, avec l’appui de certaines organisations syndicales qui ont voté pour PPCR, ont pu influencer certains collègues dans leur choix de postes et leur stratégie.

Modifier ainsi les règles en cours de route constitue pour les personnels concernés un préjudice inacceptable, notamment pour les personnels étant ou ayant été directeurs ou affectés en Education prioritaire pendant au moins six ans. Ces collègues, promouvables au grade de la classe exceptionnelle au tableau d’avancement de l’année 2023 risquent de ne plus être promouvables en 2024 voire durant plusieurs années. Cette perte de promouvabilité constitue un fait sans précédent ! Inacceptable pour le SNUDI-FO et sa fédération la FNEC FP-FO !

C’est pourquoi la FNEC FP-FO a proposé lors du CSA ministériel du 7 novembre l’amendement suivant, visant à empêcher ce préjudice : « Les personnels qui étaient promouvables au grade de la classe exceptionnelle au tableau d’avancement de l’année 2023 doivent rester promouvables au grade de la classe exceptionnelle au tableau d’avancement des années suivantes. »

Le ministère n’a pas intégré cet amendement qui, étonnamment, n’a pas été soutenu par certaines autres organisations syndicales.

Votes sur cet amendement FO :
Pour : FO, UNSA, CFDT
Contre : FSU
Abstention : SNALC, SUD, CGT

Par ailleurs, le texte soumis au CSA ministériel prévoit d’autres modifications concernant la classe exceptionnelle. Si le précédent « barème » pour l’accès à la classe exceptionnelle était jusqu’à présent une vaste blague puisque tout le poids du barème était porté sur l’appréciation, il n’y a maintenant plus aucun barème. Tout repose sur l’avis (« très favorable », « favorable », « défavorable ») de l’IEN, l’ancienneté dans le corps n’intervenant qu’à avis égal ! Pour le SNUDI-FO, le renforcement de l’arbitraire pour l’accès à la classe exceptionnelle est inacceptable !

La FNEC FP-FO a donc voté contre les modifications imposées par le ministre.

Le SNUDI-FO, toujours opposé avec sa fédération à PPCR et son évaluation arbitraire, continuera d’exiger un déroulement de carrière basée sur l’ancienneté qui garantisse aux personnels qui ont effectué une carrière complète de finir leur carrière au grade et à l’échelon le plus élevé.

Télécharger le communiqué

 

 

 

communiqué

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Raz de marée à Rennes...

Non, ce n'est un nouveau phénomène climatique mais un déferlement d'enseignants place de la République à Rennes ! Près de 200 personnels, enseignants et AESH, des écoles publiques rennaises étaient réunis à Rennes le jeudi 9 novembre 2023, à l’appel du collectif Rennes 4 jours soutenu par le SNUDI-FO 35.

 

Les personnels étaient rassemblées pour dénoncer la double peine subie : des journées dont l'amplitude horaire n'est pas réduite (8h45-16h15) avec en prime une demie journée supplémentaire de travail le mercredi matin. Tous les enseignants réunis font le même constat : les rythmes scolaires sur 4 jours et 1/2 sont inadaptés au rythme de l’enfant, n’ont aucun impact significatif sur l’apprentissage des élèves. Au contraire, ils conduisent à une augmentation des frais de déplacement (non négligeables en cette période d'inflation) et contribuent à l’épuisement des personnels ! 

Une légitimité du mouvement lancé en 2018 par le SNUDI-FO 35

Le SNUDI-FO 35 avait déjà organisé une mobilisation d’ampleur sur Rennes et sa métropole en 2018-2019 suite à la loi Blanquer qui laissait la possibilité aux communes de choisir les rythmes scolaires. Sur la base de ce mouvement, le collectif Rennes 4 jours s’est constitué au printemps 2022, et a lancé une vaste pétition qui a reçu 550 signatures. Cette pétition au succès retentissant dans les écoles rennaises leur a donné toute légitimité pour lancer d’autres actions. Le collectif a alors été reçu par les élus de la Ville de Rennes en février 2023 qui se sont montrés sourds aux arguments des collègues préférant rester sur une opposition de principe à tout retour à 4 jours.

Décidé à obtenir satisfaction sur la revendication, le collectif Rennes 4 jours a contacté l’ensemble des syndicats représentatifs du département pour les aider à mener la bataille. Appel auquel le SNUDI-FO 35 en toute indépendance a répondu positivement et qui a permis ce rassemblement suite aux RIS organisées par le syndicat.

Un rassemblement qui appelle d’autres actions

Plusieurs dizaines d'écoles étaient représentées pour demander d'une seule voix que la Ville de Rennes revienne à des rythmes scolaires sur 4 jours soucieux du bien-être de tous, comme dans plus de 90% des communes de France.

Après la réussite de cette mobilisation, le collectif d’enseignants et le SNUDI-FO 35 sont plus que jamais confortés dans l’idée qu’un retour à 4 jours est possible à Rennes et vont mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour l’obtenir !

 

informations syndicales

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Rythmes scolaires : 4 jours à Rennes

Le rassemblement initialement prévu devant la Mairie de Rennes aura lieu
place de la République.

Pour un retour aux 4 jours
dans les écoles publiques de Rennes

Rassemblement
jeudi 9 novembre 2023 à 12h30

Place de la République à Rennes

Les rythmes scolaires sur 4 jours et demi conduisent à l’épuisement des personnels et n’améliorent pas significativement les conditions d’apprentissage des élèves.

Des enseignants des écoles rennaises regroupés au sein du collectif Rennes 4 jours accompagnés par le SNUDI-FO 35 appellent tous les personnels des écoles rennaises à se mobiliser pour l’amélioration de nos conditions de travail.

Tract à diffuser


Stage syndical

Le SNUDI-FO 35 organise un stage de formation syndicale « connaitre ses droits »  à destination des personnels du 1er degré (professeurs des écoles, AESH, PSY EN) le mardi 12 décembre 2023 à l’UD FO à Rennes.

Connaître ses droits est un pré requis indispensable pour mieux les exercer et apprendre à connaître les rouages administratifs, le déroulement d’une carrière ou encore son statut particulier. Il s’agira également de comprendre les enjeux  des réformes actuelles.

En partant de vos questions et problématiques, nous répondrons de manière concrète afin de vous donner les outils pour défendre vos droits et faire face à la dégradation de nos conditions de travail.

Les stages de formation syndicale sont ouverts à tous, syndiqué-e-s ou non. Pour y participer, inscrivez-vous dès à présent auprès du syndicat (snudifo35@orange.fr) qui vous adressera une convocation. La demande d'autorisation d'absence devra être envoyée au moins un mois avant la date du stage soit le samedi 11 novembre 2023 au plus tard.

Au programme :
•  Le statut général, le statut particulier du corps  des PE, le contrat de travail ;
  La fiche de paie, le point d’indice, les primes et indemnités, l’action sociale ;
  Nos obligations réglementaires de service, les sureffectifs, la surcharge de travail ;
  Les conditions de travail, la santé et la sécurité au travail, l’arrêt de travail, l’accident de travail, le registre SST, la violence au travail, les problèmes liés à l’inclusion systématique, la protection fonctionnelle ;
  PPCR : déroulement et RV de carrière (avancement, promotions, hors classe, évaluations).
  Les mutations, le mouvement, les différents types de postes, le droit à temps partiel, la disponibilité, le détachement, la formation, la rupture conventionnelle.
  Les différentes instances des personnels encore existantes (CAPD, CSA, CDAS, F3SCT…) et leur utilité pour se défendre.

Stages syndicaux FO 2023-2024

communiqué

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Consignes du ministre sur le « harcèlement » :
Assez des tâches supplémentaires
imposées aux personnels !

Les directeurs d’école ont reçu le 23 octobre, pendant les congés, un message du ministère relatif à la « lutte contre le harcèlement ». Ils apprennent notamment que «tous les élèves des écoles à compter du CE2, des collèges et des lycées se verront proposer de remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre et le mercredi 15 novembre. »
Ainsi, dans le 1er degré, tous les enseignants ayant en charge une classe du CE2 au CM2 sont sommés de consacrer deux heures à la mise en place de cette grille d’auto-évaluation : pas moins de 33 questions visant à savoir si les élèves ont déjà eu peur à l’école, ont été mis à l’écart à la récréation, sont empêchés de déjeuner tranquillement, se sont déjà bagarrés, s’ils ont mal au ventre ou à la tête, s’ils se sont déjà mis en colère, s’ils connaissent le numéro de téléphone contre le harcèlement…

Les enseignants désormais comptables de « la lutte contre le harcèlement »…

On peut lire dans le guide de passation de la grille d’autoévaluation sur le harcèlement scolaire :
« Le professeur en charge de la classe ou le professeur principal examine les questionnaires des élèves de sa classe et procède aux décomptes des réponses pour chaque questionnaire (nombre de réponses 1, 2, 3 ou 4). Il procède à une première analyse, qu’il partage ensuite avec le directeur de l’école ou le chef d’établissement. »
« Quel que soit le niveau retenu (classe, niveau d’enseignement, école, collège ou lycée), l’exploitation des réponses des élèves permet d’évaluer et d’objectiver l’existence d’un phénomène de harcèlement afin de permettre une prise de conscience et une mobilisation collective. »

« Selon des modalités à l’initiative de chaque établissement et école (ateliers des parents, réunion par classe ou par niveau, etc.), une restitution à l’attention des élèves et de leurs parents d’élèves est organisée. »
Les personnels, dont les conditions de travail s’aggravent d’année en année, seraient donc désormais comptables, après analyse des grilles, de repérer les situations de harcèlement, d’informer les parents d’élèves et de déterminer des procédures de prévention, détection et traitement de faits de harcèlement.

… sous la responsabilité du directeur d’école !

Un projet de décret (contre lequel FO a voté), qui vise à mettre en œuvre chaque année le passage de ces grilles d’auto-évaluation, stipule dans son article 1 : « Renseignées en classe par les élèves sous l’autorité d’un enseignant, ces grilles sont examinées par un professeur, sous la responsabilité du directeur d’école. »
Le directeur serait désormais « responsable » de l’examen de ces grilles d’auto-évaluation… et donc de l’identification de situations de « harcèlement » au sein de l’école !

* Lire le communiqué en intégralité

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