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Le choc du ministre se heurte à la réalité du terrain

Le 5 décembre, le ministre Attal s’est adressé aux personnels dans le cadre de « la mobilisation absolue pour l’élévation du niveau de nos élèves » et du « choc des savoirs ». Le ministre indique : « C’est avec les professeurs, par les professeurs, grâce aux professeurs, que nous relèverons le défi de l’élévation du niveau. »

Il aurait pu rajouter « C’est avec moins de professeurs » !

Comment ne pas mettre en relation les résultats de cette enquête PISA avec l’état de délabrement dans lequel se trouve notre école publique ? Quelques éléments factuels et indiscutables :

   • 2 500 suppressions de postes d’enseignants pour la rentrée 2024, dont plus de 1700 sont programmées pour les écoles
   • 4 500 suppressions de postes en deux ans décidées à coups de 49-3
   • Plus de 11000 suppressions de postes depuis 2017 !

Feignant d’ignorer cette situation,
le ministre Attal poursuit la feuille de route du président Macron,
avec une méthode largement éprouvée : des annonces choc !

Peut-on « élever le niveau » et créer un « choc des savoirs » avec 4 500 enseignants de moins, avec des effectifs par classe toujours plus chargés, avec des enseignants non remplacés quand ils sont absents (95 classes sans enseignant le vendredi 30 novembre en Ille-et-Vilaine), avec toujours moins d’enseignants spécialisés pour prendre en charge les élèves en difficulté, avec des RASED décimés, avec une inclusion à marche forcée, avec une médecine scolaire exsangue, avec un management permanent qui maltraite les personnels, avec des salaires toujours aussi bas ? Poser la question c’est y répondre !

Et tout cela dans une situation où le gouvernement impose l’Acte 2 de l’Ecole inclusive (dont le ministre confirme la mise en œuvre dans son message) qui entend dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et limiter drastiquement l’accompagnement des élèves en situation de handicap à travers la mise en place des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui détermineraient le nombre d’heures d’accompagnement des élèves à besoin particulier par les AESH, en lieu et place de la MDPH !

C’est bien à l’aune des suppressions massives de postes, de la liquidation de l’enseignement spécialisé, des conditions salariales des enseignants qu’il faut considérer les annonces du ministre.

Et que dire de l’injonction faite aux collègues de « recommander, voire prescrire, à leurs élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure », stages que les personnels pourraient encadrer dans le cadre du « Pacte » alors que le ministre de la Fonction publique annonce le gel de la valeur du point d’indice pour 2024 ?

N’oublions pas que les milliers de suppressions de postes financent le « Pacte » rejeté par tous les personnels.

Respect de notre statut de professeur des écoles
et de notre liberté pédagogique !

Le ministre annonce par ailleurs une « labellisation » des manuels scolaires et le financement par l’Etat des manuels de lecture et de mathématiques en CP et en CE1. Il promet de nouveaux programmes pour la rentrée prochaine de la maternelle au CE2 en précisant « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. »

Les enseignants ne souhaitant pas utiliser ces manuels auront-ils encore la possibilité de recourir au budget fourni par les mairies pour l’achat d’autres manuels ? Rien n’est moins sûr …

Comment ne pas voir dans ces annonces l’instauration d’une pédagogie officielle et donc la remise en cause de la liberté pédagogique de chaque enseignant, pierre angulaire de leur statut ?

Ensemble en grève jeudi 25 janvier, tous à Paris !

Face à la nouvelle opération de communication du ministre, véritable menace contre notre statut et nos conditions de travail, le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :
• Annulation des 2 500 suppressions de postes prévues à la rentrée ! Création des postes nécessaires !
• Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et abandon du « pacte » !
• Respect de notre statut et de notre liberté pédagogique !

Et alors, que le gouvernement confirme sa volonté avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive de faire de nouvelles économies sur le dos des élèves les plus fragiles, le SNUDI-FO appelle tous les personnels à préparer la grève et la montée à Paris jeudi 25 janvier pour exiger :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
• Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
• Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !

Télécharger le communiqué du SNUDI-FO national

Préparation de la grève
et de la manifestation à Paris le 25 janvier !

Vendredi 17 novembre, 230 délégués représentant des milliers de personnels réunis dans toute la France appelaient à une journée de grève et de manifestation au ministère jeudi 25 janvier pour exiger :
   • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
   • Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
   • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
   • Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !

Quelques jours après, lors d’un groupe de travail, le ministère confirmait qu’avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, il entendait dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et réduire drastiquement l’accompagnement dû aux élèves en situation de handicap avec les pôles d’appui à la scolarité (PAS).

Ces mesures d’économie sur le dos des élèves les plus fragiles et des conditions de travail des personnels sont insupportables ! Elles expliquent sans doute l’écho considérable que rencontre dans les écoles l’appel à la grève du 25 janvier et la manifestation sous les fenêtres du ministre.

Des actions préalables à une mobilisation massive !

D’ores et déjà, les premiers collègues, enseignants comme AESH, se réunissent, adoptent des motions pour dénoncer la situation actuelle et réaffirmer leurs revendications, décident la grève et s’inscrivent auprès du syndicat pour la montée.

La situation catastrophique de l’inclusion à marche forcée en Ille-et-Vilaine ne peut plus durer ! Ces conditions sont dénoncées dans des actions qui prennent divers formes à l’image de l’action des AESH soutenus par les enseignants et les parents d’élèves à l’école de Dol de Bretagne, des actions d’écoles ou au collège sur le PIAL du Rheu ou plus récemment l’école Villeneuve à Rennes en grève reconductible.

Une réaction collective est nécessaire face à la violence provoquée par l’inclusion systématique d’enfants qui ont besoin de soins avant toute autre chose . Il n’est plus possible d'accepter qu'un enfant et sa famille doivent attendre 5 à 6 ans pour avoir une place en établissement spécialisé. Pendant tout ce temps, la pédagogie et l’accompagnement ne peuvent se substituer aux soins !

Dans notre département, les syndicats de la FNEC FP-FO 35 ont réservé un bus au départ de Rennes afin de favoriser le déplacement du plus grand nombre de personnels de l’enseignement, du médico-social et de parents d’élèves. Une caisse de solidarité va être prochainement mise en place pour aider au financement du déplacement.

Le SNUDI-FO 35 appelle tous les personnels à préparer dès maintenant la grève et la manifestation nationale à Paris jeudi 25 janvier !

Stop au chaos et à la mise en danger des personnels et des élèves
dans les établissements scolaires !

Non à l’inclusion systématique et forcée !
Non à l’Acte 2 de l’Ecole inclusive !

Tract FO 35 montée à Paris
Voir l’action des AESH de Dol

Communiqué du SNUDI-FO national

Faire la demande du "Forfait Mobilité Durable"

La circulaire relative au "Forfait Mobilités durables" a été envoyée aux personnels sur Iprof. Cette aide est accessible aux agents stagiaires, titulaires, contractuels, AED et AESH, les assistants étrangers et apprentis, les contrats aidés employés par les EPLE employeurs.

Depuis le 1er janvier 2022, un minimum de 30 jours par an d’utilisation d’un ou plusieurs moyens de transport éligibles est nécessaire au lieu de 100 jours auparavant.

Télécharger la circulaire

La demande est à réaliser avant le 31 décembre 2023 via le portail colibris pour les déplacements effectués pendant l’année 2023. Le lien de connexion au portail est présent en page 3 de la circulaire ci-dessus.

Si l'attestation suffit au versement du FMD, l’administration peut demander  des justificatifs complémentaires pour l'utilisation d'un cycle, d'un engin de déplacement prévu par la réglementation ou du covoiturage.

Depuis le 1er janvier 2022, le montant annuel est porté à :
•    100 € pour une utilisation entre 30 et 59 jours
•    200 € pour une utilisation entre 60 et 99 jours
•    300 € pour une utilisation d’au moins 100 jours

Les moyens de transport éligibles sont :
   -  Le covoiturage en qualité de conducteur ou de passager
   -  Les cyclomoteurs, motocyclettes, cycles, cycles à pédalage assisté, engin de déplacement personnel motorisé ou non ou sans station d'attache et accessibles sur la voie publique, à condition qu'il soit équipé d'un moteur non thermique ou d'une assistance non thermique lorsqu'il est motorisé.
   -  Le service de mobilité partagé lorsque les véhicules sont à faibles émissions.
   -  Les transports publics (sous conditions)

Il est possible dans certaines conditions de cumuler le Forfait Mobilités Durables avec la prise en charge partielle du prix des titres d’abonnement de transport en commun (portée à 75% depuis le 1er septembre 2023).

Le remboursement est cumulable avec le FMD, à condition que cette demande ne concerne pas le même abonnement. Par exemple, un agent pourra utiliser successivement pour un même trajet le train, puis son vélo ou un service de mobilité partagée et ainsi prétendre au remboursement partiel de son abonnement et au Forfait Mobilités durables.