Evaluations d'écoles

Publié le par SNUDI-FO 35

En imposant aux écoles de s'inscrire dans une démarche contractuelle, en donnant aux directeurs d'écoles le rôle de directeur pédagogique, l'inspecteur d'Académie applique la 4ème préconisation du rapport Reiss (rapport parlementaire qui, rappelons-le, visait à l'instauration d'établissements publics du primaire, E2P, énième version des EPEP), préconisation intitulée : " S'appuyer sur des leaders pédagogiques, les directeurs d'écoles ".

Pour le SNUDI FO, ce programme est une atteinte au statut, au cadre national de l'école publique. L'évaluation d'école n'est pas statutaire, nul ne saurait l'imposer aux enseignants.

Le SNUDI FO a demandé à l'IA de présenté son programme à la CAPD d'Ille et Vilaine. Il rappellera ses positions :
  • Abandon de la notion d'évaluation d'école.
  • Toute démarche d'analyse globale d'une école ne saurait être menée que sur la base du strict volontariat des enseignants.
  • L'inspection individuelle doit rester distincte de cette démarche.
  • Les documents élaborés ne sauraient être versés au dossier professionnel des enseignants, contrairement à ce que prévoit l'IA. Ces documents doivent rester de simples outils de travail et en aucun cas constituer des contrats d'objectifs.
  • Respect de la liberté pédagogique.
  • Le directeur ne saurait avoir la responsabilité de la mise en œuvre d'un quelconque protocole, d'une pédagogie officielle.

Evaluations Grande Section

Publié le par SNUDI-FO 35

Dans son numéro du mois de janvier 2011 de l'Ecole syndicaliste consacré aux livret de compétences (LPC), le SNUDI FO écrivait, à  ce propos :

Une menace pour les élèves

En établissant, pour chacun, un profil individuel de ses aptitudes, mais aussi de ses comportements, appelé à le suivre tout au long de ses études, avec le risque d’être utilisé au-delà par n’importe quel recruteur pour établir son “employabilité” .

Passée presque inaperçue, la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 « relative à l’orientation et à la formation tout au long de la vie » a modifié le Code de l’éducation et le Code du travail en reliant les deux.
La loi institue pour les élèves un 2ème livret, le Livret de Compétences Expérimental (mis en place dans le cadre de la circulaire du 28 décembre 2009), expérimenté dans un nombre réduit d’établissements jusqu’en 2012. La même loi (nouvel article L.6315-2 du Code du travail) institue, avec une dénomination standard européenne mais un contenu strictement identique, le "passeport orientation et formation" (mis en place par la circulaire du 20 mai 2009). Les deux circulaires adaptent donc les modifications du Code de l’Education.
Ainsi renommé et prolongé pour la vie, ce "livret de compétences" pourrait être utilisé pour l’embauche et la carrière, n’importe quel recruteur pouvant en demander une copie à joindre au curriculum vitae.
Il y a donc une véritable menace de fichage des élèves tout au long de leur vie, comme dans "Base élèves", auquel nous restons opposés, le "Livret  personnel de compétences" étant amené à suivre l’élève toute sa vie sans droit à l’oubli.

Le projet d'évaluations des élèves de Grande Section s'inscrit dans cette logique.

Le SNUDI FO exige donc l'abandon de ce projet. Au même titre qu'il a exigé l'abandon du livret personnel de compétences, de base élèves, et des évaluations nationales, comme autant de dispositifs de fichage des élèves, mais aussi de pas supplémentaires vers la mise en place d'établissements autonomes, objectif poursuivi par le programme d'évaluations d'écoles que l'IA d'Ille et Vilaine veut mettre en place.