RASSEMBLEMENT mercredi 24 juin

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24 juin : il est temps de déconfiner notre colère et nos revendications !

Non content de provoquer le désordre dans les écoles et les établissements à grand coups de protocoles et de mesures contradictoires, le ministre Blanquer met à profit la crise sanitaire pour avancer dans ses objectifs de casse de l’école publique et des statuts des personnels :

•    mise en place des 2S2C qui transfèrent tout un pan des apprentissages sur temps scolaire vers les collectivités territoriales ;
•    proposition de loi visant à créer un emploi fonctionnel de directeur-directrice d’école, qui les transformerait de fait en supérieurs hiérarchiques soumis aux IA-DASEN et aux élus locaux ;
•    suppressions de postes ;
•    maintien des AESH dans des emplois précaires sous-payés ;
•    répression envers les personnels qui s’opposent aux réformes  et entrave à l’action syndicale.

Le tout soutenu par une campagne de prof bashing qui traîne les enseignants dans la boue à longueur de journée dans les médias ! Trop c’est trop !

Le 24 juin, partout en France, à l’appel de la FNEC FP-FO, Sud Education, CGT Educ’Action, souvent rejoints par la FSU et la CNT, des rassemblements auront lieu pour exiger :

•    L’abandon des 2S2C
•    L’abandon de la proposition de loi sur la direction d’école
•    L’arrêt des suppressions de postes et la création des postes nécessaires dans l'Éducation nationale
•    La création d’un vrai statut avec un vrai salaire pour les AESH
•    L’abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, des E3C et de Parcoursup
•    L’augmentation des salaires et l’augmentation du point d’indice
•    L’arrêt total des mesures et procédures engagées contre tous les personnels ayant participé à des actions syndicales contre les réformes et le Bac Blanquer

RASSEMBLEMENT
mercredi 24 juin à 15H00

devant le rectorat de Rennes

Protocole sanitaire : les conditions de déclaration des rassemblements restent draconiennes. La préfecture impose de préciser le protocole sanitaire qui sera mis en œuvre, a minima le port du masque obligatoire. Nous avons déclaré que la nécessité de respecter les gestes barrières ainsi que la distanciation de 1 mètre serait clairement indiqués aux participants.

* Lire le communiqué national FNEC FP-FO, Sud Education, CGT Educ’Action
* Lire le communiqué 35 FNEC FP-FO, Sud Education, CGT Educ’Action, snes-FSU, SNUipp-FSU, CNT

Information syndicale

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Élargissement de l'accueil à compter du 22 juin : assez de pressions, satisfaction des revendications !

Le SNUDI FO s'est adressé au DASEN le 16 juin dernier pour l'interroger sur les conditions de l'élargissement de l’accueil des élèves à compter du 22 juin et obtenir les précisions que le ministre n'avait pas jugé bon d'apporter dans ses interventions médiatiques.

Il ne s'agissait après tout que de la santé des personnels, des élèves et de leurs familles, des conditions de travail dans les écoles et les établissements  qui ne pèsent pas grand chose face aux hautes considérations économiques, et la volonté du gouvernement de poursuivre et amplifier les contre réformes pour achever notre république sociale.

Le DASEN a apporté des réponses sur deux points :

Les personnels vulnérables : ils devront fournir un certificat médical leur permettant de rester à leur domicile. Il ne s'agit pas d'arrêts de travail (pas de jour de carence). Les certificats fournis pour les périodes précédentes de confinement et courant jusqu'au 3 juillet restent valables. Aucun nouveau document ne peut être exigé. Les collègues seront remplacés. Les remplaçants percevront l'ISSR, bien qu'on ne soit pas dans un régime de congés maladie. Ces consignes ont été communiquées dans les circonscriptions. Contacter le syndicat en cas de difficulté.

Le temps pour l'organisation de cette nouvelle étape de déconfinement  : le SNUDI FO avait demandé que les collègues puissent bénéficier d'un temps banalisé pour pouvoir effectuer sur temps de service toutes les tâches nécessaires à l'organisation de l'accueil des élèves suivant les nouvelles conditions imposées par le ministère. Le DASEN n'y est pas favorable, considérant que la demande est contradictoire avec l'objectif d'accueillir plus d'élèves.

Pour le SNUDI FO 35, c'est cet objectif, cet empressement, à deux semaines des vacances, qui est absurde. Les personnels sont épuisés ; le ministre, malgré ses vidéos à répétition, semble n'avoir aucune considération pour leur santé, ni leur engagement. Ça suffit ! Assez de mépris, assez de pressions, d'injonctions contradictoires, de consignes intenables, assez de contre réformes ! Respect des statuts, satisfaction des revendications !

Tous au rassemblement intersyndical

mercredi 24 juin 2020 à 15 heures

devant le rectorat à Rennes

Informations syndicales

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Mercredi 24 juin : la FNEC FP FO appelle à des rassemblements devant les rectorats et les DSDEN pour la satisfaction des revendications.
Non à la territorialisation, à la casse de l’École

Dans le département, lire le communiqué intersyndical
FO - CGT - SUD - FSU - CNT

Rassemblement
mercredi 24 juin 2020 à 15h
devant le rectorat à Rennes

Le gouvernement déroule les contre-réformes visant à détruire l’Éducation nationale, nos droits et notre statut : généralisation y compris à la rentrée des dispositifs 2S2C, proposition de loi mettant en place une fonction de directeur d’école supérieur hiérarchique et renforçant l’autonomie de l’école, fermetures de classes et de postes, travail à distance, vacances apprenantes, transfert des compétences de l'État vers les collectivités territoriales,  commissions administratives paritaires vidées de leur contenu,  remise en cause du droit syndical, répression à l’encontre des personnels, remise en selle de la réforme des retraites…

la FNEC FP-FO a proposé aux autres organisations syndicales de l’Éducation nationale de se mobiliser sans attendre le mois de septembre pour exiger :

•  L’abandon du protocole « sanitaire », du dispositif 2S2C, de la proposition de loi sur la direction d’école ;
•  L’arrêt des suppressions de postes, la création des postes nécessaires, la création d’un vrai statut avec un vrai salaire pour les AESH ;
•  L’abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, des E3C, de Parcoursup’ ;
•  L’augmentation des salaires et l’augmentation du point d’indice.

* Lire le communiqué de la FNEC FP FO

22 juin : STOP ! Ce n’est pas à 2 semaines des congés d’été qu’on doit à nouveau bouleverser le fonctionnement des écoles et mettre les personnels en danger

Le SNUDI FO 35 interpelle le DASEN sur ces conditions inacceptables. Il appelle les personnels à faire remonter au syndicat, au DASEN, les conditions précises de leur école, et les impossibilités d'élargir l'accueil des élèves à compter du 22 juin.

Lire le courrier au DASEN

Emmanuel Macron a annoncé dimanche 14 juin qu’à compter du lundi 22 juin les crèches, les écoles et les collèges accueilleront tous les élèves de manière obligatoire.
De qui se moque le gouvernement ?
   
Des syndicats puisque que, fidèle à son protocole de dialogue social (le gouvernement décide puis « consulte » les syndicat), le ministre Blanquer reçoit les organisations syndicales le 15 juin après midi, après l’allocution présidentielle et ses propres annonces du matin sur Europe 1.
   
Des personnels, totalement épuisés après 3 mois de gestion de crise, qui vont devoir, en quelques jours, s’adapter à la nouvelle version du protocole (qui sera connu mardi 15 juin) :
         
réorganisation des salles de classe afin d’accueillir tous les élèves tout en garantissant 1 m latéral entre chacun (ce qui ne sera pas possible partout) ;
         
réfléchir à une nouvelle organisation pour garantir, pour le groupe classe au complet et non plus seulement 15 élèves, les mesures d’hygiène (gestes barrière, lavage des mains) et la distanciation sociale qui seront maintenues.
   
Des personnels à risque que l’on va exposer à un danger mortel : alors que le virus circule toujours, ils vont devoir se confiner avec 25 à 30 élèves, alors que la distanciation physique ne pourra pas toujours être respectée.

Par ailleurs, si le gouvernement décidait de se montrer un tant soit peu responsable en maintenant à domicile les personnes fragiles, comment les écoles pourraient-elles accueillir, dans le respect du nouveau protocole, les élèves dans des salles qui se retrouveraient alors surchargées ?

Et tout ça parce qu’un ministre estime que le retour des élèves, 2 semaines avant les vacances « est très important » puisque « chaque jour compte et que l’école n’est pas une garderie » ! Soyons sérieux ! Encore une fois, ce gouvernement fait passer la santé et le sécurité des personnels sous le rouleau compresseur des intérêts économiques et financiers, « quoi qu’il en coûte ».

Pour le SNUDI-FO cette reprise précipitée, pour 2 semaines de cours, est inacceptable. Nous appelons les personnels :

•  à contacter le syndicat lors de toute tentative de l’administration de passer outre les certificats médicaux ;
•  à remplir massivement des fiches SST pour faire connaître leur épuisement et le stress engendré par ces dernières annonces gouvernementales ;
•  à se mettre en grève pour dénoncer la politique à l’oeuvre pour faire que le « jour d’après » soit pire que le « jour d’avant » (la FNEC-FP FO a déposé un préavis jusqu’à la fin de l’année scolaire).

Stop au prof bashing ! C’est le ministre Blanquer et son protocole qui détruisent l’École !

Depuis plusieurs jours, pas un jour ne se passe sans que les enseignants ne soient traînés dans la boue par les médias (« Si les salariés de la grande distribution avaient été aussi courageux que l’Éducation nationale les français n’auraient rien eu à manger », « Il n’y a pas eu un enthousiasme débordant des enseignants. Je ne crois pas qu’on les applaudira tous à la fin du mois »). Alors que, malgré l’incurie du ministre, les enseignants font face depuis des mois et tentent par tous les moyens d’enseigner à leurs élèves, ils sont aujourd’hui livrés à la vindicte populaire.

Difficile de ne pas voir la main du ministre (qui qualifie même certains enseignants de «décrocheurs») derrière ce déluge abject. On voudrait renvoyer tous les enseignants, même ceux fragiles face au coronavirus, devant 100 % des élèves qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Pour la FNEC FP-FO, c’est le ministre qui est responsable de la situation chaotique qui prévaut dans les écoles et les établissements : refus du dépistage systématique, mise en place d’un protocole aberrant et de l’école en distanciel.

La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dans leurs écoles, leurs établissements, leurs services afin d’opposer à cette campagne ignoble l’expression des revendications et la défense de leurs statuts et de leurs conditions de travail :

•  Abrogation de l’état d’urgence sanitaire
•  Annulation des suppressions de postes et création des postes nécessaires
•  Abandon des 2S2C et du projet de loi sur la direction d’école
•  Abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, des E3C, du dispositif Parcoursup
•  Abrogation de la loi de transformation de la fonction publique, abandon de la réforme des retraites
•  Défense de l’école publique, du statut et des conditions de travail des personnels
•  Augmentation des salaires par l’augmentation de 18% de la valeur du point d’indice.

* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO

Examen de la proposition de loi créant la fonction de directeur d’école

Le gouvernement utilise le prétexte de la crise sanitaire pour faire passer en catimini, pendant l’été, une proposition de loi qui bouleversera profondément le fonctionnement des écoles. La  proposition de loi créant un emploi fonctionnel pour les directeurs sera examinée dès le 22 juin à l’Assemblée. Elle est la dernière d’une longue série de tentatives pour créer un statut de directeur qui ont toujours échoué suite à la mobilisation des personnels.

Parmi les mesures principales de cette proposition de loi, les directeurs seraient ainsi affectés sur un emploi fonctionnel pour une durée déterminée et pourront être révoqués à tout moment. Sur un siège éjectable, ils seraient ainsi mis sous tutelle de la hiérarchie et des collectivités locales  à qui ils devraient également rendre des comptes.
Le directeur serait décisionnaire y compris sur le plan pédagogique et le texte instaure un rapport d’autorité : ce serait la fin de la collégialité et les directeurs deviendraient des supérieurs hiérarchiques.

L’accès à un poste de direction serait ouvert aux autres corps (certifiés, agrégés…)  et ne se ferait plus par le mouvement mais au moyen d’une liste d’aptitude dont les conditions seront définies ultérieurement par décret. Cela ouvrirait la voie à un recrutement à profil laissant l’administration choisir les personnels selon ses propres critères, mettant fin à l’égalité de traitement.

Pour faire passer la pilule, la proposition de loi prévoit de satisfaire en partie certaines revendications : une décharge complète pour les directeurs d’école à partir de 8 classes et une augmentation de l’indemnité de direction qui reste toutefois insuffisante. Une des principales revendications liée à la direction d’école reste cependant lettre morte : la mise en place d’une aide administrative statutaire dans chaque école.

Un emploi fonctionnel de directeur pour remettre en cause le fonctionnement de l'école et transformer le directeur en contremaître soumis à toutes les pressions locales, c'est non !

Le SNUDI-FO revendique :

•  l'abandon de la proposition de loi créant la fonction de directeur d'école !
•  une augmentation financière significative : 100 points d'indice pour tous !
•  une amélioration des quotités de décharges pour tous les directeurs, y compris ceux exerçant dans les petites écoles !
•  une aide administrative statutaire avec un statut de fonctionnaire d'État dans toutes les écoles !

* Lire le 4 pages du SNUDI FO

2S2C : un concentré de mauvais coups contre l’École et les statuts

Profitant de l’état d’urgence sanitaire, le ministre de l’Education nationale assène un nouveau coup contre l’école et le statut avec son dispositif 2S2C (Sport, Santé, Culture, Civisme).

Déployé en toute hâte lors de la réouverture des écoles, il ne repose sur aucun cadre réglementaire et n’a fait l’objet d’aucun débat parlementaire alors même que selon le ministre il s’agit d’une " réponse structurelle pour développer l'activité sportive et culturelle de nos enfants" et que "ce dispositif a vocation à durer dans les temps à venir ".

Il est demandé prioritairement aux enseignants d’organiser avec les mairies la mise en place des 2S2C sur le temps scolaire,  exacerbant encore davantage la confusion entre scolaire et périscolaire initiée avec la réforme des rythmes. L'enseignement du sport, de la musique, des arts et de l'éducation civique pourra donc être confié aux collectivités locales, à des associations, voire des entreprises privées. C’est la remise en cause des missions des enseignants et de la transmission des savoirs disciplinaires, ainsi que la délégation d’une mission de l’école à l’initiative des élus locaux en fonction des moyens.

On assiste également  à un transfert de fonds vers les collectivités territoriales, puisque le dispositif est financé par l’Education nationale sur le budget correspondant aux dépenses « vie de  l’élève », consacré aux  postes d’infirmières, de médecins, d’assistants sociaux, d’AED, de CPE et l’action  sociale, déjà largement en pénurie. La satisfaction affichée du ministre à propos de ce dispositif qui «permet d’accueillir plus d'élèves avec peu d'enseignants »  ne peut que faire craindre des suppressions de postes.

Avec le dispositif 2S2C , Blanquer propose une nouvelle  garderie municipale école-collège  qui n’a d’autre objectif que de poursuivre la territorialisation, la destruction des statuts et de l’Ecole publique et d’ouvrir un marché juteux au privé.

La FNEC  FP-FO  demande l’abandon de ce  dispositif et soutient toutes les  initiatives des personnels qui refusent d’appliquer le protocole Blanquer.

* Lire le communiqué de la FNEC FP FO

Supprimer les CAP, c’est supprimer le modèle social

La DGAFP a organisé le 10 juin 2020 un 1er groupe de travail concernant les commissions administratives paritaires dans la Fonction Publique de l’Etat.

La redéfinition des CAP s'effectue en trois étapes :

•  Au 1er janvier 2020 : suppression de l’avis de la CAP pour les décisions individuelles relatives à la mutation, au détachement, à l’intégration après détachement et à la mise en disponibilité ;
•  Au 1er janvier 2021 : suppression de l’avis de la CAP en matière d’avancement, de promotion, de titularisation, d’acceptation de démission, de reclassement ainsi que suppression de la clause générale de compétence des CAP ;
•  Fin 2022 : refonte de l’architecture et des règles de fonctionnement des CAP.

Formellement, les CAP ne sont pas supprimées mais elles sont vidées de leur substance.

Force Ouvrière revendique le maintien des compétences des CAP comme définies dans l’article 9 de la loi 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

* Lire le communiqué de la FGF FO

Recours temps partiels

La loi de la transformation de la Fonction publique n’a pas modifié le droit des collègues d’exercer des recours suite au refus du DASEN à leur demande de temps partiel.

Il s’agit de l’article 25 du décret n°82-451 du 28 mai 1982 : Les commissions administratives paritaires « sont saisies, à la demande du fonctionnaire intéressé : (…) Des décisions refusant l'autorisation d'accomplir un service à temps partiel, des litiges d'ordre individuel relatifs aux conditions d'exercice du temps partiel (…) ».

L’article 37 de la loi 84-16 du 11 janvier 1984 stipule que « Les refus opposés à une demande de travail à temps partiel doivent être précédés d'un entretien et motivés dans les conditions définies par les articles L. 211-2 à L. 211-7 du code des relations entre le public et l'administration. »

Ainsi, les collègues dont la demande de temps partiel pourrait être refusée doivent être obligatoirement convoqués à un entretien avec leur IEN ou le DRH. L’objectif de cet entretien est d’arriver à trouver un compromis entre la demande du collègue et les arguments opposés par l’administration. Cette discussion peut porter sur tous les aspects de la demande de temps partiel : son organisation, sa quotité…

Si, à l’issue de cet entretien, le DASEN maintient un refus à la demande de temps partiel du collègue, il doit informer ce dernier par écrit motivé en fait et en droit.

Sur le formulaire sur lequel le refus est notifié, l'agent doit impérativement mentionner qu'il maintient sa demande initiale, avec la quotité qu'il souhaite.

C’est alors sur la base de ce courrier de refus que le collègue peut saisir la CAPD.

Contactez le SNUDI FO 35, qui défendra les dossiers en CAPD.

* Télécharger le modèle de recours

Informations syndicales

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Enquêtes du SNUDI-FO 35 sur la crise du COVID

Nos enquêtes portant sur la période du confinement sont closes.

La première, relative à la situation des écoles, confirme que les enseignants se sont fortement mobilisés pour aider à la gestion de la crise  :

- 74 % des écoles qui ont répondu à notre enquête ont accueilli des élèves pendant le confinement (6,6 élèves/école en moyenne) ;
- 91 % des enseignants ont été volontaires pour accueillir des enfants de personnels indispensables à la gestion de crise.

Si les personnels se sont engagés, c’est bien souvent au péril de leur santé puisque :

- les gants n’étaient disponibles que dans 57 % des écoles ;
- les masques dans 48 % d’entre elles ;
- 13 % des écoles n’avaient même ni savon ni gel hydroalcoolique.

Par ailleurs, des cas de covid 19 (confirmés ou non) ont été suspectés chez des enfants ou du personnel de l'école dans 61 % des écoles.

Dans leurs remarques, les enseignants ont également fait part :

- d’un fort stress engendré par l’impossibilité de faire respecter les gestes barrière aux petits,  la perspective de la réouverture de leur école... ;
- de la surcharge de travail quand il fallait accueillir des élèves à l’école et en même temps assurer la continuité pédagogique pour sa classe, charge encore accrue pour les directeurs ;
- de lacunes dans les mesures d’hygiène (ménage et  désinfection insuffisamment assurés, voire même totalement absents) ;
- de l’absence de réponse de la part de certains IEN quand ils étaient consultés sur des situations problématiques.

La seconde enquête, qui concernait les conditions de travail pendant le confinement, montre  que le télétravail a été source de difficulté pour 92 % des collègues : l’origine de cette difficulté n’est pas à rechercher dans une insuffisante maîtrise de l’outil numérique (seuls 8 % y ont été confrontés) mais dans des problèmes matériels (mis en avant par 33 % des enseignants) et surtout organisationnels (75 % des collègues en ont souffert) :

- temps de travail illimité ;
- gestion de plusieurs taches en parallèle (relations avec les parents, préparation de la classe, autoformation, gestion des problèmes techniques, préparation de la réouverture, concertations…),
- non respect de sa quotité horaire de service (nombre d’enseignants à temps partiel ont effectué un temps plein pendant le confinement).

Près d’un enseignant sur 5 estime que le télétravail a eu un impact sur sa santé (physique ou psychique).

Face à ces difficultés, c'est la solidarité entre collègues qui a permis de faire face à la crise : 83 % des enseignants ont trouvé de l’aide auprès de l’équipe de l’école alors que seuls 16 % estiment avoir été soutenus par leur IEN. Dans 8 % des cas, les collègues estiment même avoir subi des pressions.

Le  SNUDI-FO interpellera l’administration à ce propos lors d’un prochain CHSCT :

- l’état employeur doit garantir la santé et la sécurité de ses personnels ;
- les personnels doivent pouvoir être soutenus et aidés ;
- des solutions doivent impérativement être mises en œuvre pour éviter stress et surcharge de travail ;
- le télétravail doit se faire dans le respect de la législation en vigueur.

Nous invitons tous les collègues à répondre à notre nouvelle enquête sur la situation des écoles depuis le début du déconfinement.
 

Lignes directrices de gestion : nouvelle offensive gouvernementale contre les statuts et les syndicats

Dans un contexte d’offensives tous azimuts contre les statuts des personnels de l’Éducation nationale, la DGRH a convoqué le 3 juin 2020 les organisations syndicales pour présenter les lignes directrices de gestion (LDG) en ce qui concerne la carrière des personnels. Il s’agit du deuxième volet de l’application dans l’Éducation nationale de la Loi sur la Transformation de la Fonction Publique après celui sur la mobilité des personnels.

Le ministre souhaite déposséder les CAP, garantes de la transparence des promotions, de leur compétence de contrôle sur les opérations de carrière. Le projet de LDG insiste sur le caractère indicatif du barème, au profit de  critères opaques tels que la diversité des parcours ou l’implication au profit de l’institution. Et, contrairement à ce qui avait été annoncé, le projet écarte toute possibilité de recours administratif appuyé par les organisations syndicales. On voudrait les faire disparaître qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

En outre, le projet contient un volet accompagnement qui met en place un continuum de formations (exit la formation continue basée sur le volontariat) pour peser sur les carrières tout en se débarrassant de la liberté pédagogique des enseignants.

Enfin, ces LDG ne garantiront en rien une carrière développée sur deux grades.

Au moment où le gouvernement tente de calmer la colère par l’aumône de quelques primes à géométrie variable, au moment où le ministre Blanquer veut reprendre les discussions sur la pseudo-revalorisation des enseignants, ce texte n’est  inacceptable.  

La FNEC FP-FO revendique :

- l’augmentation des salaires pour tous et pas des primes,
- le maintien des statuts et le respect des missions qui y sont rattachées,
- la création de tous les postes nécessaires,
- l’abrogation de la loi dite de « transformation de la Fonction publique ».

* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO
 

Compte rendu de la CAPD du 4 juin

Elle portait sur :

- la liste d'aptitude au professorat des écoles
- les congés de formation
- l'avancement à la hors classe 2020

* Lire le compte-rendu de la CAPD
 

Prélèvement des jours de grève contre le projet de réforme des retraites

L’administration a annoncé en CAPD du 4 juin que toutes les journées de grève seront prélevées en une seule fois, soit en juillet, soit en août.

Le mois sur lequel s’ effectuera le prélèvement reste incertain. La DSDEN s’aligne sur une réglementation nationale. Auparavant, les prélèvements étaient étalés par « bienveillance ». De toute évidence, le gouvernement a voulu y mettre fin, en prélevant en une fois jusqu’à la quotité saisissable.
 

Crise sanitaire, crise sociale et démocratique : Force Ouvrière réagit

Vendredi 12 juin
rassemblement interprofessionnel
à 13 heures, place de Bretagne à Rennes

Alors que le gouvernement a autorisé la réouverture des commerces, des bars, des parcs d'attraction... il maintient l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes. Dernière la crise sanitaire, c'est une crise sociale mais aussi démocratique qui se profile : réforme des retraites, que Monsieur Macron veut remettre sur l'établi, d'ici un mois, plans de licenciements, accords dits de performance permettant la baisse drastique des salaires et l'augmentation du temps de travail, poursuite de la casse des services publics, des statuts, menaces sur la sécurité sociale, sur les libertés publiques, dont celle de se rassembler et de manifester !

Pour Force Ouvrière, contrairement aux envolées de Monsieur Macron, le monde d'après ressemblera furieusement à celui d'avant, en pire, si on laisse faire.

Force Ouvrière ne l'accepte pas. Ce rassemblement sera un premier acte de résistance, de réinvestissement interprofessionnel de la rue, peut-être modeste, mais responsable et déterminé, au moment où le pouvoir voudrait voir disparaître les syndicats.
 

Personnels hospitaliers  en grève le 16 juin : leurs revendications sont les nôtres !

Rassemblement à l'appel des personnels hospitaliers,
rejoints par les Unions départementales FO et CGT,
de la FSU et la FSE
mardi 16 juin
11h00 Rue d'Isly à Rennes

La crise sanitaire que nous vivons a montré l’ampleur des dégâts causés par des décennies de destruction des services publics, notamment celui de santé, sacrifiés sur l’autel des profits. Si nous laissons faire, le « jour d’après » sera pire que le « jour d’avant » : davantage pour les profits des entreprises, au détriment de la population.

Les professionnels de santé ont bien compris qu’ils n’obtiendront pas satisfaction sans construction d’un rapport de force. Le 16 juin, un arc large d’organisations syndicales appelle à une mobilisation d’ampleur. La santé est une question qui touche l’ensemble de la population.

Par ailleurs, la santé n’est pas le seul service public qui a subi des attaques successives ces dernières décennies. Dans le service public d’éducation, la crise sanitaire est pour le ministre Blanquer une opportunité pour accélérer sa politique de la territorialisation et de désengagement de l’État : proposition d’une fonction de directeur d’école,  généralisation du dispositif 2S2C...

Enfin, les mesures prises par le gouvernement en application de « l’état d’urgence sanitaire » remettent en cause les libertés de manifester et de se réunir, permettant au gouvernement d’amplifier une politique répressive et liberticide.

Dans ce contexte, la FNEC-FP FO exige :

- des moyens et la création de postes supplémentaires pour renforcer l’Ecole, la même pour tous;
- l’abandon du dispositif 2S2C et du projet de loi créant la fonction de directeur d’école supérieur hiérarchique ;
- l’abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, des E3C, du dispositif Parcoursup ;
- l’augmentation des salaires dans le cadre d’une revalorisation indiciaire ;
- la levée de l’état d’urgence sanitaire, le maintien de la liberté de réunion et de manifestation, le respect des droits syndicaux, l’arrêt des procédures disciplinaires.

Avec la Confédération générale du travail Force Ouvrière, la FNEC FP-FO sera aux côtés des personnels de la santé le 16 juin, mobilisés pour obtenir satisfaction sur toutes les revendications.

Elle appelle les personnels à se réunir à établir les revendications et à s’opposer aux mesures gouvernementales qui, sous prétexte de virus, détruisent les droits et les acquis.

* Lire le communiqué de l’intersyndicale éducation FO–CGT–SUD
* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO
* Lire le communiqué de FO


Vacances apprenantes de Blanquer : un pas de plus vers la casse de l'école et des statuts

Samedi 6 juin, Jean-Michel Blanquer a dévoilé son dispositif vacances apprenantes pour "que tous les enfants puissent partir et s’amuser tout en rattrapant une partie de ce qui n’a pas pu être fait pendant l’année scolaire". Le ministre de l'éducation nationale envisage donc sérieusement que des écoles ouvertes, colonies de vacances et accueil de loisirs se substituent à l'école de la République, tout du moins pour les publics prioritaires ciblés. Que l'éducation ne revête plus de caractère national ne semble pas poser de problème.

Parmi les mesures annoncées, le ministère prévoit d'élaborer et de mettre à disposition via le CNED des contenus pédagogiques à l'intention des différents dispositifs et des familles. Comme nous l'avions prédit, la continuité pédagogique aura été une véritable aubaine pour tester et mettre en place des outils maintenant pleinement opérationnels pour se substituer tout à fait naturellement à l'école. Il est clair que le ministère persiste dans sa volonté de destituer les enseignants de leur expertise en faisant croire que tout un chacun peut s'improviser professeur ou que l'enseignement à distance peut remplacer le travail mené en classe. Une  proposition de loi vient d'ailleurs d'être déposée pour tenter de rendre l'enseignement à distance obligatoire dans les écoles, les collèges et les lycées, risquant ainsi d'imposer rapidement cette pratique dans le cadre réglementaire.

D'autre part, en confiant des missions d'enseignement aux centres de loisirs et aux colonies apprenantes, qui devront mettre en place "des activités pédagogiques qui permettront aux enfants de renforcer savoirs et compétences dans la perspective de la rentrée prochaine", le ministère brouille un peu plus les frontières entre le scolaire et les loisirs et contribue à vider l'école de sa substance de manière inédite. Selon le Café Pédagogique, il s'agira de " travailler les compétences fondamentales à la réussite : compréhension de textes lus par les enfants ou adolescents ou qui leur ont été lus; expression de leurs pensées à l’oral et à l’écrit  dans une langue correcte et claire". Plutôt que de donner les moyens à l'école pour qu'elle puisse remplir pleinement ses missions, le ministère préfère donc financer des mesures palliatives ne s'adressant qu'à une petite partie des élèves, en confiant l'enseignement à des structures dont ce n'est pas la fonction, en dehors de tout cadre, poursuivant ainsi son œuvre de casse de l'école publique.

Pour finir, on ne pourra être que stupéfaits que le ministre s'enorgueillisse de proposer des écoles ouvertes "buissonnières" en campagne ou en bord de mer, en  annonçant tout naturellement que 10 000 enfants pourront être pris en charge… par la fédération nationale du scoutisme français ! (Dont on rappelle qu'elle regroupe bien sûr des associations confessionnelles)

sources :

https://www.ouest-france.fr/education/vacances-scolaires/vacances-apprenantes-mode-d-emploi-l-etat-finance-l-ete-d-un-million-d-enfants-6860038

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/06/08062020Article637271990808517553.aspx

https://www.education.gouv.fr/ete-2020-des-vacances-apprenantes-pour-un-million-d-enfants-303933

Informations syndicales

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Covid 19 : école en danger !

La crise du COVID19 est une véritable aubaine pour le gouvernement qui amplifie les contre-réformes engagées à l’encontre de l’école publique républicaine et de ses personnels.

Les conditions de la reprise, avec une école à géométrie variable du point de vue des élèves (accueillis entre 0 et 4 jours), posent question quant au sens et à l’efficacité pédagogique du dispositif. Dans le département, seuls 50% d'élèves ont repris en présentiel et le ministre reconnaît lui-même que les décrocheurs sont massivement restés chez eux.

Du côté des personnels, la situation est alarmante. Ils ont assuré de nouvelles missions en dehors de tout cadre réglementaire, sans que les mesures de sécurité ne soient bien souvent garanties, qu’il s’agisse des mesures de protection des personnels vis-à-vis du COVID-19 ou des risques psychosociaux liés au télétravail et à la nécessité de répondre dans un temps très réduit aux injonctions ministérielles. Les équipes ont notamment dû assumer la responsabilité de la mise en œuvre du protocole sanitaire de réouverture en quelques jours au prix d’un stress énorme. La continuité pédagogique a contribué à faire exploser la charge de travail et la situation a pu se dégrader encore ces dernières semaines pour les collègues assurant à la fois l’accueil des élèves en présentiel et la continuité pédagogique. La médecine du travail est restée cruellement absente que ce soit pour assurer le suivi de tous les personnels (celui des personnels à risque ou des personnels travaillant en présentiel pouvant être exposés au COVID-19 dans le cadre de leur fonctions) ou pour assurer la prévention et le suivi liés aux nouvelles modalités de travail.

De plus, alors que les personnels ont toujours répondu présent dans ces conditions intenables, sans jamais compter leur temps, parfois jusqu’à l’épuisement, le gouvernement ne prévoit pas de revalorisation salariale, et pour la grande majorité même pas de prime covid !

Refusant d’assumer ses obligations en matière de protection des personnels (CHSCT méprisés, droit de retrait nié, protection individuelle non assurée), le ministère s’ingénie par ailleurs à entraver par toutes sortes de moyens l’action syndicale (interdiction des rassemblements et manifestations, représentants des personnels empêchés dans leurs différentes mandats…) et procède au démantèlement de l’école de la république :

 - le statut de directeur supérieur hiérarchique rejeté massivement par les personnels revient sur le devant de la scène (un projet de loi est déposé) ;
- la territorialisation de l’école de la république placée sous la coupe des collectivités devient une réalité ;
- le 2S2C, qui transforme une partie des enseignements (sportifs et culturels) en animations gérées par les communes, est avancé comme une solution nouvelle à pérenniser ;
- l’enseignement à distance est présenté comme innovant et à poursuivre après la crise, un projet de loi est même déposé pour le rendre obligatoire.

Le SNUDI-FO exige :

- le retrait du protocole 2S2C ;
- l’abrogation de la loi d’urgence sanitaire ;
- le maintien du cadre national de l’Education et le respect des statuts et des droits des agents ;
- l’annulation des suppressions de postes et la création des postes nécessaires.

Nous rappelons en outre que :

- les collègues ayant repris leur service en présentiel ne sont pas tenus d’assurer la continuité pédagogique ;
- toutes les situations de travail présentant un danger pour la santé ou la sécurité doivent être signalées à l’aide de fiches SST et transmises au syndicat pour permettre le suivi de la situation (absence de moyens de protection, impossibilité de faire appliquer le protocole sanitaire, souffrance ou risques psychologiques...).

Le SNUDI FO 35 continue et continuera, dans la perspective de la rentrée prochaine, d’exiger que soient garanties la santé et la sécurité des personnels.

* Lire le compte rendu du CHSTCM du 25 mai
* Télécharger la fiche SST
* Répondre à l’enquête « Situation des écoles depuis le début du déconfinement »

Emploi fonctionnel de directeur d’école : hors de question !

Alors que le statut de directeur a été massivement rejeté par les personnels au moment du projet de loi pour l’ « école de la confiance », les députés proposent la création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école qui recèle les mêmes dangers.

En effet, en contrepartie d’une augmentation de l’indemnité de direction et d’une décharge totale pour les directeurs de 8 classes et plus - mais sans augmentation du temps de décharge pour tous et sans le moindre allègement des tâches -, le directeur disposerait d’un emploi fonctionnel (c’est-à-dire qu’il serait nommé pour une période déterminée par le DASEN) et serait « délégataire de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école ». Dans ce cadre, il deviendrait « décisionnaire lors des débats qu’il organise pour assurer le bon fonctionnement de l’école sur le plan pédagogique comme sur celui de la vie de l’école » et il aurait « autorité pour prendre des décisions en lien avec ses différentes missions ainsi que sur les personnels qui sont sous sa responsabilité durant le temps scolaire ».

En outre, il devrait entériner les décisions prises dans les conseils d’école et les mettre en œuvre. Or, aujourd’hui les conseils d’écoles ne sont pas décisionnaires : ils se contentent de donner leur avis.

De plus, la proposition de loi précise que « le directeur rend compte alors dans les meilleurs délais, à l’autorité académique, au Maire ou au Président de la collectivité territoriale compétente en matière d’éducation, des décisions et dispositions qu’il a prises. »

La proposition de loi signifierait donc un bouleversement du fonctionnement des écoles avec un directeur devenu manager au service des municipalités !

Le SNDUI-FO ne peut l’accepter : le cadre actuel de l’école et de son fonctionnement doivent être maintenus et les revendications des personnels doivent être satisfaites.

- NON à tout statut ou emploi fonctionnel de directeur visant à instaurer le management dans les écoles ;
 - OUI à l’augmentation des quotités de décharge de tous les directeurs ;
- OUI à l’augmentation significative des indemnités de direction ;
- OUI à une aide administrative statutaire et gérée par l’Education Nationale dans toutes les écoles ;
- OUI à l’allègement des tâches des directeurs.

Concours : l’oral de titularisation, c’est non !

Depuis le début de la crise sanitaire, FO réclame que l'admissibilité des candidats vaille admission.

Après avoir tout d'abord décidé de maintenir les épreuves orales contre l'avis de l'ensemble des organisations syndicales, le ministère vient d'annoncer leur annulation. Toutefois les admis des différents concours, externe et interne, seront soumis à un oral de titularisation au terme de l'année suivante, oral dont le cadre n'est pas précisé.

Les admis devront donc à la fois préparer la classe, enseigner, suivre leur formation, valider leur master et préparer l'oral de titularisation, tout en étant dans l'incertitude la plus totale.  Que se passera-t-il si les stagiaires échouent à l’oral ? Seront-ils licenciés ? Seront-ils repris ensuite comme contractuels ?

Là encore la dérégulation permise par l'état d'urgence sanitaire permet au ministre d'expérimenter pour les futurs professeurs le dispositif de pré-recrutement présenté dans le cadre de la très contestée loi pour l’« école de la confiance ». Le stage effectué dans ces conditions se rapproche de l’alternance que le ministre souhaite généraliser dans le cadre de sa réforme des concours qui menace le statut et la formation, comme ne cesse de le dénoncer FO.

Pour la FNEC FP-FO les lauréats des concours ne doivent pas être en période d’essai mais des stagiaires de l’éducation nationale, dès septembre. L’oral de titularisation, c’est non !

Information relative aux situations des personnels de l’Education nationale après le 2 juin

La FAQ du ministère a été actualisée le 3 juin et une fiche relative à la situation des personnels a été communiquée.

Personnels à risques
Seuls les personnels ci-dessous peuvent bénéficier encore du dispositif « personnels à risques » mis en place avant le 2 juin :

- les personnels qui relèvent de la catégorie des personnes présentant un risque de développer une forme grave d’infection de Covid-19 ;
- les personnels qui vivent dans le même domicile qu’une personne malade (pour une durée de quatorze jours à compter de l’apparition des symptômes) ;
- les personnels qui vivent dans le même domicile qu’une personne vulnérable.

Les personnels cités ci-dessus devront informer leur supérieur hiérarchique et transmettre « un certificat médical qui se bornera à attester la nécessité du confinement et sa durée ou faire une déclaration sur le site de l’assurance maladie (www.ameli.fr) ».

Femmes enceintes
« Concernant les femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse, elles doivent solliciter l’avis de leur médecin traitant ou à défaut du médecin de prévention. En fonction de cet avis médical, un travail à distance est proposé par l’employeur. A défaut, en cas d’impossibilité de travailler à distance, une autorisation spéciale d’absence (ASA) est délivrée par le chef de service. »

Personnels dont les enfants ne peuvent pas être scolarisés ou être accueillis en crèche
Ces personnels ont la possibilité de travailler à distance ou, à défaut, de bénéficier d’une ASA pour garde d’enfant. Ils doivent obligatoirement transmettre à leur supérieur hiérarchique une attestation de non prise en charge remise par le directeur ou le chef d’établissement de l’établissement des enfants. Ces ASA ne seront accordées qu’à raison d’un responsable légal par fratrie.

A noter que, s’agissant des personnels enseignants, ils seront prioritaires pour l’accès aux crèches ainsi que pour l’accueil de leurs enfants dans les établissements scolaires.

Personnels qui ne souhaitent pas scolariser ou mettre à la crèche leurs enfants
Les enseignants « seront mobilisés par leur responsable hiérarchique pour la continuité pédagogique ». Ainsi, soit le DASEN/Recteur adopte une directive générale, soit la décision de travailler en distanciel/présentiel relèvera des IEN.

A noter que ni dans sa note, ni dans la FAQ, le Ministère ne fait mention des accueils organisés par certaines mairies lorsque l’école est fermée.