Laïcité : campagne odieuse du ministère !

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Non, Monsieur le ministre, ce n’est pas ça la Laïcité
La Laïcité, c’est le strict respect de la loi de 1905 !

Au prétexte de promouvoir la laïcité dans les établissements scolaires, le ministre vient de lancer une campagne de communication. Il a fait appel à une agence pour déployer des panneaux publicitaires et des affichages dans les établissements.

Ces affiches entretiennent une profonde confusion, voire un contresens, sur ce qu’est la Laïcité. On peut y lire : « Permettre à Milhan et Aliyah de rire des mêmes histoires. C’est ça la laïcité », « Tout faire pour que Imrane, Axelle et Ismail pensent par eux-mêmes. C’est ça la laïcité », ou encore « Permettre à Sacha et Neissa d’être dans le même bain. C’est ça la laïcité. » Les photographies et le choix des patronymes jouent avec l’implicite, des représentations, laissant entendre que la laïcité pourrait être mise en danger par une catégorie de la population.

Ce n’est pas ça la Laïcité. Les affiches du ministre en ignorent même les fondements : la neutralité de l’État issue de la loi de 1905, la liberté de conscience, et l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou de conviction. Le rôle de l’École publique et laïque n’est pas d’assigner les élèves à leur identité réelle ou supposée. Sa mission première est de permettre l’instruction de tous.

Après la mise en place d’un conseil des « sages » composé de personnalités de diverses sensibilités philosophiques et religieuses, après les équipes « Valeurs de la République », après les propos du ministre sur « l’islamo-gauchisme » dans les Universités, après le SNU, difficile de croire que cette campagne relève d’une méconnaissance de la part du gouvernement. Elle s’inscrit dans un dévoiement de la Laïcité à des fins politiques, dans la continuité de la Loi sur le séparatisme.Elle confirme toutes nos craintes quant au plan de formation « aux valeurs de la République » que le ministre veut imposer aux personnels de l’Éducation nationale dès cette année.

La FNEC FP-FO s’opposera à toute remise du statut de fonctionnaire, au nom d’une normalisation prétendument laïque. Elle veillera au strict respect de la liberté pédagogique : les personnels ne sont pas les relais de la propagande gouvernementale.

La FNEC FP-FO rappelle que l’État doit être le premier garant de l’application du principe de Laïcité et de neutralité. Cela implique par exemple de donner tous les fonds publics à la seule École publique et d’abroger toutes les lois anti-laïques, des lois Debré jusqu’à la loi « pour une École de la confiance » qui renforce encore le financement public aux écoles maternelles privées.

Montreuil le 31 août 2021

Télécharger le communiqué FNEC-FP FO

Rentrée Blanquer : réunissons-nous dans nos écoles pour lister et faire valoir nos revendications !

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Cette rentrée scolaire est marquée par le refus persistant du ministre de créer les postes nécessaires pour alléger les effectifs par classe et améliorer le remplacement des enseignants absents. Pire, de nouvelles fermetures de classes sont prévues lors des CTSD de rentrée. Les conditions de travail des personnels vont de nouveau se dégrader !

Le ministre refuse de recruter en urgence en tant que fonctionnaires stagiaires la totalité des candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires, qui se sont mobilisés durant l’été comme à Rouen par exemple. Dans le meilleur des cas, le ministre ne leur propose que d’être…contractuels ! Quel mépris !

Malgré les propos du ministre, le « pass sanitaire » s’applique déjà à certaines catégories de personnels…

Le ministre oppose à ces exigences de postes et de recrutement son énième protocole dit « sanitaire » avec sa cohorte habituelle de mesures inapplicables, de fermetures de classes faute de personnels en nombre suffisant, fermetures qui ne peuvent que provoquer le retour de l’enseignement à distance rejeté par les personnels. Ce nouveau protocole sanitaire fera encore peser sur les collègues la responsabilité de la gestion de la situation créée par le ministre en les obligeant à s’adapter en permanence.

Le ministre prétend que le « pass sanitaire », véritable « pass licenciement » qui s’assoit sur le statut de fonctionnaire et contre lequel des centaines de milliers continuent de manifester, ne s’applique pas dans les écoles.

Or, il contraint déjà certains personnels comme les psychologues de l’Education Nationale, les collègues affectés dans les établissements médicaux-sociaux et la totalité des enseignants de Polynésie Française à la vaccination obligatoire avec menaces de suspension et de retrait de salaire ! Lors de réunions de rentrée, certains IEN exigent même, en dehors de toute réglementation, qu’ici les PE stagiaires, là les directeurs d’école…présentent un « pass sanitaire ». Inacceptable !

Le SNUDI-FO soutient tous les personnels confrontés à l’obligation vaccinale ou au « pass sanitaire » et exige qu’aucune sanction ne soit prise à leur encontre.

L’offensive du ministre contre l’Ecole et les personnels s’accélère

Profitant de la crise sanitaire, le ministre entend poursuivre son offensive contre l’Ecole Publique, les statuts, les conditions de travail des personnels en tournant le dos aux revendications :
* Avec son Grenelle, il n’accorde que quelques miettes à certains alors que la totalité des collègues sont confrontés au blocage du point d’indice qui dure quasiment sans discontinuer depuis 2010 !
* Il entend avancer dans son objectif de mise en place de directeurs supérieurs hiérarchiques en annonçant la création d’un « emploi fonctionnel » pour certains directeurs d’école qui seraient soumis à une lettre de mission de l’IA-DASEN !
* Il généralise la mise en œuvre des « constellations », niant ainsi la liberté pour les personnels de choisir leurs propres animations pédagogiques, pour imposer l’auto-formation et l’auto-évaluation entre enseignants et pour remettre en cause leurs obligations de service !
* Il invente des contractuels-étudiants, rémunérés en dessous du SMIC, chargés dans le cadre de leur formation de prendre en charge des classes à tiers temps, en imposant à certains collègues, notamment les directeurs, d’en être les tuteurs !
* Il continue à ne pas répondre aux revendications des AESH : toujours pas de statut de la fonction publique, toujours pas de vrai salaire. Pire, une mise en place coûte que coûte des PIAL qui organisent la mutualisation-diminution de l’accompagnement apporté aux élèves en situation de handicap en qui imposent aux AESH une affectation sur plusieurs écoles ou établissements !

Se réunir dès maintenant pour défendre chaque revendication

Pour le SNUDI-FO, en cette rentrée scolaire, l’heure est à la résistance !

C’est ce qu’exprime le communiqué commun des fédérations de l’Education Nationale FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education : « Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actons qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actons, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle. »

C’est ce qu’exprime l’appel lancé aux AESH par la convention nationale du 30 juin « à se constituer en comités départementaux, avec les organisations syndicales, à désigner leurs délégués en vue de l’organisation d’une nouvelle convention nationale le mercredi 15 septembre et à préparer dans les meilleurs délais la montée au ministère. »

Le SNUDI-FO, dès cette rentrée, sera au côté des personnels pour préparer la mobilisation pour gagner sur toutes nos revendications :
* Abrogation de la loi « de gestion de la crise sanitaire » instaurant le pass sanitaire ! Aucune sanction, aucune pression vis-à-vis des personnels !
* Création immédiate des postes nécessaires et recrutement de tous les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires !
* Augmentation de 20% de la valeur du point d’indice et augmentation indiciaire immédiate de 183€ nets mensuels pour tous !
* Abandon de la loi Rilhac et du projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur et satisfaction de toutes les revendications sur la direction, en termes de décharges, d’indemnités, d’aide administrative et d’allègement des tâches !
* Abandon du dispositif des constellations, mises en place dans la logique de l’accompagnement PPCR, et retour au libre choix pour les personnels de choisir leurs formatons !
* Un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH ! Abandon des PIAL !

Le SNUDI-FO invite tous les collègues à se réunir dès maintenant pour discuter de leurs revendications et des moyens de les faire aboutir. La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève couvrant la période de la rentrée scolaire.

Montreuil, le 31 août 2021

Informations syndicales

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Grenelle et prime REP+  au service de la casse des statuts et des droits

Dans la continuité de son Grenelle qui renforce le pilotage par l’évaluation (évaluation d’établissements, renforcement de l’accompagnement PPCR…) et instaure le « management de proximité » avec de nouveaux « petits chefs » (directeur quasi-supérieur hiérarchique, enseignants-inspecteurs en service partagé, RH de proximité…), le ministère a dévoilé son plan concernant les indemnités en éducation prioritaire.

Aucune revalorisation n’est envisagée pour les personnels en REP ni pour ceux qui sont pour le moment exclus du versement de l’indemnité REP+ (AESH, AED, assistants sociaux…).

Quand aux REP+, la dernière tranche prévoit une augmentation fixe de 400 € nets annuels  assorties d’une augmentation « au mérite » allant de 200 à 600 € nets annuels. Le paiement de cette part variable serait effectué en « tout ou rien » : il serait le même pour tous dans un même collège ou une même école.

Quant aux critères permettant de distinguer les établissements et écoles « méritants » :
   - ils impliquent fortement que  « l’École est son propre recours » (en évaluant par exemple les mesures prises pour réduire les violences et incivilités ou assurer la « continuité pédagogique »),
   - ils invitent à « dépasser » le cadre réglementaire et les obligations de service  (organisations de réunions et rencontres régulières avec les familles, plan de formation spécifique, coopération avec les élus et association…),
   - mais ils ne font  jamais référence aux apprentissages !

FO revendique :
   - l’abandon des attaques statutaires du « Grenelle », 
   - l’augmentation de 20 % de la valeur du point d’indice pour tous, immédiatement et sans contrepartie,
   - la création de postes statutaires à hauteur des besoins,
   - des indemnités REP et REP+  pour tous les personnels (enseignants, AESH, AED, assistants sociaux), indemnités revalorisées de la même manière pour tous.

Lire le dossier de la FNEC-FP FO sur le Grenelle
Lire le communiqué de la FNEC-FP FO sur les indemnités REP+

AESH : après le recteur à Rennes, le ministre à Paris !

À la suite des mobilisations pour un vrai statut, un vrai salaire, l’abandon des PIALs, et des réunions organisées par les syndicats FO dans les départements de l’académie, la FNEC FP-FO et  les personnels AESH ont obtenu une audience au rectorat, le mercredi 16 juin à 14h30.

La délégation (composée d'un représentant syndical et de 5 personnels AESH)  a porté les revendications  pour :
- un vrai statut de la fonction publique, 
- une revalorisation des salaires, 
- un contrat à temps plein, pas de temps partiel imposé, 
- l’octroi des primes REP et informatique, 
- la création de tous les postes nécessaires et le recrutement des AESH, 
- un véritable droit à la formation, 
- l’abandon des PIAL, NON à la mutualisation/précarisation des AESH, 
- une vraie protection face au Covid : matériels de protection adaptés, priorité aux tests et vaccins...

Alors qu’il doit rencontrer le ministre Blanquer début juillet pour faire un bilan de la situation des AESH dans l'académie, le recteur a écouté avec attention nos revendications et nos remarques sur la situation générale des AESH (conditions de travail, contrats, frais de déplacement, affectations, missions,  protection des personnels, problèmes engendrés par le recrutement par le lycée Pierre Mendès-France…).

Le rectorat a par ailleurs été surpris d’apprendre que l’indemnité compensatoire n’était pas versée à tous les AESH. Pour toucher cette prime, il faut avoir été employé en tant qu'AESH avant le 31 décembre 2017 sans interruption de contrat et être toujours en activité. Si c'est votre cas, et que rien n'apparaît comme indemnité sur votre fiche de paie du mois d'avril, faites-le nous remonter afin que nous en avertissions l’administration qui s’est engagée à corriger l'erreur.

Il s’agit maintenant de porter nos revendications au ministère. Si vous êtes intéressés par cette idée, faites-le nous savoir (nous ne l'organiserons que si nous sommes en nombre suffisant). Un transport en car sera alors mis en oeuvre par le syndicat.

Lire le compte-rendu de l’audience au rectorat
Lire le cahier de revendications FO 35
Diffuser l’appel pour la montée à Paris

Le calendrier scolaire, outil d’allongement du temps de travail

L’année scolaire 2020-2021, qui a débuté lundi 31 août 2020 pour les enseignants et qui aura duré 36 semaines et demi, se terminera mardi 6 juillet 2021. L’année 2021-2022, quant à elle, se terminera elle le jeudi 7 juillet 2022. D’année en année, le ministre prolonge donc la durée de l’année scolaire !

Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications : 
   - Pour une année scolaire de 36 semaines et pas un jour de plus ! 
   - Respect des deux mois de congés d’été ! 
   - Pour un calendrier respectant le rythme 7 semaines de classes / 2 semaines de congés ! 
   - Pour la création immédiate des postes nécessaires !

Lire le communiqué du SNUDI-FO

CHSCT-D du 15 juin 2021

Lire la déclaration de FO
Lire le compte-rendu du CHSCT
Lire un communiqué de FO concernant la situation d'exposition à l'amiante des personnels dans un collège de Rennes.

Recours mouvement

Suite à la communication des résultats du mouvement intra-départemental la semaine dernière, vous avez deux mois pour formuler vos recours auprès de l'administration.

Les collègues qui s’estimeraient lésés pourront effectuer un recours en mandatant le SNUDI-FO s’ils n’ont obtenu aucun vœu ou s’ils ont obtenu un vœu non demandé.

En cas d'affectation sur un autre vœu que le premier, il est possible d’effectuer un recours, mais sans pouvoir être représenté par le syndicat.

Attention, dans tous les cas, les recours ne permettront pas de faire modifier le mouvement, et d’obtenir un poste attribué à un autre collègue.

Nous vous proposons une base pour vous aider à rédiger votre recours. Cependant, chaque situation est particulière, il n'y a donc pas de modèle standard de courrier. Le syndicat vous accompagnera individuellement dans sa rédaction.

Télécharger le modèle de courrier de recours

Informations syndicales

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Utilisant la crise sanitaire, et malgré un CAC 40 qui se porte très bien, gouvernement et patronat multiplient les mauvais coups : plans de licenciements malgré les dizaines de milliards d’aides publiques aux plus grosses entreprises, précarisation, paupérisation des privés d’emploi, des retraités, des jeunes qu’on désespère.

Pour faire taire la colère et les revendications des « premiers de corvée », le gouvernement maintient l’état d’urgence, promulgue des textes liberticides dont la Loi Sécurité Globale.

C’est sans attendre, tous ensemble, dans l’unité syndicale la plus large, que salariés du privé et du public, privés d’emploi, retraités, étudiants doivent se rassembler pour :
   - l’interdiction des licenciements pour les entreprises qui touchent des aides publiques
   - l’augmentation des salaires, à commencer par 183 euros nets mensuels pour tous
   - la défense des services publics et des missions de service publics
   - l’abandon définitif des réformes scélérates de l’assurance chômage et de la retraite par points
   - la levée immédiate de l’état d’urgence et l’abrogation des textes liberticides.


Tous en grève et en manifestation mardi 22 juin
À Rennes : 11H esplanade Charles de Gaulle

* Lire le tract de l'UD FO 35

Informations syndicales

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AESH et PIAL - Rassemblement le 16 juin à Rennes

FO appelle tous les collègues de l’académie à se rassembler devant le rectorat pour porter les revendications établies avec les AESH ayant participé au stage que nous avions organisé en mars dernier.

Mercredi 16 juin
Rassemblement à 14h devant le rectorat
96 Rue d'Antrain à Rennes

Le Recteur doit répondre à nos revendications :
- un vrai statut de la fonction publique,
- une revalorisation des salaires,
- un contrat à temps plein, pas de temps partiel imposé,
- l’octroi des primes REP et informatique,
- la création de tous les postes nécessaires et le recrutement des AESH,
- un véritable droit à la formation,
- l’abandon des PIAL, NON à la mutualisation/précarisation des AESH,
- une véritable protection face au Covid : matériels de protection adaptés, priorité aux tests et aux vaccins...
Pour que soit enfin appliquée l’indemnité compensatoire à tous les AESH (depuis le 1er janvier les salaires sont descendus sous le SMIC) : les mobilisations des collègues dans les académies ont permis de gagner !

Le syndicat Force ouvrière a demandé une audience au Recteur. La délégation qui sera reçue à 14h30 le 16 juin sera composée de personnels AESH de toute l’académie. Faisons entendre nos revendications !

Télécharger le tract du SNUDI FO et du SNFOLC
Télécharger l’affiche d’information sur les PIAL

Recours mouvement

Les résultats du mouvement intra-départemental seront communiqués aux collègues le 15 juin ainsi que les modalités de recours. Dans le cadre de la loi de transformation de la fonction publique, les opérations de mouvement ne sont plus contrôlées par les représentants des personnels et les résultats ne sont plus communiqués aux organisations syndicales représentées en CAPD.

Les collègues qui s’estimeraient lésés pourront effectuer un recours en mandatant le SNUDI-FO s’ils n’ont obtenu aucun vœu ou s’ils ont obtenu un vœu non demandé.

En cas d'affectation sur un autre vœu que le premier, il est possible d’effectuer un recours, mais sans pouvoir être représenté par le syndicat.

Attention, dans tous les cas, les recours ne permettront pas de faire modifier le mouvement, et d’obtenir un poste attribué à un autre collègue.

Le SNUDI FO 35 continue d’exiger l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique et le retour du contrôle des opérations du mouvement par les représentants des personnels.

La privatisation de l’Education Nationale est en marche !

L’IA-DASEN de la Somme (académie d’Amiens), sur demande ministérielle, a décidé de confier à titre expérimental, du 31 mai au 31 décembre 2021, l’organisation du remplacement des professeurs des écoles de ce département à une start-up dénommée «la solution ANDJARO ». L’IA-DASEN indique de plus que la « solution » pourrait être pérennisée et élargie. Dans cette académie, 32 postes de personnels administratifs ont été supprimés en quatre ans.

Le ministère répond donc aux revendications des personnels qui exigent la création des postes nécessaires pour améliorer les conditions de travail et mettre fin  aux absences non remplacées par des suppressions de postes d’administratifs et la privatisation de des missions exercées par les personnels administratifs fonctionnaires d’Etat.

C'est pourquoi le SNUDI-FO 35, avec la FNEC FP-FO 80, réaffirme ses revendications : 
- Abandon de l’organisation expérimentale dite « ANDJARO »
- Non à la privatisation du service public
- Maintien de tous les emplois et recrutement de personnels sous statut
- Respect du statut et amélioration des conditions de travail de tous les agents.

* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO 80
* Signer la pétition STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES DE L'EDUCATION NATIONALE

Grenelle de l’Education : la dégradation des conditions de travail sous couvert de revalorisation

Mercredi 26 mai, le ministre Blanquer a présenté les conclusions de son Grenelle de l’Education. Il  a ainsi accouché d’une pseudo-revalorisation  qui ne vise qu’à faire passer la pilule des « contreparties » : télétravail déréglementé, accompagnement PPCR, formation continue en « constellation », RH de proximité, loi Rilhac, fusion des corps d’inspection, réforme des concours…

Alors que :
    • tous les PE ont perdu 20 % de pouvoir d’achat depuis 2000, 
    • le salaire statutaire des enseignants français du primaire et du secondaire est inférieur de 18% à la moyenne des pays OCDE,

700 petits millions seront distribués mais, dans la logique de PPCR, pas à tout le monde : rien pour les AESH, rien pour les personnels médico-sociaux, rien pour les PE à partir du 8e échelon…

Echelon

PE titulaires : augmentation nette mensuelle

1

0 €

2

99,75 €

3

89,00 €

4

64,08 €

5

49,83 €

6 et 7

35,58 €

8 et plus

0 €


La seule mesure qui touchera tous les enseignants est la prime d’équipement informatique de 150 euros : avec ça, ils auront tout le loisir de travailler plus, via le distanciel !

Les directeurs apprécieront aussi les 2700 jours de décharge (600 ETP) à répartir entre les 45 000 écoles de France !

En réalité, sous couvert de revalorisation, le ministre ambitionne de «  transformer en profondeur la Gestion des Ressources Humaines du ministère pour développer notamment une gestion de proximité... ». Il s’agit :
    • d’accélérer le volet « accompagnement »  (jusqu’à présent peu utilisé) visant à placer les  enseignants en position de stagiaires à vie et à se débarrasser des « personnels en difficulté professionnelle ». En effet, « lorsqu’à l’issue de l’évaluation du dispositif de remédiation, des difficultés importantes persistent, l’administration peut être amenée à prendre d’autres mesures : la reconversion professionnelle ; le licenciement pour insuffisance professionnelle » ;
    • de développer les formations en « constellation » qui instaurent des évaluations par les CPC et entre collègues ;
    • de renforcer le pilotage par l’évaluation (les établissements étant appelés à s’auto-évaluer et à subir des évaluations externes visant à vérifier que les directives ministérielles sont bien suivies) ;
    • de mettre en place une logique « RH »  comme dans le privé ;
    • de progresser vers un statut de directeur supérieur hiérarchique (celui-ci bénéficiant dans un premier temps d’une « délégation de compétences » des autorités académiques) et d’imposer aux directeurs de nouvelles missions : accueil et accompagnement des stagiaires et des néo-titulaires (T1, T2, T3), coordination des PIAL dans le cadre de l’école inclusive, articulation des temps de l’enfant au travers des projets éducatifs territoriaux (PEdT), des parcours « inter-cycles » des élèves ;
    • d’ouvrir la voie à la mise en place du corps unique des enseignants par la fusion des des corps d’inspection prévu pour 2023. 
    • de réformer la formation initiale des enseignants afin de faire des économies :
        ◦ pendant leur master MEEF, les étudiants pourront être formés en alternance et officier dans les écoles, en tant que contractuels, sur un tiers-temps pour 722 € par mois ;
        ◦ les stagiaires (qui feront leur stage après la 2e année de Master  et non plus pendant celle-ci) ne seront plus à mi-temps mais à temps plein dans les écoles (hormis 15 jours de formation) soit une économie de 9000 postes.

Face à l’enfumage du Grenelle, le SNUDI-FO revendique :
- l’abandon du Grenelle
- 49 points d’indices nets supplémentaires (+183€ comme les personnels hospitaliers) pour tous, l’ouverture immédiate de négociations en vue d’un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat de 20 % subie depuis 2000 et le dégel du point d’indice
- la création de tous les postes statutaires nécessaires 
- l’abrogation du décret PPCR, de la loi Blanquer, de la loi Dussopt de transformation de la fonction publique
- l’abandon de la proposition de loi Rilhac sur la direction d’école

Stop au projet de loi Rilhac sur la direction d’école !

D’année en année, et encore plus avec la crise sanitaire et ses multiples protocoles, les conditions de travail des directeurs d’écoles sont toujours davantage intenables.

Le ministère y répond par le projet de loi Rilhac créant la fonction de directrice ou de directeur d’école et déjà adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ce projet de loi ne répond à  aucune des revendications des personnels en matière d’augmentation des quotités de décharge, d’amélioration indiciaire significative ou de mise en place d’une aide administrative statutaire.

Au contraire, le texte prévoit de bouleverser le fonctionnement des écoles publiques en donnant au directeurs une délégation de l’autorité académique et une autorité fonctionnelle, qui impliquent une responsabilité et des tâches supplémentaires. Le conseil d’école deviendrait également décisionnaire et placerait les écoles et les directeurs sous la tutelle des élus locaux.

La délégation de compétences et l’autorité fonctionnelle mises en place par le projet de loi Rilhac sont des outils qui pourront permettre au ministre d’avancer vers son objectif : créer des directeurs supérieurs hiérarchiques chargés d’évaluer, voire de recruter leurs collègues. Le ministre entend en effet supprimer les IEN dès 2023 en les fusionnant avec les inspecteurs du 2nd degré et en restreignant leurs tâches à l’accompagnement pédagogique.

Avec le projet de loi Rilhac, le ministre tente donc de mettre en place un changement radical du fonctionnement des écoles calqué sur celui des établissements du 2nd degré.

Le SNUDI-FO, avec l’intersyndicale SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education, en demande l’abandon. Il invite les personnels à exprimer cette exigence sous toutes les formes possibles (motions, courriers…). Le SNUDI-FO continue à proposer aux autres organisations syndicales une initiative nationale pour le retrait du projet de loi Rilhac.

Lire le communiqué du SNUDI-FO