INFORMATIONS SYNDICALES
Convention citoyenne Macron :
un leurre et un cheval de Troie...
Le président Macron vient d’annoncer le lancement d’une « convention citoyenne » dédiée aux rythmes scolaires ; ce n’est pas qu’une diversion ! C’est aussi le cheval de Troie de nouvelles expérimentations pour aller plus loin dans la casse du statut des enseignants.
Une « Convention citoyenne » ? Pendant que se prépare un budget 2026 avec au minimum 40 milliards d’euros de coupes supplémentaires… et déjà des crédits du budget 2025 gelés (95 millions enlevés à l’enseignement scolaire » et 493,3 millions à la recherche et à l’enseignement supérieur…). Cette opération vise d’une part à détourner l’attention des véritables problèmes de l’École et d’autre part à avancer dans la territorialisation de l’École et la mise en cause de notre statut national de fonctionnaires d’État…
C’est dans ce contexte, que le SNUDI-FO 35 appelle avec le SE-UNSA 35
à la grève dans les écoles "Pour la semaine à 4 jours" le jeudi 22 mai
et à se rassembler place de la République à Rennes à 12h30.
Non aux PAS !
Un statut et un vrai salaire pour les AESH !
Une proposition de loi visant à renforcer l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, comportant notamment la généralisation à tous les départements de « pôles d'appui à la scolarité » (PAS) d'ici septembre 2027 a été adoptée le 5 mai 2025 à l’Assemblée nationale.
Alors que 24000 élèves qui devraient être scolarisés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ne s’y trouvent toujours pas faute de place, que les AESH vivent toujours dans la précarité sous le seuil de pauvreté et que leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader avec les PIAL qui les mutualisent pour tenter de masquer le manque de moyens, le gouvernement n’a pas de priorité plus urgente que de généraliser les PAS… Avec quel objectif ?
Avec les PAS, contourner les notifications de la MDPH et « coacher » les enseignants au lieu de prendre en charge les élèves à besoins particuliers.
L’objectif des PAS est double. Les PAS visent d’une part à remplacer à terme les PIAL. Selon les mots du ministère, « le PAS permet à l’Education nationale de reprendre la main sur une partie des réponses à apporter pour les élèves à besoins particuliers avant sollicitation de la MDPH ». En effet, toujours selon le ministère, « le PIAL est un service de gestion quantitative des emplois du temps des AESH, tributaire de la ressource humaine disponible. » Autrement dit, s’il n’y a pas assez de ressource humaine disponible (ce qui est le cas vu la difficulté à recruter des AESH), contournons les notifications donc les besoins !
D’autre part, les PAS seraient constitués d'un enseignant spécialisé de l'Éducation nationale et d'un éducateur spécialisé. On vide ainsi les classes spécialisées de leurs enseignants et les ESMS de leurs éducateurs spécialisés pour « coacher » les enseignants de milieu ordinaire confrontés à l’inclusion d’élèves qui relèvent de classes ou structures spécialisées ou adaptées, selon la méthode bien connue du « dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer… »