Informations syndicales

Publié le par SNUDI-FO 35

AESH : en grève le 3 octobre !

Des mesures en trompe l’œil :
nouvelle grille indiciaire, indemnité de fonctions,
CDI après trois ans de CDD

Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier.
L’accès au CDI au bout de trois ans ne reconnaît pas leur valeur professionnelle, ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité. […]

Pas de remise en question des PIAL
(Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé)

Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes...

2 métiers en 1 : AED + AESH = ARE
(Accompagnant à la Réussite Éducative)

S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi- disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agents beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Éduc’action, FNEC FP-FO, FSU, SNALC, SNCL, SUD Education, ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement agricole public et enseignement privé (CGT Agri, CGT EP, FO Enseignement Agricole, Sundep, SUD rural territoires, Snetap FSU) appellent à une journée de mobilisation et de grève le mardi 3 octobre 2023 afin d’exiger :

         la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;
         l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur toute la carrière ;
         la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24 heures ;
         l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens ;
         l’abandon du projet de fusion AED et AESH en ARE.

Tract intersyndical national en intégralité
 

Retrouvons-nous
mardi 19 septembre à 18h

dans les locaux de l’UD FO 35 à Rennes
(35 rue d’Echange)
pour dresser le constat de cette rentrée,
construire le cahier de revendications
et la mobilisation !

 

RIS : rythmes scolaires à Rennes

Le constat des rythmes scolaires mis en place par la Ville de Rennes est sans appel. Inadaptés au rythme de l’enfant et conduisant à l’épuisement des personnels, il est temps que la ville de Rennes mette fin à cette machine infernale !

Des enseignants des écoles rennaises se sont regroupés et ont créé le collectif Rennes 4 jours. Le collectif a été à l’initiative d’une pétition signée par l’immense majorité des enseignants de Rennes actant la volonté des personnels d’un changement des rythmes scolaires.

Le collectif a rencontré les élus de la ville, le DASEN adjoint en charge du 1er degré pour leur faire état des revendications des personnels puis il s’est adressé à tous les syndicats représentatifs de l’Education Nationale.

En toute indépendance, le SNUDI-FO a répondu présent pour accompagner les collègues des écoles rennaises dans cette lutte pour un retour aux 4 jours à Rennes. Il a été décidé d’organiser 2 réunions d’informations syndicales destinées à tous les personnels du 1er degré d’Ille-et-Vilaine pour construire la mobilisation, d’autres communes du département étant elles aussi encore concernées par des rythmes sur 4 jours et ½.

Mercredi 27 septembre 2023
de 9h00 à 12h00

Mardi 3 octobre 2023
à partir de 17h00

Les réunions auront lieu à l’UD FO,
35 rue d’Echange à Rennes
(5 min à pied de l’arrêt de métro Ste Anne)

Chaque collègue peut participer à 9 heures d'information syndicale par année scolaire. Ces heures peuvent être déduites des heures annualisées (m@gistère, animations pédagogiques y compris celles décrétées "obligatoires" par l'IEN, concertation…) ou des heures de classe (3 heures maximum). La participation aux réunions d’information syndicale (RIS) sur temps de service est de droit dans la limite de 3h sur l’année scolaire. Une attestation de participation vous sera fournie (à consulter notre page "RIS-Information-syndicale").

Si vous voulez participer à cette réunion d’information syndicale, il vous suffit, conformément à la réglementation sur le droit syndical, d’informer votre IEN au moins 48 heures avant la date de la réunion (par mail cf modèle ci-dessous) :
____________________________________
Madame, Monsieur l’IEN de la circonscription de ................................
Je soussigné(e)........................................... en poste à l’école …………......……………… ai l’honneur de vous informer que je participerai à la réunion d’information syndicale organisée le mercredi 27 septembre 2023 de 9h00 à 12h00 par le SNUDI-FO 35, conformément à l’article 5 du décret 2012-224 du 16 février 2012, modifiant le décret 82-447 du 28 mai 1982.

Ces réunions seront aussi l’occasion de dresser l’état des lieux de la rentrée, les sujets ne manquent pas !

Pour toute question, contactez le syndicat :
snudifo35@orange.fr – 06 43 03 93 67

Concertations sur l’attractivité du métier

Alors que les personnels font face à une rentrée particulièrement chaotique, notamment marquée par le manque criant de postes et une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail, le ministre Attal a réuni les organisations syndicales mercredi 13 septembre pour une concertation qui avait un air de déjà-vu... Après avoir indiqué qu’il s’inscrivait dans la continuité des réformes de ses prédécesseurs, le ministre prétend rendre attractif le « métier » enseignant avec trois chantiers : l’évolution de carrière, les conditions de travail, la formation initiale.

Retrait du Pacte ! 10% d’augmentation du point d’indice
pour tous sans contrepartie !

Alors que toutes les organisations syndicales présentes ont réaffirmé dans une déclaration commune « leur refus du Pacte » et l’exigence « d’une augmentation significative du point d’indice en ce contexte de forte inflation », la FNEC FP-FO a rappelé que tous les personnels voient leur pouvoir d’achat s’effondrer. Les engagements du candidat E. Macron d’augmenter de 10 % tous les enseignants étaient de l’enfumage, puisque c’est pour une majorité seulement 92€ d’indemnitaire en plus pour solde de tout compte. La FNEC FP-FO revendique 10% d’augmentation du point d’indice tout de suite sans contrepartie et l’ouverture de négociations pour rattraper la perte de pouvoir d’achat, ainsi que le retrait du Pacte, massivement rejeté par les personnels.

Arrêt des contre-réformes ! Défense du Statut !
Création des postes nécessaires !

Sur le sujet des conditions de travail, la liste des revendications est longue tant les attaques portées ces dernières années sont nombreuses : réforme des retraites qui impose 2 ans ferme à tous, suppression de 2000 postes à la rentrée, inclusion systématique et forcée qui remet en cause les postes spécialisés et le droit pour tous les élèves à un enseignement adapté, évaluation permanente, formation pendant les vacances, Loi Rilhac, réforme du Baccalauréat et Parcoursup... La FNEC FP-FO a exigé le retrait de toutes ces mesures.

Sur le Baccalauréat, le ministre a indiqué avoir pris en compte une demande des personnels avec le report des épreuves de spécialités en juin, ce qui est bien loin de résoudre les problèmes pour la FNEC FP-FO. Concernant l’inclusion, le ministre a reconnu que c’était un enjeu majeur et une préoccupation et « qu’il n’était pas normal que les élèves trop compliqués pour être accueillis dans les établissements médico-sociaux se retrouvent scolarisés en classe banale ». La FNEC FP-FO revendique l’abandon de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, l’arrêt du dogme de l’inclusion systématique et forcée, la défense de l’enseignement spécialisé et la création de tous les postes nécessaires.

Formation initiale :
pour le retour à un recrutement au niveau licence sous Statut

le ministre est revenu sur son annonce de retour aux écoles normales tout en précisant qu’il ne remettrait pas en cause la masterisation... Il reconnait que le concours à BAC +5 a réduit le nombre de candidats et que la charge de travail demandée aux stagiaires est excessive. Il faut selon lui garantir la qualité de l’enseignement, que ce soit par voie de concours ou d’autres voies. Il a indiqué que le ministère assumerait les implications budgétaires de ces décisions. La FNEC FP-FO a indiqué qu’elle revendique le recrutement au niveau licence mais qu’il ne pouvait y avoir d’autre voie acceptable que le concours et le recrutement sous statut. Elle revendique le recrutement de la totalité des listes complémentaires, dans tous les corps, et leur extension. Elle a demandé au ministre d’intervenir pour stopper les formations organisées pendant les vacances pour les stagiaires à temps plein et exiger que ces formations statutaires se tiennent sur les obligations réglementaires de service.

L’heure est à la préparation de la mobilisation

La totalité des fédérations syndicales est opposée au Pacte et revendique « de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation » (voir déclaration ci-dessous)

La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir pour réaffirmer ces revendications et discuter des moyens de les faire aboutir :

         10% d’augmentation pour tous, tout de suite !
         Abandon du Pacte !
         Arrêt des contre-réformes !

En obtenant jusqu’à 15 % d’augmentation de salaire par la grève dure, les agents de sécurité d’aéroport au Royaume- Uni, les enseignants écossais et les cheminots allemands ne montrent-ils pas la voie qu’il faut suivre ?

Télécharger le communiqué de la FNEC FP FO
Lire la déclaration intersyndicale

Nous ne serons pas les relais de la propagande ministérielle !

Le ministère a demandé aux directeurs et directrices d’imprimer et de distribuer aux familles un flyer intitulé "ce qui change à la rentrée pour votre enfant".

Les organisations syndicales du 35 appellent à ne pas distribuer ce qui s’apparente plus à de la propagande mensongère qu’à de l’information.

Quelques exemples ?
     •   Le ministre commence sa prose par l’annonce de la revalorisation « historique » de nos salaires. Tellement historique que cette augmentation salariale est largement inférieure à l’inflation et ne comble pas les 25% de perte de pouvoir d’achat en 20 ans dus entre autres au gel du point d’indice. Et que vient faire cet argument dans un tract destiné aux parents ?
     •   Outre le fait que le ministère se moque bien du coût que cela peut avoir pour les écoles et donc pour les collectivités locales, ce tract annonce que dorénavant l’enseignant·e mettra en place de façon régulière des séances de lecture, écriture, des exercices de grammaire, d’orthographe et de calcul… Que faisaient donc les enseignant·es avant l’arrivée de Gabriel Attal comme ministre de l’Education Nationale ? Du macramé ? Du baby-foot ?

Nous ne nous rendrons pas complices de la diffusion d’informations aussi mensongères que grossières, nous ne participerons pas à la (mauvaise) communication du gouvernement.

Télécharger le communiqué intersyndical 35