La scolarisation des handicapés dans l'impasse !
Les exemples abondent d'élèves, dont la MDPH a reconnu le handicap, qui ne peuvent, faute de moyens, bénéficier de l'aide dont ils ont besoin.
Ici, ce sont des élèves pour lesquels la MDPH a notifié une orientation en ULIS ou en IME, mais qui faute de place sont inscrits en classe ordinaire de collège. Lorsqu'une ULIS existe dans l'établissement, c'est bien souvent dans cette structure qu'ils sont scolarisés, en surnombre.
Ailleurs, c'est un élève scolarisé partiellement dans l'école de son secteur, avec un accompagnement par une AVS. La nature des contrats de ces salariés conduit, lorsqu'ils sont absents, à ce qu'ils ne soient pas remplacés. Le choix ne comporte alors que deux alternatives, toutes deux inacceptables : la déscolarisation temporaire de l'élève, ou son accueil, dans des conditions extrêmement difficiles. Dans les deux cas, le service public n'accomplit pas sa mission.
Et personne ne veut assumer la responsabilité du désastre: les différents acteurs de la scolarisation des handicapés (Éducation Nationale, associations gestionnaires des établissements spécialisés, ARS, MDPH) se renvoient la patate chaude, chacun accusant les autres de "ne pas jouer le jeu".
Les victimes de ce jeu de massacre, ce sont bien évidemment les élèves et leurs familles, ainsi que les enseignants, directement confrontés aux difficultés d'intégrer les enfants handicapés dans leurs classes, à la détresse, parfois agressive, des parents.
Enfin, personne, à part le SNUDI FO, ne semble vouloir dénoncer la loi du 11 février 2005, pompeusement intitulée loi pour l'égalité des chances, qui loin d'avoir donné de nouveaux droits aux handicapés, n'a servi qu'à démanteler méthodiquement l'enseignement spécialisé.
Face à cette situation de plus en plus intolérable, le SNUDI FO exige :
- la mise en œuvre des notifications de la MDPH,
- la création de tous les postes d'enseignants spécialisés,
- le recrutements d'AVS,
- le rétablissement d'une véritable formation spécialisée, dans toutes les options du CAPA-SH ou du 2 CA-SH (équivalent du CAPA-SH pour les enseignants du second degré),
- l'ouverture de toutes les classes et structures spécialisées nécessaires.