Communiqué du SNUDI-FO 35

15 juin 2010 : plus de 70 000 manifestants à Paris, à l’appel de Force Ouvrière, pour le retrait du plan gouvernemental de réforme des retraites.

La réussite de la manifestation nationale, à l’appel de la Confédération Force Ouvrière a démontré que la volonté de combattre le plan gouvernemental de destruction des systèmes de retraites par la grève interprofessionnelle, l’exigence du retrait de ce plan, sont largement partagées par l’ensemble des salariés du public et du privé.

Et après ?

Cette réussite du 15 juin peut et doit être amplifiée. Mais comme l’a déclaré Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la Confédération Force ouvrière, lors de son discours de fin de manifestation : « L’action commune est un levier d’espoir pour les travailleurs. Après l’annonce du plan gouvernemental, cette action commune ne pourra se  concevoir qu’avec ceux qui revendiquent clairement le retrait du plan gouvernemental. (…) une journée de grève en appel commun,  pourquoi nous ne pourrions pas le faire en France. La défense des retraites mérite cette grève. C’est une question d’efficacité, de détermination, de respect. »

Pour Force Ouvrière, cela passe par l’affirmation de trois revendications qui ne sont pas négociables :

•  Pas de nouvel allongement de la durée de cotisation :
40 ans c’est déjà trop !

  Maintien de l’âge légal de départ à 60 ans,
pour une retraite à taux plein

  Maintien du code des pensions


Le projet gouvernemental, annoncé le 16 juin, est donc de ces trois points de vue inacceptable. Pour Force Ouvrière, il n’est donc pas question de le négocier, comme le souhaite François CHEREQUE, secrétaire général de la CFDT, dont le projet alternatif, à l’exception de l’âge légal de départ est fort proche dans les grandes lignes du projet du gouvernement (allongement de la durée de cotisation, rapprochement public / privé pour créer un système unique), ni de le réécrire comme le veut Bernard Thibault de la CGT. 

Le plan du gouvernement contre les retraites
doit être retiré !

C’est sur ces bases que Force Ouvrière va engager les discussions à tous les niveaux, avec les organisations syndicales, dans ses instances, dans les entreprises et les administrations.

Concernant les modalités d’action, la Commission exécutive confédérale, réunie le 21 juin 2010, « confirme, compte tenu de l’expérience, que si les manifestations ne suffisent pas, la nécessité d’une journée de grève interprofessionnelle reste posée.  (...) La Commission exécutive, appelle ses structures à militer, expliquer et convaincre à tous les niveaux pour qu’une telle action commune puisse se généraliser à la rentrée. C’est ce que FORCE OUVRIERE expliquera aux autres syndicats lors de la réunion du 29 juin ».

La SNUDI-FO invite tous ses adhérents à engager les discussions avec tous les collègues, dans les écoles à poser la question de la grève interprofessionnelle jusqu’au retrait du plan Sarkozy/Fillon/Woerth. La bataille contre ce plan ne fait que s’engager, rien n’est joué.

 

Oui, l’heure est à la préparation
de la grève interprofessionnelle
pour le retrait de la réforme gouvernementale !

 

Rennes, le 22 juin 2010

 

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