Remplacement des enseignants : plutôt que de créer les postes nécessaires, la ministre attaque les personnels !

Le 18 octobre dernier, la ministre de l’Éducation nationale a présenté des mesures très médiatisées sur le remplacement des enseignants. La ministre prévoit que ces mesures donnent lieu à des textes réglementaires fin 2016 pour s'appliquer dès 2017.

 

Dans le premier degré, une seule zone de remplacement: le département!

La ministre prévoit d'abroger les circulaires de 1976 et 1982 pour fixer par décret le département comme seul périmètre de nomination et d'affectation des remplaçants, avec comme conséquences la démultiplication des temps de trajet, la dégradation accrue de la rémunération, des conditions de vie et de travail.

 

Pour «régler» le problème du remplacement: faire la chasse aux absents!

La ministre décide la mise en place d'un dispositif pour identifier les absences «perlées». Ces absences pourront donner lieu à un signalement des personnels concernés, à leur convocation par les cellules «ressources humaines» des inspections d’académie et des rectorats, pouvant déboucher sur des mesures dites «d'accompagnement», en réalité des mesures coercitives (tutorats, retrait temporaire de service...). Avec cynisme, la ministre, dans sa conférence de presse, ose même évoquer la médecine de prévention (dans la quasi-totalité des départements, il n'y a plus aujourd'hui qu'un seul médecin de prévention, voire plus du tout dans certains départements) !

Toutes ces mesures ont un objectif: mettre en place un climat de pression.

 

Limiter le nombre de formations sur le temps scolaire !

La ministre encourage les formations en dehors du temps scolaire (par exemple M@gistère, formations pendant les petites vacances) donc la remise en cause du droit àa formation.

 

Pour FO, ces mesures de stigmatisation des personnels, de remise en cause de leurs droits sont inacceptables. Elles doivent être retirées.

L'urgent, c'est de créer les postes nécessaires pour répondre aux besoins et de mettre fin à la dégradation des conditions de travail découlant de l'accumulation des contre reformes qui détruisent l’école et les statuts.