Informations syndicales

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On ne lâchera rien jusqu’à l’abrogation !

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel... La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde.

L’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l'ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Communiqué intersyndical

Dès le mercredi 3 mai, une centaine de personnes en intersyndicale étaient réunis devant la Préfecture à Rennes au moment où était annoncée la décision concernant la recevabilité du 2ème RIP. Sans surprise, le  Conseil Constitutionnel a fait son boulot au service du pouvoir. Il faut dire que ses membres  sont payés  pour cela (13 300 euros par mois qui peuvent se cumuler avec des retraites très confortables...).

Jeudi 4 mai, des militants FO et de la CGT ont tracté à la gare de Rennes en attendant la secrétaire d’Etat à la transition Ecologique qui a finalement renoncé à sa visite. Tous les soutiens du gouvernement et de sa loi sur les retraites auront un comité d’accueil qui leur fera sentir le poids du boulet !

Le SNUDI FO 35 avec son Union Départementale FO 35 ne lâchera rien jusqu’à l’abrogation de cette loi scélérate !

Stage de formation syndicale "inclusion scolaire"

Pour venir vous informer sur cette politique de l’inclusion à tout prix (ci-dessous les projets du gouvernement), sur les possibilités d'action face à une situation particulière difficile et construire une action collective sur cette question, le SNUDI FO 35 organise un stage de formation syndicale pour tous les personnels du 1er degré :

mardi 20 juin 2023, de 9h30 à 17h00
dans les locaux du syndicat à Rennes (métro Sainte Anne)
en présence de César LANDRON,
secrétaire national en charge des questions ASH

Les syndicats FO du 1er et 2nd degré organisent une journée de stage supplémentaire pour les AESH, le lundi 19 juin 2023 afin de mieux connaitre ses droits (fiche de paie, journées de fractionnement, frais de déplacement, primes…)

Les stages de formation syndicale sont ouverts à tous, syndiqué-e-s ou non. Pour y participer, inscrivez-vous dès à présent auprès du syndicat qui vous adressera une convocation. La demande d'autorisation d'absence devra être envoyée au moins un mois avant la date du stage soit le jeudi 18 mai 2023 au plus tard.

Stage inclusion
Stage AESH

E. Macron veut la peau des AED, des AESH, de l'enseignement et des structures spécialisés

On le constate tous les jours, l’acte I de l’école inclusive est une catastrophe pour tous : pour les élèves qu’ils soient porteurs de handicap ou non, pour les personnels qui voient leurs conditions de travail se dégrader à vitesse grand V, pour les parents qui sont désespérés.

Pourtant, dans le cadre de la Conférence Nationale du Handicap 2023 et de l'acte 2 de l’école inclusive, le président Macron, tournant le dos aux revendications, annonce vouloir accélérer la destruction de l’enseignement spécialisé.

Pour le président et son ministre Ndiaye, la hausse du nombre d'AESH « ne peut pas être la seule réponse aux besoins des élèves à besoins particuliers. » Ce qu'il faut comprendre, c'est que les PIAL, qui devaient permettre de gérer à moindre coût l’inclusion, ne sont plus jugés suffisants. La nouvelle étape c'est la scolarisation de tous les élèves quel que soit leur handicap dans les classes ordinaires, sans accompagnement humain et sans l'intervention des enseignants spécialisés.

Le président Macron annonce la fin des AESH et AED
« Les fonctions des AESH et des assistants d'éducation seront progressivement réformées et regroupées pour créer un métier d’accompagnant à la réussite éducative. »
Balayant d'un revers de main les revendications : « Un vrai statut, un vrai salaire, un temps plein pour 24h », Macron envisage de changer les missions des AESH, de les faire travailler plus longtemps (35h au SMIC) en leur faisant prendre la place des AED. Quel mépris pour les missions aujourd’hui effectuées par les AED et les AESH qui ne sont pas interchangeables ! En outre cette mesure prépare la suppression de milliers de postes !

Utiliser le « PACTE », pour pallier la disparition des AESH !
« Pour permettre un plein accompagnement dans les classes », Macron et Ndiaye envisagent la création d'une mission d'enseignant référent handicap dans chaque circonscription pour le primaire et chaque établissement secondaire dont le but sera de faire passer la pilule aux collègues et de leur expliquer comment se passer des AESH.

Communiqué intégral du SNUDI-FO

Pacte MACRON-NDIAYE : inacceptable !

Le président Macron a annoncé aux médias le contenu de la pseudo-revalorisation et du "pacte" préparés par le ministre Ndiaye (sans les fédérations syndicales qui ont toutes quitté les groupes de travail).

Rappelons que pour retrouver la valeur réelle du point d'indice du 1er janvier 2000, il faudrait l'augmenter de 25%. Et que FO fonction publique revendique un démarrage de la grille de catégorie A à 160% du SMIC alors que la grille actuelle nous fait démarrer à peine 10 % au dessus du SMIC.

Or, loin de prendre des mesures d'urgence, le gouvernement veut demander aux enseignants de travailler plus pour avoir des primes (qui rappelons-le ne sont pas prises en compte dans le calcul du montant de la pension) :

•    les enseignants du 1er degré verraient l'ISAE augmenter de 96€ nets par mois (soit en dessous de l'inflation 2023).
•    les enseignants jusqu'au 7e échelon de la classe normale bénéficieraient de l’augmentation de la prime d'attractivité de 42 à 126€ par mois…rien pour les autres.
•    les augmentations à la marge des taux de promotions à la hors-classe ou à la classe exceptionnelle n'auraient qu'un effet très limité concernant le nombre de promus dans les départements.

Le SNUDI-FO 35 rejette cette augmentation des primes et la mise en place d'un salaire au mérite. Il exige que le gouvernement prenne des mesures d'urgence dans le cadre d'une véritable négociation sur la rémunération des fonctionnaires.

Quant au "pacte", il est contraire à notre statut : il contractualise les fonctionnaires qui y souscriraient faisant exploser de fait les obligations de service statutaires. Enfin, la loi Rilhac permettrait au directeur d'agir en manager et de répartir les missions du pacte entre les enseignants volontaires.

4 pages spécial pacte Macron-Ndiaye

Absences non remplacées - je signale !

La fin d'année approche et le SNUDI FO 35 souhaite de nouveau interpeller le DASEN au sujet des absences de collègues non remplacées. Cette année encore de nombreux PE ont été dans l’obligation de répartir les élèves et de renoncer à leurs droits (décharges de direction, garde d'enfant malade, rendez-vous médical, exercice du droit syndical).

Rappelons qu'en vertu de l’article L133-1 du Code de l’Education, « Tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat est accueilli pendant le temps scolaire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Il bénéficie gratuitement d'un service d'accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l'absence imprévisible de son professeur et de l'impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève, dans les conditions prévues aux articles L. 133-3 à L. 133-12

Ainsi, en cas d’absence prévisible (2ème jour de congé maladie, autorisations d’absence diverses accordées) c’est le DASEN qui prend la responsabilité de ne pas remplacer l’enseignant et de répartir.

En outre, le SNUDI-FO 35 vous invite à envoyer un mail à votre IEN en cas d'absence non remplacée, afin de l'informer des difficultés dans la gestion de la sécurité des élèves, de désorganisation et de changements d'emploi du temps provoqués par cette situation.  Vous vous couvrez ainsi en cas d'accident et mettez la hiérarchie face à ses responsabilités.

Voici un modèle de mail à l'IEN :

Madame, Monsieur,
Notre collègue… est absent … et non remplacé.
C'est pourquoi nous répartissons ses élèves dans nos classes aujourd'hui.
Nous vous informons que cette situation pose des problèmes de sécurité, de désorganisation et de changements d'emploi du temps.
Bien cordialement.
Le Conseil des maîtres de l’école

Le SNUDI-FO 35 interviendra sur la base des remontées des PE du département, pour interpeller à nouveau le DASEN, jusqu'à satisfaction des revendications. Contactez-nous, des actions sont possibles !