Mardi 15 juin : tous en grève, public, privé
Tous en grève, public, privé
pour défendre les retraites
* Maintien de l'âge légal de départ à 60 ans
pour une retraite à taux plein
* Refus d'un nouvel allongement de la durée de cotisation : 40 ans c'est déjà trop !
* Maintien du code des pensions
Force Ouvrière appelle tous les salariés qui partagent ces revendications et qui estiment que les journées de "mobilisation" sans appel franc à la grève, hormis
quelques secteurs de la fonction publique, ont fait la preuve de leur inefficacité, à se mettre en grève et à participer à la manifestation nationale à Paris.
L'unité, oui, mais sur la base de revendications partagées et clairement exprimées !
L'intersyndicale CGT CFDT UNSA FSU Solidaire appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin, tout en indiquant qu'elle devra se réunir à nouveau pour en préciser les mots d'ordre.
C'est cette logique que Force Ouvrière refuse. L'accord sur les modalités d'action ne saurait intervenir avant celui sur les revendications. Or, comment comprendre que des organisations comme la
CGT, la FSU, Solidaires, si l'on en croit leurs déclarations ou leur résolutions de congrès, qui refusent l'allongement de la durée de cotisation, puissent trouver un quelconque terrain d'entente
avec la CFDT qui revendique, sous certaines conditions, l'allongement de la durée de cotisation ?
Même pour le recul de l'âge légal de départ en retraite, la CFDT n'en dénonce pas absolument le principe, mais seulement le caractère injuste pour ceux qui ont commencé à travailler tôt.
La Confédération Force Ouvrière appelle à la grève interprofessionnelle !
En 2008 et 2009, la Confédération Force Ouvrière a joué le jeu de l'unité au sein de l'intersyndicale. Ses propositions d'appel franc à la grève interprofessionnelle se sont toujours heurtées au
refus de la CFDT, suivie par la CGT et la FSU, Solidaires se défaussant de toute responsabilité en s'abritant derrière la nécessité de maintenir l'unité syndicale. Devant l'inefficacité des
journées d'action à répétition, la mobilisation décroissante qui en découle, la Confédération Force Ouvrière a décidé le 4 mai 2010 d'appeler, fait rare dans l'histoire du syndicalisme français,
à une grève interprofessionnelle. La proposition a été faite aux autres organisations syndicales de se joindre à cet appel. Le 6 mai 2010, l'intersyndicale se réunissait et décidait en réponse à
la proposition de Force Ouvrière, d'une journée de mobilisation le 27 mai, sans appel général à la grève.
La retraite à 60 ans, à taux plein !
Pour maintenir un semblant d'unité, l'intersyndicale focalise sur le mot d'ordre du maintien de la retraite à 60 ans, sans préciser retraite à taux plein, ce qui donne tout son sens à la
revendication. Mais naturellement, l'intersyndicale telle qu'elle existe actuellement ne peut formuler une telle revendication, puisque cela suppose, non seulement le refus de tout nouvel
allongement de la durée de cotisation, mais aussi de revenir sur la moi Fillon de 2003, que François Chérèque, secrétaire général de la CFDT défend ardemment dans tous les médias, ainsi que sur
la réforme Balladur de 93. Pour Force Ouvrière, il faut revenir aux 37.5 annuités de cotisation pour tous, supprimer la décote, revenir au calcul sur les 10 meilleures années dans le privé. Ces
revendications ne sont pas seulement celles de Force Ouvrière. Elles sont partagées par d'autres organisations syndicales (ce sont celles exprimées dans les résolutions du dernier congrès de la
FSU, par exemple), et surtout par une majorité de salariés.
C'est pourquoi, l'appel à la grève interprofessionnelle le 15 juin est aujourd'hui un moyen pour tous ceux qui partagent ces revendications de l'affirmer clairement et de donner un signal fort au
gouvernement et aux directions nationales des organisations syndicales.