AESH et PIAL - Rassemblement le 16 juin à Rennes
FO appelle tous les collègues de l’académie à se rassembler devant le rectorat pour porter les revendications établies avec les AESH ayant participé au stage que nous avions organisé en mars dernier.
Mercredi 16 juin
Rassemblement à 14h devant le rectorat
96 Rue d'Antrain à Rennes
Le Recteur doit répondre à nos revendications :
- un vrai statut de la fonction publique,
- une revalorisation des salaires,
- un contrat à temps plein, pas de temps partiel imposé,
- l’octroi des primes REP et informatique,
- la création de tous les postes nécessaires et le recrutement des AESH,
- un véritable droit à la formation,
- l’abandon des PIAL, NON à la mutualisation/précarisation des AESH,
- une véritable protection face au Covid : matériels de protection adaptés, priorité aux tests et aux vaccins...
Pour que soit enfin appliquée l’indemnité compensatoire à tous les AESH (depuis le 1er janvier les salaires sont descendus sous le SMIC) : les mobilisations des collègues dans les académies ont permis de gagner !
Le syndicat Force ouvrière a demandé une audience au Recteur. La délégation qui sera reçue à 14h30 le 16 juin sera composée de personnels AESH de toute l’académie. Faisons entendre nos revendications !
* Télécharger le tract du SNUDI FO et du SNFOLC
* Télécharger l’affiche d’information sur les PIAL
Recours mouvement
Les résultats du mouvement intra-départemental seront communiqués aux collègues le 15 juin ainsi que les modalités de recours. Dans le cadre de la loi de transformation de la fonction publique, les opérations de mouvement ne sont plus contrôlées par les représentants des personnels et les résultats ne sont plus communiqués aux organisations syndicales représentées en CAPD.
Les collègues qui s’estimeraient lésés pourront effectuer un recours en mandatant le SNUDI-FO s’ils n’ont obtenu aucun vœu ou s’ils ont obtenu un vœu non demandé.
En cas d'affectation sur un autre vœu que le premier, il est possible d’effectuer un recours, mais sans pouvoir être représenté par le syndicat.
Attention, dans tous les cas, les recours ne permettront pas de faire modifier le mouvement, et d’obtenir un poste attribué à un autre collègue.
Le SNUDI FO 35 continue d’exiger l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique et le retour du contrôle des opérations du mouvement par les représentants des personnels.
La privatisation de l’Education Nationale est en marche !
L’IA-DASEN de la Somme (académie d’Amiens), sur demande ministérielle, a décidé de confier à titre expérimental, du 31 mai au 31 décembre 2021, l’organisation du remplacement des professeurs des écoles de ce département à une start-up dénommée «la solution ANDJARO ». L’IA-DASEN indique de plus que la « solution » pourrait être pérennisée et élargie. Dans cette académie, 32 postes de personnels administratifs ont été supprimés en quatre ans.
Le ministère répond donc aux revendications des personnels qui exigent la création des postes nécessaires pour améliorer les conditions de travail et mettre fin aux absences non remplacées par des suppressions de postes d’administratifs et la privatisation de des missions exercées par les personnels administratifs fonctionnaires d’Etat.
C'est pourquoi le SNUDI-FO 35, avec la FNEC FP-FO 80, réaffirme ses revendications :
- Abandon de l’organisation expérimentale dite « ANDJARO »
- Non à la privatisation du service public
- Maintien de tous les emplois et recrutement de personnels sous statut
- Respect du statut et amélioration des conditions de travail de tous les agents.
* Lire le communiqué de la FNEC-FP FO 80
* Signer la pétition STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES DE L'EDUCATION NATIONALE
Grenelle de l’Education : la dégradation des conditions de travail sous couvert de revalorisation
Mercredi 26 mai, le ministre Blanquer a présenté les conclusions de son Grenelle de l’Education. Il a ainsi accouché d’une pseudo-revalorisation qui ne vise qu’à faire passer la pilule des « contreparties » : télétravail déréglementé, accompagnement PPCR, formation continue en « constellation », RH de proximité, loi Rilhac, fusion des corps d’inspection, réforme des concours…
Alors que :
• tous les PE ont perdu 20 % de pouvoir d’achat depuis 2000,
• le salaire statutaire des enseignants français du primaire et du secondaire est inférieur de 18% à la moyenne des pays OCDE,
700 petits millions seront distribués mais, dans la logique de PPCR, pas à tout le monde : rien pour les AESH, rien pour les personnels médico-sociaux, rien pour les PE à partir du 8e échelon…
Echelon
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PE titulaires : augmentation nette mensuelle
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1
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0 €
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2
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99,75 €
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3
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89,00 €
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4
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64,08 €
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5
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49,83 €
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6 et 7
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35,58 €
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8 et plus
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0 €
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La seule mesure qui touchera tous les enseignants est la prime d’équipement informatique de 150 euros : avec ça, ils auront tout le loisir de travailler plus, via le distanciel !
Les directeurs apprécieront aussi les 2700 jours de décharge (600 ETP) à répartir entre les 45 000 écoles de France !
En réalité, sous couvert de revalorisation, le ministre ambitionne de « transformer en profondeur la Gestion des Ressources Humaines du ministère pour développer notamment une gestion de proximité... ». Il s’agit :
• d’accélérer le volet « accompagnement » (jusqu’à présent peu utilisé) visant à placer les enseignants en position de stagiaires à vie et à se débarrasser des « personnels en difficulté professionnelle ». En effet, « lorsqu’à l’issue de l’évaluation du dispositif de remédiation, des difficultés importantes persistent, l’administration peut être amenée à prendre d’autres mesures : la reconversion professionnelle ; le licenciement pour insuffisance professionnelle » ;
• de développer les formations en « constellation » qui instaurent des évaluations par les CPC et entre collègues ;
• de renforcer le pilotage par l’évaluation (les établissements étant appelés à s’auto-évaluer et à subir des évaluations externes visant à vérifier que les directives ministérielles sont bien suivies) ;
• de mettre en place une logique « RH » comme dans le privé ;
• de progresser vers un statut de directeur supérieur hiérarchique (celui-ci bénéficiant dans un premier temps d’une « délégation de compétences » des autorités académiques) et d’imposer aux directeurs de nouvelles missions : accueil et accompagnement des stagiaires et des néo-titulaires (T1, T2, T3), coordination des PIAL dans le cadre de l’école inclusive, articulation des temps de l’enfant au travers des projets éducatifs territoriaux (PEdT), des parcours « inter-cycles » des élèves ;
• d’ouvrir la voie à la mise en place du corps unique des enseignants par la fusion des des corps d’inspection prévu pour 2023.
• de réformer la formation initiale des enseignants afin de faire des économies :
◦ pendant leur master MEEF, les étudiants pourront être formés en alternance et officier dans les écoles, en tant que contractuels, sur un tiers-temps pour 722 € par mois ;
◦ les stagiaires (qui feront leur stage après la 2e année de Master et non plus pendant celle-ci) ne seront plus à mi-temps mais à temps plein dans les écoles (hormis 15 jours de formation) soit une économie de 9000 postes.
Face à l’enfumage du Grenelle, le SNUDI-FO revendique :
- l’abandon du Grenelle
- 49 points d’indices nets supplémentaires (+183€ comme les personnels hospitaliers) pour tous, l’ouverture immédiate de négociations en vue d’un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat de 20 % subie depuis 2000 et le dégel du point d’indice
- la création de tous les postes statutaires nécessaires
- l’abrogation du décret PPCR, de la loi Blanquer, de la loi Dussopt de transformation de la fonction publique
- l’abandon de la proposition de loi Rilhac sur la direction d’école
Stop au projet de loi Rilhac sur la direction d’école !
D’année en année, et encore plus avec la crise sanitaire et ses multiples protocoles, les conditions de travail des directeurs d’écoles sont toujours davantage intenables.
Le ministère y répond par le projet de loi Rilhac créant la fonction de directrice ou de directeur d’école et déjà adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ce projet de loi ne répond à aucune des revendications des personnels en matière d’augmentation des quotités de décharge, d’amélioration indiciaire significative ou de mise en place d’une aide administrative statutaire.
Au contraire, le texte prévoit de bouleverser le fonctionnement des écoles publiques en donnant au directeurs une délégation de l’autorité académique et une autorité fonctionnelle, qui impliquent une responsabilité et des tâches supplémentaires. Le conseil d’école deviendrait également décisionnaire et placerait les écoles et les directeurs sous la tutelle des élus locaux.
La délégation de compétences et l’autorité fonctionnelle mises en place par le projet de loi Rilhac sont des outils qui pourront permettre au ministre d’avancer vers son objectif : créer des directeurs supérieurs hiérarchiques chargés d’évaluer, voire de recruter leurs collègues. Le ministre entend en effet supprimer les IEN dès 2023 en les fusionnant avec les inspecteurs du 2nd degré et en restreignant leurs tâches à l’accompagnement pédagogique.
Avec le projet de loi Rilhac, le ministre tente donc de mettre en place un changement radical du fonctionnement des écoles calqué sur celui des établissements du 2nd degré.
Le SNUDI-FO, avec l’intersyndicale SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education, en demande l’abandon. Il invite les personnels à exprimer cette exigence sous toutes les formes possibles (motions, courriers…). Le SNUDI-FO continue à proposer aux autres organisations syndicales une initiative nationale pour le retrait du projet de loi Rilhac.
* Lire le communiqué du SNUDI-FO