Informations syndicales

Publié le

Grève massive pour le retour à 4 jours !

Plus de 300 personnes étaient rassemblées place de la République à Rennes pour réclamer le retour à 4 jours pour tous. Enseignants, AESH, personnels territoriaux étaient massivement en grève pour affirmer leur position en direction de la mairie de Rennes qui refuse d’entendre cette revendication.

De nombreuses écoles de Rennes étaient très mobilisées voire fermées (liste non exhaustive) : Guyenne, Colombier, Guillevic, Marie Pape-Carpantier, Carle Bahon, Louise Michel, Albert de Mun, Villeneuve, Simone Veil, Sonia Delaunay, Gantelles, Torigné, C. Claudel, Saint-Malo, Pasteur, Mauconseil, J. Lotte, J. Prévert...

Le SNUDI-FO 35 a réaffirmé la position constante du syndicat : retour à 4 jours et abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer pour harmoniser les rythmes scolaires dans toutes les écoles. Ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires ; ce n’est pas aux communes de décider des conditions de travail des enseignants et AESH, personnels employés par l’Etat !

Cette revendication était partagée au même moment dans d’autres départements en Loire-Atlantique à Nantes et Rezé, en Mayenne à Laval, Château-Gontier et Mayenne, dans le Finistère à Brest et au Relecq, à Pau, à Avignon, à Toulouse, à Clermont-Ferrand, en Gironde à Bègles, Mérignac et Lormont, dans la Vienne…

Lire le communiqué

Rapport de la cour des comptes
Culpabiliser les enseignants et démanteler l’école publique

Lire le communiqué en intégralité

Un rapport de la Cour des comptes concernant « l’enseignement primaire » a été rendu public le 20 mai 2025. Il n’a pas de mots assez durs pour caractériser la situation actuelle dans les écoles évoquant « un système éducatif en situation d’échec », « des inégalités qui s’aggravent » et un « déclin des performances scolaires des élèves ».

Chacun peut légitimement s’interroger sur quelles compétences pourrait bien avoir la Cour des comptes en matière de gestion de l’École publique. Alors que la cour des comptes publie très régulièrement des rapports non médiatisés, alors que le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires à partir du 20 juin, ce rapport tombe à point nommé !

Une fois de plus, l’école serait responsable de tous les maux de la société, et ici de la baisse du niveau scolaire ! Mais qui est responsable de cette situation si ce n’est les gouvernements successifs qui restent sourds aux revendications des personnels de l’Education Nationale ?

Que préconise donc la Cour des comptes pour remédier à ces difficultés ?

L’annulation des 670 suppressions de postes et des 5000 fermetures de classes décidées par ce gouvernement pour la rentrée 2025 ?
La création des postes nécessaires pour diminuer les effectifs par classe?
La création de postes d’enseignants remplaçants ou d’enseignants spécialisés ?
La création de postes nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour y accueillir les 24 000 élèves qui bénéficient aujourd’hui d’une notification en ce sens mais qui n’y trouvent pas de places ?
La création d’un statut de fonctionnaire avec un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PAS (pôles d’appui à la scolarité) ?

La Cour des comptes propose au contraire d’aller plus loin dans la mise en œuvre des contre-réformes qui ont précisément mis l’Ecole dans une telle situation !

Dans la continuité de la loi Rilhac, il faudrait ainsi créer un statut de directeur d’école sur le modèle des écoles privées (celles-là même qui détournent 12 à 15 milliards d’argent public chaque année), « un directeur nommé par lettre de mission, qui a la charge du choix, de la formation et du perfectionnement de la communauté professionnelle et des bénévoles, qui est responsable de la constitution de l’équipe enseignante et de son suivi, qui donne notamment son appréciation sur la pratique professionnelle des enseignants. »
[…]
Le rapport pointe le manque d’attractivité de la profession d’enseignant mais ne propose aucune amélioration financière !
[…]

Lire le rapport
Lire la synthèse

Modification du déroulement de carrière
Aucune réelle revalorisation et un nouveau RDV de carrière !

Lire le communiqué

Lors du comité social d’administration (CSA) ministériel du 6 mai 2025, un projet de décret visant à modifier le déroulement de carrière PPCR a été présenté. Ses promoteurs indiquent qu’il est censé « redynamiser » le milieu de carrière des enseignants. Voici les principales modifications :

  • annulation des deux accélérations de carrière d’un an au 6ème et 8ème échelon à partir de 2026 (ceux qui ont des rendez-vous carrière programmés en 2024-2025 et qui seront parmi les 30 % d’heureux élus auront la réduction d’un an) ;

  • réduction de la durée dans l’échelon de six mois pour les échelons 5, 6 et 7 et d’un an pour l’échelon 8 dès le 1er septembre 2025 (cumulable pour l’année prochaine avec les accélérations de carrière) ;

  • modification de la cadence des rendez-vous carrière :
1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier) sans perspective d’accélération de carrière ;
2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors-classe ;
3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle dès 2026.

Le ministère indique que les taux de passage à la hors-classe vont augmenter mais ce n’est pas écrit dans le décret. Le décret ne précise pas non plus les conditions de passage à la classe exceptionnelle mais le ministère réaffirme que l’ambition de PPCR n’est pas que tout le monde ait accès à la classe exceptionnelle, réservée aux « plus méritants ».

Mouvement intra 2025

Vous avez reçu sur votre espace I-prof l’accusé de réception de votre barème. L’administration ne donne pas le détail du calcul, aussi il est important de bien vérifier de votre côté que vous trouvez le même résultat. N’hésitez pas à nous transmettre votre barème si vous souhaitez que le syndicat vous aide dans cette vérification.

Attention, pour toute demande de modification, le courrier est à envoyer à l’administration pour le mercredi 4 juin.