Et maintenant ?


Tel est le titre de Ouest France ce matin, telle est la question que se posent les salariés au lendemain du 23 septembre, qui, n'en déplaise au gouvernement, n'a pas connu de fléchissement de la mobilisation. Dans toutes les manifestations, les salariés sont venus, au moins aussi nombreux que le 7 septembre, déterminés à obtenir le retrait de la loi de réforme des retraites.


1°) Construire la grève interprofessionnelle jusqu'au retrait de la réforme des retraites


Pourtant, le 23 septembre n'était pas une énième journée d'action. Dans de nombreux départements, dans de nombreux secteurs professionnels se dessine clairement une ligne de partage  entre les organisations syndicales qui veulent encore négocier, aménager la loi et celles qui en exigent le retrait pur et simple. Pour ces dernières, il apparaît clairement que nous n'avons plus le choix. Le gouvernement est resté aveugle et sourd aux manifestations massivement suivies qui ont précédé celles du 23 septembre. Pourquoi devrait-il céder à de nouvelles manifestations ? La seule action qui puisse aujourd'hui le faire reculer, c'est la grève interprofessionnelle jusqu'au retrait de sa loi inique sur les retraites.


2°) L'unité pour le retrait en marche...


Force Ouvrière, depuis le début dénonce la stratégie de l'intersyndicale nationale  consistant à refuser d'appeler clairement à la grève pour le retrait, dénonce toutes les manœuvres visant à disperser les forces et qui ont conduit à ce que, dans l'Éducation Nationale, et dans d'autres secteurs, certains salariés en soient déjà à leur troisième journée de grève depuis la rentrée.


Le 23 septembre a permis de battre en brèche cette logique "unitaire", qui n'est que l'alignement d'appareils sur la position du bureau confédéral de la CFDT. Dans la manifestation de Rennes, on a vu fleurir les banderoles intersyndicales exigeant le retrait de la loi Woerth/Sarkozy, l'UD FO 35 a décidé de manifester avec l'Union Solidaires 35, suivie par la CNT, en toute indépendance. Sur le Boulevard de la Liberté, c'est au coude à coude que les camarades de la CGT, et ceux de Force Ouvrière ont scandé ensemble : "Ni amendable, ni négociable, retrait, retrait du plan Sarko" ou encore "40 ans de travail, c'est déjà trop, nous ne voulons pas mourir en travaillant, retrait du plan Sarko/Fillon" (des photos en cliquant sur ce lien).


3°) ... aussi dans l'Éducation Nationale


Le SNUDI FO 35 a participé à l'AG des personnels de l'Éducation Nationale qui s'est tenue à 15h30 au Champ de Mars, avec 80 collègues et les organisations syndicales SUD education, CNT, FSU. la discussion a largement montré que le retrait de la loi sur les retraites étaient une exigence partagée par tous. Les moyens d'y parvenir ont été l'objet de discussions plus animées, avec des points de vue divergents. Pour le SNUDI FO en particulier, une nouvelle manifestation, un week-end, n'est de nature à faire plier le gouvernement et ne saurait constituer un moyen efficace d'obtenir satisfaction. L'idée de la nécessité de mettre en discussion dans les écoles, les lycées, les collèges, les universités, la question de la reconduction de la grève a néanmoins fait l'unanimité.


Le SNUDI FO 35 appelle donc tous les enseignants du premier degré à se réunir dans leurs écoles, dans leurs circonscription, à discuter la question de la reconduction de la grève pour obtenir le retrait de la loi de réforme des retraites, à préparer l'Assemblée Générale départementale qui se tiendra à l'IUFM mercredi prochain, à se préparer à la grève reconductible en adressant dès aujourd'hui leur déclaration d'intention de grève à leur IEN, pour chaque jour de la semaine prochaine (rappel : la déclaration n'oblige pas à être effectivement en grève le jour annoncé. Le SNUDI FO 35 a déposé un préavis de grève illimitée, il n'y a donc aucun problème de légalité).