INFORMATIONS SYNDICALES

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Mobilisés pour porter les revendications

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La rentrée se fait dans une situation grave : la ministre démissionnaire, Nicole Belloubet, comme si de rien n’était, annonce l'application de l'ensemble des mesures décidées par un gouvernement qui n'a plus aucune légitimité puisque tous les ministres sont démissionnaires. Et il faudrait poursuivre les « réformes » engagées, de la réforme des lycées professionnels jusqu'au « Choc des savoirs », incluant la passation des évaluations nationales pour tous les élèves de l’élémentaire et du collège, le Pacte enseignant, le tout avec un budget prévisionnel amputé de 700 millions, et en appliquant une circulaire de rentrée qui date du 27 juin, comme si de rien n'était ?

Ni les personnels, ni les parents d’élèves ne veulent de ces réformes, largement contestées et combattues. La rentrée ne peut donc pas se faire sans une remise en cause des mesures décidées par un gouvernement démissionnaire. Pire, en cette rentrée, aucune annonce n’est faite pour améliorer les conditions de travail des personnels.

Pour FO, la rentrée ne sera pas sereine. La situation actuelle est inédite, brutale. Elle suscite beaucoup de colère chez les personnels qui subissent l’austérité, les bas salaires et les contre-réformes depuis trop longtemps. Comme l'hôpital, l’école Publique manque de tout. A titre d’exemple, dans notre département, pour cette rentrée, un nombre important de postes de surveillants (les AED) dans les collèges et lycées  a été supprimé, des centaines d’élèves en situation de handicap n’auront pas l’AESH pourtant préconisé par la, les professeurs contractuels n’ont pas toutes et tous été reconduits alors qu’il manque de professeurs dans les classes. Les enseignantes et enseignants sont confrontés aux groupes de niveau – dont ils ne veulent pas et qui mobilisent de nombreux moyens !  [...]

Abandon de toutes les évaluations nationales !
Respect de la liberté pédagogique !

Dans le cadre de la gestion des « affaires courantes », la ministre démissionnaire du gouvernement illégitime Macron/Attal, Madame Nicole Belloubet continue de dérouler sa feuille de route.

Ainsi, en plus des évaluations CP et CE1, le ministre réaffirme lors de sa conférence de presse de rentrée, vouloir imposer des évaluations à tous les élèves d’élémentaire et de collège !

Ces évaluations nationales et donc standardisées sont des dispositifs qui s’intègrent parfaitement aux contre-réformes imposées par les gouvernements successifs, dans le cadre du néo management public (PPCR, évaluations d’écoles, évaluations spécifiques des directeurs dans le cadre de la loi Rilhac, constellations, pacte Macron-Ndiaye…), et tout particulièrement la réforme « Choc des Savoirs » puisque ces évaluations seront évidemment dédiées au tri des élèves, en plus de l’évaluation des personnels et des établissements.

Le pouvoir d’achat des personnels s’effondre, les postes et les personnels (enseignants, PsyEN ou AESH) manquent dans les écoles, le nombre de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux manque cruellement pour accueillir les élèves qui bénéficient pourtant d’une notification (24000 places manquent selon la ministre !), les conditions de travail se dégradent… mais pour la ministre démissionnaire et ses représentants, rien de plus urgent que d’évaluer, que de manager.

Certes, l’évaluation des élèves fait partie intégrante du statut des professeurs des écoles, l’article 2 du décret du 1er août 1990 précisant « ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

Mais la liberté pédagogique aussi ! Chaque enseignant est donc libre d’évaluer ses élèves de la manière qui lui paraît la plus appropriée !

Le SNUDI-FO 35 rappelle qu’aucun texte réglementaire ne préside à la mise en œuvre de ces dispositifs d’évaluation. Le syndicat revendique l’abandon de toutes les évaluations nationales et exige qu’aucune pression ne soit effectuée sur les personnels qui décideraient légitimement de ne pas les mettre en place, de les faire passer, dans leur intégralité ou en partie, ou qui ne feraient pas remonter les résultats.

Le SNUDI-FO 35 rappelle que personne n’a à se déplacer dans une école de secteur ou à la DSDEN pour “récupérer” ces évaluations, sans être couvert par un ordre de mission, sans savoir sur quelles obligations de service ce déplacement se fait, et sans être indemnisé du déplacement. Contactez le syndicat pour être conseillé.

Stage AESH de rentrée

Les syndicats FO du 1er et 2nd degré organisent une journée de formation syndicale pour les AESH, le mardi 8 octobre 2024 afin de mieux connaitre ses droits (contrat de travail, heures de fractionnement, primes REP, sorties scolaires, action sociale…) et de faire le bilan de la rentrée.

C’est aussi l’occasion de s’informer sur la politique de l’inclusion à marche forcée avec la mise en place des PAS, sur les possibilités d'action face à une situation difficile et de poursuivre l’action collective pour l’obtention d’un statut et d’un vrai salaire.

mardi 8 octobre 2024 de 9h00 à 16h30
à l'Union Départementale FO à Rennes

(35 rue d'Echange - 5 min à pied métro Sainte Anne)

Les stages de formation syndicale sont un droit, vous êtes donc payés. Ils sont ouverts à tous, syndiqués ou non.

Pour y participer, inscrivez-vous dès à présent auprès du syndicat (en envoyant un mail à l'adresse snudifo35@orange.fr) qui vous adressera une convocation. La demande d'autorisation d'absence devra être envoyée au moins un mois avant la date du stage soit le samedi 7 septembre 2024 au plus tard.

* Voir tous les stages syndicaux 2024-2025